Lucarne Opposée
·10 avril 2024
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·10 avril 2024
La première session de la deuxième journée de la phase de groupes a vu quelques pronostics déjoués et de nouveaux moments d’histoire écrits.
Guide de la phase de groupes
Il y a d’abord une statistique, vertigineuse. En prenant part au match opposant Estudiantes à The Strongest, Enzo Pérez est devenu le joueur argentin ayant disputé le plus grand nombre de rencontres de Copa Libertadores, quatre-vingt-seize (pour deux titres, en 2009 avec les Pinchas et en 2018 avec River Plate). Il y a ensuite le match au scénario assez fou. D’entrée de partie, à peine sept minutes, Marc Enoumba voyait rouge après avoir déséquilibré un Javier Correa qui filait au but. On pensait alors qu’Estudiantes aurait le match facile. Sauf que les hommes d’Eduardo Domínguez jouaient à se faire peur : d’abord sur un corner de Rodrigo Ramallo qu’Enrique Triverio déposait sur la barre, ensuite dans le jeu sur une horrible relance que l’attaquant argentin convertissait en but en deux temps. Devant au score, les Atrigrados de The Strongest semblaient avoir refermé le piège. Estudiantes peinait à véritablement menacer Guillermo Viscarra, les situations n’étant que rarement cadrées et Domínguez changeait alors rapidement ses plans, Guido Carrillo et Eric Meza entrant à dix minutes de la pause, Pablo Piatti d’entrée de second acte, laissant Zaid Romero comme seul défenseur ! Un choix qui s’avérait payant sur le long terme. La deuxième mi-temps était largement dominée, Viscarra brillait enfin, mais finissait par céder, d’abord sur un tacle-tir de Guido Carrillo, ensuite sur une belle frappe croisée d’Edwin Cetré. Le plus dur est fait pour Estudiantes qui décroche son premier succès et peut donc célébrer l’histoire écrite par Enzo Pérez.
Photo : LUIS ROBAYO/AFP via Getty Images
L’histoire, il en est aussi question du côté de Porto Alegre. Bousculé en Bolivie en ouverture, Grêmio devait se rattraper à la maison en accueillant un Huachipato qui ne paraissait pas être un ogre sur le papier. Renato Gaúcho, qui célébrait son cinq-centième match à la tête du Tricolor, avait ainsi encore fait quelque peu tourner au lendemain d’un titre décroché dans le championnat d’état (quatre joueurs de la finale étaient sur le banc). Il aurait dû se souvenir que lors de la dernière visite des Acereros à Porto Alegre, les Chiliens s’étaient imposés. Pour renouveler l’exploit, la bande à Javier Sanguinetti a pu compter sur un excellent Martín Parra dans les buts, sur un soupçon de chance, comme sur la tête sur le poteau de Yeferson Soteldo d’entrée de partie et sur une efficacité redoutable. Felipe Loyola profitait d’une mauvaise relance défensive adverse pour ouvrir le score de volée peu avant la fin du premier quart d’heure, Gonzalo Montes d’un mauvais dégagement sur corner pour frapper de l’entrée de la surface dans le temps additionnel. Entre ces deux moments, Grêmio a poussé, parfois maladroitement, parfois sans grande chance comme sur la tête de Diego Costa sortie sur la ligne par Rodrigo Malanca alors que son gardien était battu ou sur l’égalisation de Mathias Villasanti refusé pour hors-jeu de Franco Cristaldo tombé sur la ligne. Le deuxième acte a été bien plus compliqué pour Grêmio, trop maladroit et imprécis, qui est passé plus souvent proche du 0-3 que de revenir au score. L’histoire s’est donc écrite pour Huachipato qui s’impose de nouveau onze ans plus tard à Porto Alegre et devient le troisième Chilien de l’histoire à s’imposer d’une marge d’au moins deux buts en Libertadores et terres auriverdes.
Ailleurs, un autre Chilien se rendait au Brésil, Colo-Colo se déplaçant au Maracanã pour défier Fluminense. Le Cacique est certes tombé face au tenant du titre, mais cette défaite n’a finalement tenu qu’à un but refusé au VAR pour une main de Guillermo Pava. Et Fluminense a encore peiné à convaincre. Au Paraguay, Libertad a tranquillement écrasé un Deportivo Táchira toujours aussi éloigné du niveau imposé par la Libertadores, le Guma pliant l’affaire dès le premier acte. Enfin, au Metropolitano de Barranquilla, Junior n’a pas pu confirmer son excellente victoire de la première journée. Face à un Universitario compact et remarquablement organisé, le Tiburón a d’abord subi l’ouverture du score sur un coup de pied arrêté, est revenu sur une remarquable action à trois avec Carlos Bacca comme architecte. Mais a ensuite manqué de chance pour prendre le large, trouvant quelques montants, ayant un but refusé pour hors-jeu et doit donc se contenter du partage des points même si la défaite aurait pu sonner sur une incroyable frappe d’Álex Valera qui fait encore résonner la transversale ou sur le but refusé à ce même Valera après intervention du VAR pour une main peu évidente (voire totalement absente).