Lucarne Opposée
·23 janvier 2024
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·23 janvier 2024
Les journées aussi folles qu’historiques se poursuivent en Coupe d’Asie. Ayant chacune leur destin en main, Syrie et Palestine n’ont pas gâché l’opportunité qui leur était offerte. Et écrivent l’histoire de leur football.
Dernière journée du Groupe B et si les regards se tournaient en grande partie du côté du choc Australie – Ouzbékistan, la grande finale opposait surtout la Syrie à l’Inde, le vainqueur prenant une option sur la qualification parmi les meilleurs troisièmes. Les Faucons d’Héctor Cúper se faisaient quelques frayeurs en début de match, mais petit à petit, prenaient l’ascendant sur une équipe indienne toujours aussi limitée. Pablo Sabbag allumait la première banderille, les offensives des Faucons se multipliaient mais Gurpreet Singh Sandhu repoussait toutes les tentatives. Rien n’était joué à la pause, la Syrie ne cessait alors de forcer le destin au retour des vestiaires, s’offrant encore quelques petites frayeurs défensives que l’Inde semblait incapable d’exploiter. Puis la libération venait sur un centre venu de la gauche et parfaitement contrôlé par Omar Khrbin (entré à la pause à la place de Sabbag). Ce but offrait la troisième place aux Faucons qui n’étaient ensuite jamais en danger et s’assurent, avec quatre points, une place dans le top 16, une première dans son histoire.
Dans le même temps, l’Australie a encore livré une pâle copie face à un Ouzbékistan qui semble véritablement monter en régime dans la compétition. Une fois encore, les hommes de Graham Arnold semblent sans la moindre idée offensive, sans la moindre fluidité collective et sont en plus parvenus à se faire prendre sur le point fort, un centre et une tête que les deux tours jumelles de la défense centrale n’ont su appréciés, aspirés par le ballon. Reste que ce but concédé, le premier dans l’épreuve, est sans conséquence pour la première place des ‘Roos puisqu’auparavant, Martin Boyle avait transformé un penalty généreusement offert à l’Australie juste avant la pause. Le champion 2015 termine ainsi premier et s’évite la partie du tableau contenant l’Iran et probablement le duo Japon – Corée du Sud.
L’autre moment d’histoire se jouait en fin de journée au stade Abdullah bin Khalifa où la Palestine avait également son destin en main en affrontant Hong Kong. Deux objectifs étaient fixés aux Lions de Canaan : s’imposer et améliorer sa différence de but. Pour y parvenir, les hommes de Makram Daboub ont pu s’appuyer sur facteurs déterminants : une organisation parfaitement établie avec une grande capacité à faire mal, notamment sur les centres, un adversaire qui laissait quelques espaces et surtout, un Everton Camargo qui plombait quasiment toutes les offensives des hommes de Jørn Andersen par son individualisme exacerbé. La Palestine a donc contrôlé la partie, a pris le temps de s’installer progressivement. Et s’est offert un large succès : un doublé d’Oday Dabbagh, un but de Zaid Qunbar et l’histoire était écrite. Avec quatre points, la
Le plus fou dans cette journée est que la Palestine est passée à un rien d’être deuxième. Ce rien, c’est le but inscrit par Yahya Al Ghassani à la 93e minute qui a permis à des Émirats arabes unis totalement dépassés par l’Iran de réduire l’écart et sauver leur place. Les joueurs de Paulo Bento a très souvent frôlé la correctionnelle, le doublé de Taremi semblant n’être qu’un minimum tant les opportunités ont été nombreuses en faveur de la Team Melli, mais s’en sortent donc, sans briller. Alors que l’Iran affrontera la Syrie en huitièmes, les Émirats arabes unis devront hausser enfin le niveau face à un Tadjikistan qui pourrait leur poser bien des tracas.