Coupe du monde (F) : le nombre de participants va augmenter en 2031 | OneFootball

Le football féminin ne cesse de se développer. Pour accélérer le progrès, la FIFA a décidé de convier plus de sélections à la Coupe du monde 2031.

La FIFA a tranché. Dès 2031, la Coupe du monde féminine passera à 48 équipes. Un chiffre qui peut sembler purement logistique. En réalité, c’est une bascule stratégique majeure. Plus qu’un élargissement, une redéfinition de l’ambition du football féminin mondial. De 32 à 48, c’est une hausse de 50 % du nombre de participantes. Cela implique un tournoi plus long (104 matches), plus dense (12 groupes), et une organisation plus exigeante. La Coupe du monde devient un événement à la hauteur de son équivalent masculin. Mais surtout, elle devient un levier de développement. Davantage de sélections, c’est davantage de fédérations incitées à structurer la discipline. La compétition n’est plus un aboutissement, mais un moteur de transformation locale. “Ce n’est pas qu’un chiffre. C’est un outil de transformation globale”, résume Gianni Infantino.

Une réponse directe à la montée du niveau mondial

Le Mondial 2023 a marqué un tournant. Des équipes issues de cinq confédérations ont atteint la phase à élimination directe, du jamais-vu. La FIFA veut capitaliser sur ce signal. Le niveau s’élargit, et il faut maintenant l’encourager. Mais ce saut peut aussi accentuer les écarts. Le risque d’un tournoi à deux vitesses existe, surtout si certaines fédérations ne disposent ni d’infrastructures ni de compétitions locales solides. La FIFA parie sur un effet d’entraînement. Les précédents élargissements ont porté leurs fruits. En 2015 (24 équipes), les Pays-Bas, le Cameroun ou l’Australie émergent. En 2023 (32), les Philippines ou le Maroc surprennent. Mais 48 reste un seuil inédit.

Cette extension agit comme miroir grossissant des écarts d’investissement. Elle obligera les fédérations à accélérer. Sinon, le fossé entre nations installées et nouvelles venues risque de se creuser. C’est tout l’enjeu de la FIFA : faire du Mondial une rampe d’accès et non un filtre élitiste. Ce ne sera possible qu’à condition d’investir massivement en amont (formation, encadrement, compétitions nationales). En ce sens, attribuer 2031 aux États-Unis, la nation la plus titrée, est un choix rassurant. C’est un pays qui peut absorber ce changement et servir de modèle pour les futures éditions. La FIFA veut faire de la Coupe du monde féminine le moteur central du développement global du football féminin. À condition de ne pas trahir la promesse. L’élargissement doit être inclusif, structurant, et durable. Sinon, il ne sera qu’un écran de fumée.

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