Foot National
·12 septembre 2025
Coupe LFFP : la nouvelle compétition qui va révolutionner le foot féminin

In partnership with
Yahoo sportsFoot National
·12 septembre 2025
Le football féminin français s'apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire avec le lancement de la Coupe LFFP, une compétition qui promet de dynamiser le calendrier et d'offrir une nouvelle plateforme d'expression aux clubs et aux joueuses. Ce tournoi inédit, qui réunira les équipes d'Arkema Première Ligue et de Seconde Ligue, aura pour ambition de renforcer les liens entre les deux divisions et de favoriser l'émergence des talents de demain. Plongez dans les détails de cette nouvelle formule qui, de sa phase de poules à sa grande finale, est pensée pour l'émulation et la progression.
Le samedi 13 septembre 2025 marquera le coup d'envoi d'une nouvelle ère pour le football féminin français avec la première édition de la Coupe LFFP (Ligue féminine de football professionnel). Cette compétition inédite réunira les douze équipes de l'Arkema Première Ligue et les douze de la Seconde Ligue. Une nouvelle chance de voir les clubs s'affronter et de densifier le calendrier des joueuses. La grande finale est prévue pour le 14 mars 2026 et pourrait se tenir à Abidjan (Côte d'Ivoire) a récemment annoncé la Fédération Française de Football (FFF).
La création de cette Coupe répond à trois objectifs majeurs fixés par la LFFP : créer une émulation entre les deux divisions pour renforcer les liens et la rivalité sportive, densifier le calendrier des clubs non engagés en Europe, leur offrant plus de matchs compétitifs et favoriser l'émergence de nouvelles joueuses en leur donnant une opportunité supplémentaire de se révéler.
La compétition commencera par une phase de poules, composée de cinq groupes établis en fonction de la proximité géographique des clubs. Au cours de cette première étape, les équipes s'affronteront une seule fois. Chaque match devra désigner un vainqueur, avec une séance de tirs au but en cas d'égalité à l'issue du temps réglementaire. Le système de points est le suivant : 3 points pour une victoire classique, 2 pour une victoire aux tirs au but, et 1 point pour une défaite aux tirs au but.
Les cinq équipes qui termineront en tête de leur groupe accéderont aux quarts de finale. Elles seront rejointes par l'OL Lyonnes, le Paris Saint-Germain et le Paris FC, les trois clubs français engagés en Ligue des champions féminine cette saison. Ces équipes sont exemptées de la phase de groupes. Un tirage au sort déterminera le tableau final, avec les clubs européens et le meilleur premier de poule qui seront têtes de série.
Pour Sylvain Carric, manager général de la section féminine de Dijon, "le football féminin français fait face à un manque de matchs pour pouvoir se développer et se professionnaliser pleinement". C'est pourquoi "l'idée d'augmenter le nombre de rencontres est devenue une priorité pour les clubs". Pour un club comme le sien, cette nouvelle compétition est une "excellente opportunité" de faire jouer les jeunes talents et de les aider à "gagner en maturité". C'est un "véritable cercle vertueux : plus nous jouons de matchs, plus nous progressons et plus le niveau global s'élève. Tout le monde y gagne".
Un sentiment partagé par Alfred Picariello, l'entraîneur du Thonon Évian Grand Genève Football Club. Pour lui, c'est "super d'avoir au minimum trois matchs supplémentaires dans la saison". Il estime que "c'est important pour développer le football féminin" et que la formule a été "bien pensée". Il voit cette coupe comme une occasion unique de se confronter à des clubs de D1 et de "progresser dans plusieurs domaines, en plus du côté sportif, comme l'organisation à l'échauffement ou le transport".
La mise en place de la Coupe n'a pas été sans difficulté, notamment avec les clubs européens. Ces derniers, initialement réticents à l'ajout de matchs supplémentaires, entreront finalement dans la compétition directement en quarts de finale. Pour Sylvain Carric, ce compromis a été nécessaire pour permettre à la Coupe d'exister.
Quant à la charge de travail, Alfred Picariello se veut rassurant : "le calendrier ne sera pas surchargé". Le championnat à douze équipes permet d'éviter l'enchaînement des matchs, le problème étant davantage "le temps de récupération qu’il faut surveiller pour préserver les organismes".
La finale, qui pourrait se tenir en Côte d'Ivoire, offre un autre atout de taille. Pour Sylvain Carric, c'est "une chance unique de vivre une expérience différente, de promouvoir le football féminin français à l'étranger et de contribuer au développement du sport sur le continent africain". Un événement qui a le potentiel de "générer des revenus tout en offrant une belle visibilité".
Cette initiative est également perçue comme un tremplin majeur pour les clubs de Seconde Ligue. Ces derniers "seront ravis d'accueillir des équipes de l'Arkema Première Ligue" comme l'a indiqué le manager dijonnais. Une occasion de "remplir leurs stades et de renforcer l'attrait du football féminin sur l'ensemble du territoire". Dans leur poule, les joueuses du DFCO auront même "le plaisir de jouer un derby contre l'AJ Auxerre". Concernant la diffusion des matchs, si la phase de poules ne sera pas télévisée, des discussions sont actuellement en cours avec Canal+, diffuseur de l'Arkema Première Ligue, pour une retransmission à partir des quarts de finale.
Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.