Peuple-Vert.fr
·8 novembre 2025
Damien Perquis analyse le Sainté d’Horneland et encense Tanenbaum

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Ancien défenseur de l’ASSE et de Troyes, aujourd’hui consultant pour beIN Sports, Damien Perquis s’est confié à Poteaux Carrés avant le choc de la 14e journée de Ligue 2. Il livre son regard sur le Sainté d’Eirik Horneland, le projet troyen et le rôle du propriétaire des Verts, Larry Tanenbaum.
Consultant pour beIN Sports, où il commente la Ligue 2, la Bundesliga et la Liga, Damien Perquis a récemment retrouvé Geoffroy-Guichard pour le large succès de Saint-Étienne contre Pau. Avant Troyes - ASSE, il estime que les Aubois perdent gros avec la suspension de leur buteur.“C’est forcément handicapant. Bentayeb est un vrai atout. J’aime beaucoup ce joueur. Après, Troyes a des ressources : El Idrissy revient bien, Ripart peut dépanner. L’équipe a déjà prouvé à Pau, en infériorité numérique, qu’elle savait se réinventer.”
Pour l’ancien Vert, “Troyes est peut-être la meilleure équipe de L2 dans le jeu, avec une vraie cohérence entre Dumont et Sibierski.” Il souligne la qualité du milieu de terrain, “solide et technique, avec Diop, Adline et Mille”, mais pointe “un manque de profondeur de banc qui peut poser problème en cas de blessure.”
Sur les ambitions stéphanoises, Perquis est clair : “Sainté et Troyes ont les deux meilleurs effectifs de Ligue 2. Les Verts ne peuvent pas se cacher.”Il défend la défense centrale, souvent critiquée : “C’est facile d’attaquer la défense quand on encaisse, mais c’est le pressing collectif qui crée parfois le déséquilibre. Le contre-pressing défaillant met la défense en difficulté.”
Il regrette toutefois l’absence de Chico Lamba : “C’est un joueur jeune mais déjà très mature. Son absence complique les automatismes. Une charnière, ça se construit, et quand tu dois changer les duos, c’est toujours fragile.”
Sur le plan tactique, l’ancien défenseur appelle à plus de pragmatisme : “L’an dernier, Horneland s’est trompé. Il voulait presser haut en Ligue 1 sans avoir l’effectif pour le faire. Cette saison, il a rectifié un peu le tir, notamment contre Pau. L’équipe a mieux géré ses temps faibles. Mais à Red Star, tu ne dois pas perdre quand tu es Sainté.”
Perquis pense que le technicien norvégien “doit adapter ses principes à la réalité de son vestiaire”.“Faire un pressing constant en un contre un, c’est énergivore. Les joueurs finissent rincés. Il faut parfois descendre le bloc, accepter d’attendre un peu plus bas. Horneland a une vraie identité, et humainement, il semble irréprochable, mais il doit trouver l’équilibre.”
Passé par Toronto FC, Damien Perquis a connu Larry Tanenbaum, le nouvel actionnaire des Verts, lors de son passage en MLS. Il se montre très élogieux envers le patron du groupe Kilmer.“Cet homme-là est en train de monter une structure solide. Ce n’est pas un investisseur de passage. C’est quelqu’un qui s’investit à fond, qui aime l’humain. À Toronto, il gérait son club d’une main de maître. À Sainté, il va créer quelque chose de grand.”
Il salue aussi le geste du propriétaire canadien envers la ville : “Son don à l’hôpital de Saint-Étienne prouve son attachement sincère. Il n’était pas obligé de le faire.”
Perquis le reconnaît, la pression est désormais sur les épaules des Stéphanois : “On les a tellement encensés qu’ils sont devenus le grand favori. Mais remonter en Ligue 1, ça ne se fait pas en claquant des doigts. La Ligue 2 est très exigeante. L’effectif est là, les moyens sont là, maintenant il faut gommer les imperfections et éviter de prendre trois buts par match.”
L’ancien défenseur conclut par un message aux supporters : “Ce que j’ai vu contre Pau, c’était exceptionnel. Cette ferveur n’a rien à faire en Ligue 2. Les supporters doivent continuer à y croire, car ça va le faire.”









































