Daniel Riolo : “A Bordeaux, ouais, il fait des bons matches, mais il en fait un sur dix… Quand il va à la Juve, j’adhère totalement au patron qui dit qu’il est plus divertissant qu’utile…” | OneFootball

« Roberto Baggio ou Zinedine Zidane ? Moi, je suis Baggio, mais dans le foot c’est les sensibilités, et c’est bien. On n’est pas tous touchés de la même façon par un joueur, et cela dépend de l’âge que tu as… Baggio, je suis foot à fond à ce moment-là. Ça reste le héros magnifique de ma vie de football […] Alors que Zidane, il apparait dans ma vie à un autre moment. A Bordeaux, je vois que c’est un mec technique, mais je me souviens, j’en parlais avec des potes – et j’étais dans une période où j’étais très dans l’efficacité – à part ses passements de jambes… Je suis jeune, je dois avoir 25 ans par là. 94, son premier match en Equipe de France, ouais… A Bordeaux, ouais, il fait des bons matches, mais il en fait un sur dix… Bon. Quand il va à la Juve, j’adhère totalement au patron qui dit qu’il est plus divertissant qu’utile… Tu as Boniek qui doit dire aussi que c’est une étoile le soir et c’est tout, car il n’est bon que dans les matches à la télé le soir et pas les matches dans la journée… On a oublié tout ça, mais Zidane devient une légende après. Et quand il devient un peu légende, cela correspond à mon entrée dans le métier, mais pas par le biais du foot. Quand il signe au Real, je suis le tennis, je voyage énormément dans le monde. Je suis le foot, mais je suis moins dans un rapport passionnel… C’est pour ça que je raconte que j’ai raté Zidane. Je le redécouvre à l’Euro 2000 évidemment, et c’est là que je me rends compte qu’il est important à chaque fois qu’on l’attend. C’est comme ça qu’on devient légende ».

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