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·22 juin 2025

Départ d'Horneland : Une succession pas si simple !

Image de l'article :Départ d'Horneland : Une succession pas si simple !

Succéder à un entraîneur qui a tout réussi est souvent un piège. En Norvège, au SK Brann, Freyr Alexandersson a choisi de transformer la succession d'Eirik Horneland en opportunité. Son approche subtile et posée tranche avec les scénarios de rupture que connaissent trop souvent les clubs à la recherche d’un nouveau souffle. De quoi inspirer l'ASSE ?

Quand Eirik Horneland quitte Brann après avoir offert au club la Coupe de Norvège 2023 et un retour au sommet de l’Eliteserien, l’attente est immense. Pour la première fois depuis longtemps, Brann retrouve une identité forte, un style de jeu reconnu, une stabilité qui manque à tant de clubs. Celui qui lui succède, Freyr Alexandersson, sait qu’il n’arrive pas dans un contexte ordinaire. Dès ses premiers mots, il affiche une lucidité rare sur le poids de l’héritage qu’il porte.


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"J’ai une valise avec moi"

« J’ai une valise avec moi. Et dedans, il y a Eirik Horneland. Il y restera tant que je n’aurai pas mené Brann au titre ou en Coupe d’Europe », confie-t-il dans une interview accordée au média norvégien BA. Plutôt que de vouloir effacer la trace de son prédécesseur, Alexandersson choisit de l’assumer pleinement. Un choix fort, qui révèle une personnalité sûre d’elle sans être dans l’ego.

Car il aurait été facile de faire comme beaucoup : balayer le passé, imposer un style, bouleverser les habitudes. Alexandersson a pris le contre-pied. « Je n’ai pas cherché à tout changer. Ce qui fonctionnait doit être respecté », explique-t-il. Il parle de continuité, de stabilité, de transmission. Il n’a pas voulu briser une dynamique collective qui avait permis à Brann de retrouver la lumière. Au contraire, il a cherché à la prolonger.

Cette impression que c'était mieux sous Horneland

Face aux critiques – certains affirmaient que le pressing était meilleur sous Horneland – l’Islandais oppose des faits. « Les chiffres montrent que notre pressing est plus efficace aujourd’hui. Mon rôle, c’est aussi de le rappeler aux joueurs. » Là encore, Alexandersson agit en manager plus qu’en simple technicien. Il protège son groupe, rassure son vestiaire, assume une ligne de conduite.

Le plus remarquable, c’est peut-être son refus de se placer au centre du projet. « Brann est un club structuré. Il y a des lignes directrices que je respecte. Ce n’est pas l’équipe d’un entraîneur, c’est celle d’un club. » Une vision qui tranche dans un football souvent dominé par des figures autoritaires.

Brann a donc fait le choix d’un entraîneur qui avance avec ce qu’on lui a laissé, plutôt que contre. Une forme d’intelligence managériale qui mérite d’être soulignée. Et peut-être, pour d’autres clubs en crise identitaire, une leçon à méditer.

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