Foot National
·5 septembre 2025
Dernière rentrée des classes pour Deschamps : les Bleus en septembre, ça donne quoi ?

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·5 septembre 2025
Ce vendredi 5 septembre marque l'entrée en lice de l'équipe de France dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 en Amérique du Nord, mais pas seulement. Il s'agit également pour le sélectionneur français Didier Deschamps de sa dernière rentrée des classes sur le banc de la sélection. Mais historiquement, ça donne quoi les Bleus en septembre sous les ordres du double champion du monde ?
Ça y est, nous y sommes. Certains le regretteront, d'autres pas du tout. Mais qu'on l'aime ou non, Didier Deschamps entre bel et bien dans sa dernière saison à la tête de l'équipe de France. Sur le banc de la sélection depuis 2012, le sélectionneur entame ce vendredi 5 septembre son ultime rentrée des classes par un match de qualification à la Coupe du monde 2026 (contre l'Ukraine, en Pologne), l'échéance qui doit normalement conclure un mandat inédit de 14 ans auprès des Bleus. En attendant que ces derniers vivent leur rêve américain aux États-Unis, au Mexique et au Canada, retour sur les mois de septembre traversés par les Tricolores sous la houlette du double champion du monde.
En septembre 2012, Didier Deschamps lance définitivement son mandat par deux matchs de qualification au Mondial 2014. Un mois après sa première sortie sur le blanc des Bleus par un amical terne contre l'Uruguay (0-0), le nouveau sélectionneur engrange de la confiance grâce à deux succès. Le premier est rapporté depuis Helsinki, en Finlande, grâce à un but d'Abou Diaby (1-0). Dans la foulée, sa troupe fait le job contre la Biélorussie au Stade de France (3-1). En deuxième période, Étienne Capoue, Christophe Jallet et Franck Ribéry font craquer leurs adversaires. L'aventure démarre bien.
Mais se gâte les mois suivants. Placés dans le même groupe que l'irresistible Espagne, championne du monde et double championne d'Europe à l'époque, les Bleus glissent doucement mais sûrement vers la deuxième place du groupe et donc vers de périlleux barrages. Ça se rapproche encore un peu plus lorsque le 6 septembre 2013, soit un mois après un nouvel amical sans but en Belgique (0-0), les Tricolores patinent en Géorgie (0-0). Il s'agit à l'époque d'un cinquième match consécutif sans but pour la sélection, qui se reprend quelques jours plus tard en Biélorussie (4-2). Mais trop tard : il faudra bien en passer par la case barrage pour voir le Brésil. Avec la suite qu'on connaît ...
Un an plus tard, la sélection a changé de dimension. Le barrage complètement fou contre l'Ukraine (0-2 ; 3-0) et le parcours prometteur en Amérique du Sud (quarts de finale, défaite 0-1 contre l'Allemagne) ont renforcé Didier Deschamps et ses hommes, désormais tournés vers l'Euro 2016 en France. Déjà qualifiés, les Bleus entament en septembre 2014 une série de matchs amicaux qui débute par un duel avec une Espagne sur le déclin. À Saint-Denis, Loïc Rémy récompense la prestation tricolore en ouvrant le score à vingt minutes de la fin. Quelques jours plus tard, Paul Pogba et sa bande rapportent un nul de Belgrade face à la Serbie (1-1).
Septembre 2015, l'Euro se rapproche à grands pas mais les Bleus se cherchent encore. Car la trêve de juin n'a pas franchement rassuré (défaites contre la Belgique et l'Albanie). Alors pour entamer cette montée en puissance vers la compétition dans l'Hexagone, les coéquipiers d'Hugo Lloris se reprennent et l'emportent chez le Portugal de Cristiano Ronaldo. Les sourires reviennent, mais une ombre s'inscrit au tableau : la blessure de la pépite lyonnaise Nabil Fekir, titularisé d'entrée à côté de Karim Benzema. Le Gone est victime d'une rupture des ligaments croisés, qui stoppe en plein vol sa folle ascension. Sans le gaucher, les Tricolores enchaînent à Bordeaux par un deuxième succès contre la Serbie (2-1). L'homme du match ? Blaise Matuidi, auteur d'un doublé.
Le jeudi 1er septembre, l'équipe de France se rend en Italie pour un match amical. Objectif ? Panser les plaies de la défaite en finale de l'Euro 2016 contre le Portugal (0-1) quelques semaines plus tôt. À Bari, face à une sélection quart de finaliste dans l'Hexagone, les Tricolores sont supérieurs et ne tremblent pas (3-1). En revanche, la donne est plus compliquée quelques jours plus tard. En ouverture des éliminatoires à la Coupe du monde 2018, les hommes de Deschamps se tirent une balle dans le pied en ne trouvant pas la solution contre la Biélorussie à Borisov (0-0).
La route vers la Russie se corse. Les Bleus, battus en juin 2017 par la Suède, sont dos au mur au moment d'accueillir les Pays-Bas au Stade de France le 31 août. Mais ce choc est parfaitement abordé par une sélection déchaînée : Antoine Griezmann montre la voie à suivre, les Oranje sont réduits à dix à l'heure de jeu, Thomas Lemar enfonce la porte d'un doublé et le tout jeune Kylian Mbappé inscrit son premier but en sélection (4-0). En pleine confiance, l'équipe de France ne doit désormais faire qu'une bouchée du modeste Luxembourg à Toulouse pour se rapprocher de la qualification. Manqué. Ultra-dominateurs mais maladroits offensivement, les Bleus se manquent et frôlent même une piteuse déconvenue quand le poteau est trouvé par Gerson Rodrigues en deuxième période (0-0).
Qui aurait alors cru à ce moment-là que les Bleus soulèveront la prestigieuse Coupe du monde à Moscou quelques mois plus tard ? Championne du monde en titre, l'équipe de France découvre la toute nouvelle Ligue des Nations en septembre 2018, par deux duels alléchants. Le premier en Allemagne se dispute sans Hugo Lloris ni Steve Mandanda, blessés. C'est donc Alphonse Areola, le troisième portier de l'épopée russe, qui prend la relève. Avec brio. Le portier passé par le Paris Saint-Germain, Bastia ou encore Lens fait le show et écoeure l'attaque allemande à Munich (0-0). Dans la foulée, les patrons du football mondial s'affirment en dominant les Pays-Bas à Saint-Denis (2-1) grâce, notamment, à une reprise foudroyante d'Olivier Giroud. Le succès en poche, les héros peuvent communier et célébrer l'esprit léger avec le public du Stade de France.
En septembre 2019, les Bleus reprennent leur marche en avant dans la course à la qualification pour l'Euro 2020. Surpris en Turquie au mois de juin (0-2), la bande dirigée par Didier Deschamps et Guy Stéphan ne fait qu'une bouchée de l'Albanie au Stade de France, grâce à des réalisations de Kingsley Coman (doublé), Olivier Giroud et Jonathan Ikoné (4-1). Bis-repetita pour le deuxième match du rassemblement face à Andorre. Toujours à Saint-Denis, Coman, décidément en vue, puis Clément Lenglet et Wissam Ben Yedder assurent une victoire sans forcer (3-0).
En septembre 2020, l'équipe de France se remet au boulot. Covid oblige, elle n'a pu disputer l'Euro 2020 comme prévu. Voilà même près d'un an qu'elle n'est plus apparue. Pour cette rentrée des classes spéciale, Kylian Mbappé et ses partenaires se lancent dans la nouvelle édition de la Ligue des Nations. Le numéro 10 permet d'ailleurs aux siens de l'emporter en Suède, à huis clos, grâce à un but en force inscrit avant la pause (1-0). Quelques jours plus tard, c'est un remake de la dernière finale de la Coupe du monde qui est proposé à Saint-Denis. Toujours dans un stade vide, les Bleus domptent la Croatie de Luka Modric sur ... le même score que deux ans plus tôt en Russie (4-2). Antoine Griezmann, Olivier Giroud et Dayot Upamecano sont buteurs.
En raison du Covid, le calendrier a été réadapté par les instances. Conséquence : les Bleus ne disputent pas deux mais bien trois matchs lors de la rentrée de septembre 2021. Quelques semaines après la désillusion de l'Euro (élimination en huitièmes de finale contre la Suisse), les partenaires de Karim Benzema reprennent en route les éliminatoires à la Coupe du monde 2022 (1 nul et 2 victoires précédemment). Et ça patine encore ! À Strasbourg, Didier Deschamps et les siens partagent l'addition avec la Bosnie (1-1). De même en Ukraine trois jours plus tard (1-1). Il faut attendre le troisième round contre la Finlande à Lyon et le show Antoine Griezmann pour enfin trouver trace d'une victoire durant ce rassemblement marathon (2-0).
Sans forcément briller, la sélection a assuré l'essentiel fin 2021 : sa qualification pour la Coupe du monde, prévue en novembre et décembre de l'année suivante. Alors quelques semaines avant de se rendre au Qatar, les Tricolores cherchent des repères. Pas simple quand l'effectif est extrêmement décimé. Et encore moins quand l'enjeu prend le pas. Car dans sa poule de Ligue des Nations, l'équipe de France est au bord du gouffre et de la relégation en Ligue B. La réception de l'Autriche le 22 septembre devient alors décisive. Mais Mbappé et Giroud portent les leurs (2-0) et évitent la catastrophe. Trois jours plus tard, en revanche, aucun Bleu ne peut jouer les héros face à la marée danoise qui submerge la sélection à Copenhague (0-2). Heureusement sans conséquence. Mais cette défaite face à un adversaire du premier tour au Mondial a de quoi inquiéter ...
Mais comme toujours, les Bleus version Didier Deschamps ont rebondi sur leurs pattes. Après un nouveau parcours remarquable en Coupe du monde, les vice-champions du monde se tournent vers les éliminatoires à l'Euro 2024. Une phase parfaitement gérée par les coéquipiers du nouveau capitaine Kylian Mbappé. Preuve en est à la rentrée de septembre : déjà vainqueurs à l'aller à Dublin en début d'année, les Tricolores dominent à nouveau l'Irlande au Parc des Princes grâce à Aurélien Tchouaméni et Marcus Thuram (2-0). Quelques jours plus tard, Didier Deschamps aligne une équipe remaniée pour se tester contre l'Allemagne à Dortmund. Pas une franche réussite : ses joueurs n'y sont pas et passent à côté. Sur penalty, Antoine Griezmann sauve les honneurs en fin de partie (89e, 1-2).
La dernière rentrée des classes en date n'a rien d'un bon souvenir pour Didier Deschamps et l'équipe de France. Dans la foulée d'un Euro laborieux en Allemagne (malgré la demi-finale), les Bleus se retrouvent en pleine crise existentielle. Pour démarrer la nouvelle édition de la Ligue des Nations, la sélection dans laquelle ne figure plus le meilleur buteur de l'histoire Olivier Giroud (57) s'incline au Parc des Princes contre une Italie joueuse (1-3). Une défaite qui secoue le vestiaire, comme une forme de rupture dans le groupe France, mais qui a le mérite de remettre les pendules à l'heure contre la Belgique à Lyon quelques jours plus tard (2-0). Ce jour-là, soit le lundi 9 septembre, personne ne le sait encore mais Antoine Griezmann vient d'apparaître pour la dernière fois sur la feuille de match d'une rencontre de l'équipe de France. Fin septembre, le numéro 7, homme fort et primordial de l'ère Deschamps, annonce sa retraite internationale à la surprise générale.
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