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·8 septembre 2025
Des blessés logiques dans ce calendrier, l’UNFP passe à l’action !

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·8 septembre 2025
Les blessures de Désiré Doué (milieu/attaquant de 20 ans) et Ousmane Dembélé (attaquant de 28 ans) pour plusieurs semaines lors du match entre l’Ukraine et la France ont lancé une nouvelle série de critiques. Principalement à l’encontre du staff de l’Equipe de France, qui a sans doute manqué de prudence avec le second joueur du Paris Saint-Germain. Mais aussi sur un calendrier souvent pointé du doigt tant il est dorénavant chargé. Sans oublier qu’il n’y a pas eu que ces deux blessés durant la coupure internationale, l’UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionnels) a lancé un communiqué piquant, avec une action annoncée.
« Les matches de qualification à la prochaine Coupe du monde, ces derniers jours, ont malheureusement vu les joueurs tomber comme à Gravelotte, Désiré Doué et Ousmane Dembélé n’ayant pas été les seuls… Si, ici ou là, les prises de conscience, bien tardives, alimentent aujourd’hui presse et réseaux sociaux, elles ne remettent pas en cause le fond du problème – un calendrier international irrespectueux, dangereux tant pour la santé physique que mentale des joueurs – puisque personne n’ose croire que la Fifa fera, à court terme du moins, machine arrière – Il le faudra bien pourtant ! -, et que personne, en dehors des représentants des joueurs, ne souhaite affronter la fédération internationale, surtout après l’avoir laissée agir à sa guise… « Il convient donc tous ensemble, espère David Terrier, président de l’UNFP et de la FIFPRO Europe, de mettre en place au plus vite de nouvelles règles, de nouveaux règlements, un autre processus pour réussir malgré tout à protéger les joueurs, d’autant plus que nous ne sommes qu’au début d’une saison, ponctuée par la Coupe du monde, où le nombre de blessés suivra inexorablement l’accumulation des matches, tant en club qu’en sélection. » Car le joueur doit répondre présent en toutes circonstances, sans pouvoir influer jusqu’à maintenant sur l’incohérence calendaire, sans qu’une prévention des risques – réels – qui s’accompagnent, tant physiquement que mentalement, de la multiplicité des matches, ne cherche à protéger son intégrité…
C’est en ce sens que le 1er juillet dernier, l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels a saisi le Comité européen des droits sociaux pour qu’il oblige l’État français à respecter la Charte sociale européenne en raison d’un temps de travail déraisonnable et de l’insuffisance des périodes de repos et de congés pour les footballeurs professionnels évoluant en France. « En l’occurrence, explique David Terrier, le président du syndicat français, nous demandons à l’État d’intervenir puisqu’il est impossible, malgré de nombreuses communications, actions et dépôts de plainte, de faire entendre raison à la FIFA pour que, sur la base d’un véritable dialogue social qu’elle se refuse à mettre en place au mépris de la santé des joueurs, elle revoie avec toutes les parties prenantes son calendrier international, source de dérapages qui iront en s’amplifiant, que ce soit au niveau de la santé physique et mentale des joueurs, mais aussi dans le dérèglement de l’organisation et du financement du football domestique et de la protection des équipes nationales. »
On peut apprécier la volonté de protéger la santé des joueurs, un point qui ne semble pas essentiel pour la FIFA. Mais on ne sait pas vraiment jusqu’où cela pourra mener. Il n’y a pas le sentiment que les instances de football soient vraiment à l’écoute des différentes alertes envoyées, notamment par les joueurs. Surtout quand on voit qu’il y a l’idée d’une Coupe du Monde des Clubs finalement disputée tous les deux ans.
Il y a le fait que les salaires des joueurs professionnels sont si confortables que les plaindre est parfois étrange. Et ils ne se privent pas pour négocier à la hausse, ce qui amène aussi les clubs à rechercher davantage de revenus. Mais ils restent des êtres humains et ces blessures sont un vrai problème. Aussi, la fatigue accumulée et les absences de grands joueurs n’aident pas au spectacle. Un point qui pourrait parler aux organisateurs.
En tout cas, un vrai dialogue semble essentiel. On voit au moins les prolongations disparaître petit à petit, c’est un léger pas en avant. Un peu moins si c’est pour ajouter des matchs. Le dossier est complexe et personne ne semble véritablement s’écouter. Peut-être que le changement viendra par un acte majeur. Reste à voir lequel.