Deux légendes à La Diagonale | OneFootball

En marge de la réception d’Aston Villa en Ligue des Champions le 21 janvier dernier, Jean-Luc Ettori et Claude Puel ont effectué une visite de La Diagonale et déjeuné avec les techniciens de l’Academy.

« C’est une immense fierté que de recevoir Monsieur Ettori et Monsieur Puel dans nos murs. L’histoire de l’AS Monaco doit faire partie de notre système de formation ». En deux phrases Sébastien Muet résume parfaitement l’état d’esprit qui a régné mardi au sein de La Diagonale.

Témoins du chemin parcouru

Répondant favorablement à l’invitation du Directeur de l’Academy rouge et blanche, Jean-Luc Ettori et Claude Puel sont venus visiter le magnifique bâtiment dédié à la formation à deux pas du Stade Louis-II. L’occasion également de déjeuner avec les membres du staff technique, avec des retrouvailles très appréciées pour certains, avant d’assister en fin de journée à la belle victoire monégasque contre Aston Villa en Ligue des Champions.

Acteurs majeurs de l’histoire de l’AS Monaco, ils ont ainsi pu mesurer le pas de géant effectué par le club avec l’édification d’une telle infrastructure au service de ses jeunes talents. Vie quotidienne, scolarité, secteur médical, salle de fitness, restauration, hébergement… Guidé par Sébastien Muet, notre duo en a exploré tous les espaces avec attention et curiosité, mais aussi avec une certaine émotion. « C’est vraiment top, ça doit donner envie aux joueurs de venir à l’AS Monaco, un club qui nous est cher à tous les deux », confiait Jean-Luc Ettori au terme de cette visite.

L’émotion de Frédéric Barilaro

Le hasard faisant bien les choses, le gardien de but aux 755 matchs sous le maillot monégasque a échangé quelques mots avec Imrane Robert, jeune gardien de but U17 dont la chambre offre une vue splendide sur les arches du Stade Louis-II. Les regards pétillants et complices de ce dernier avec son illustre ainé ne laissaient aucun doute sur l’existence d’une véritable confrérie des gardiens. Idem quand il a retrouvé Yohann Thuram, dans le bureau des coachs. Les deux hommes s’étaient côtoyés à l’AS Monaco dans les années 2000 quand l’entraîneur des gardiens du groupe U19 était en formation.

Ce n’est d’ailleurs pas le seul visage que Jean-Luc Ettori et Claude Puel ont pu reconnaître au sein d’un staff technique composé d’autres anciens joueurs rouge et blanc comme Djimi Traoré, entraîneur du Groupe Elite, Manu Dos Santos, entraîneur des U17, ou Laurent Lantéri, entraîneur adjoint des U19. Coach des U19, Frédéric Barilaro, n’a de son côté pas oublié que c’est Claude Puel qui lui a mis le pied à l’étrier il y a près de 25 ans, tandis que ses premiers souvenirs avec Jean-Luc Ettori remontent à l’enfance : « Claude, c’est lui qui m’avait nommé entraîneur de la réserve. J’avais trente ans, je m’en rappellerai toute ma vie. Jean-Luc, j’étais ramasseur de balle quand il jouait en pro et après j’ai travaillé avec lui quand il était directeur sportif. Pour moi ce sont de grandes personnes de l’AS Monaco ».

Souvenirs, souvenirs

Des souvenirs, Manu Dos Santos en a aussi, en particulier avec Claude Puel dont il fut un témoin privilégié de la transition professionnelle à la fin de son parcours de joueur : « J’ai commencé ma carrière quand il achevait la sienne, donc on a partagé une saison sur le terrain. Après il a basculé dans le monde de la préparation physique et du coaching. Il a presque été mon coach personnel pendant un an car je revenais de blessure et je n’étais pas avec l’équipe. On a passé presque une année ensemble, j’en ai bavé, on peut le dire, mais ça m’a servi pour la suite et même si j’ai souffert je n’ai que de bons souvenirs de cette époque ».

Si cette visite au cœur du réacteur de la formation a ravivé sa fibre monégasque avec un brin de nostalgie, 22 ans dans un club ce n’est pas rien, Claude Puel a aussi posé un œil expert sur La Diagonale : « C’est exceptionnel… J’ai l’habitude des centres, de travailler à leur conception, que ce soit à Luchin à Lille, ou à Nice… Concernant La Diagonale, c’est magnifique pour ces gamins. Tout est pensé pour leur réussite. Des fois on se demande si c’est pas un petit peu trop. Surtout si on compare bien sûr à ce que l’on pouvait avoir, ou ne pas avoir, à notre époque. Mais c’est fabuleux, c’est un super outil de travail. C’est bien agencé. Et puis cela n’oublie pas la convivialité, la proximité, les échanges dans le fonctionnement et c’est très intéressant ».

Passion et partage

Forcément, tout à fait lucides sur le temps qui passe et l’évolution du football de haut niveau, nos deux légendes n’ont pu s’empêcher de penser à leur période de formation et aux conditions si différentes dans lesquelles elle s’est déroulée. « Autres temps, autres mœurs… Mais pour le club c’est aussi un excellent argument pour recruter les jeunes talents et leur proposer ce qui se fait de mieux », développe Jean-Luc Ettori. Claude Puel renchérit : « Ici c’était un terrain vague à notre époque. L’un des rares terrains vagues qui restaient dans le coin. En Principauté il n’y a pas beaucoup de périmètre pour construire et cela a toujours constitué un vrai défi pour l’AS Monaco. Avec ce bâtiment, comme avec le Stade Louis-II par le passé, ou plus récemment avec le Centre de Performance, le club a fait beaucoup d’efforts pour être opérationnel au plus haut niveau. »

Entre un passé glorieux où tout restait à construire et un avenir que ces outils de travail remplissent de belles promesses demeure un fil rouge (et blanc) comme le souligne Sébastien Muet en guise de conclusion : « S’il y a une chose qui transpire de cette visite et de ce déjeuner que nous avons eu l’honneur de partager avec ces deux formidables ambassadeurs de l’AS Monaco, c’est la passion. C’est ce qui fait avancer, cultiver les performances et c’est important de partager cela dès que nous le pouvons avec nos jeunes et tous ceux qui les accompagnent dans leur formation. Nous avons eu des échanges d’une grande qualité, c’est une chance incroyable et nous remercions chaleureusement Messieurs Ettori et Puel ».

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