Edito. FC Metz : le jour sans fin

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·21 octobre 2025

Edito. FC Metz : le jour sans fin

Dans sa diversité marketing encore balbutiante, le FC Metz aurait tôt fait de proposer un nouvel outil à ses couleurs, le paillasson. Original s’il en est, et surtout fort à propos à chaque saison au sein d’une Ligue 1, décidemment trop grande pour lui.

Les supporters messins ont indéniablement tous un coté Phil Connors alias Bill Murray, depuis plus de deux décennies qu’ils supportent les saisons tempétueuses d’un club devenu moribond. Or, si la répétition des événements et le fait de revivre inlassablement les mêmes situations, amènent d’ordinaire à se retrouver un temps soit peu, force est de constater qu’en ce qui concerne la routine implacable du FC Metz en Ligue 1. Celle-ci procure davantage incompréhension, colère et lassitude. À force de médiocrité et d’une grande régularité dans l’échec, le FC Metz est tout simplement devenu insignifiant dans le paysage footballistique français.

En Ligue 1, il est ainsi celui qui assure dès l’entame, une place dans l’ascenseur. Celui-ci est unilatéralement bloqué sur un dysfonctionnement manifeste qui l’empêche de demeurer au plus haut niveau. Pire, saison après saison, le club trouve le moyen de faire pire encore. En atteste une saison d’ores-et-déjà historiquement dramatique d’un point de vue comptable, deux points au compteur sur vingt-quatre, et la perspective à peu près nulle de pouvoir remporter un premier match. Le FC Metz n’est plus le club familial d’antan, mais il n’est pas pour autant devenu sportivement digne de ce nom, incapable de faire même ne serait-ce que de la figuration, et de se mêler dignement à la lutte avec les quelques formations que l’on qualifie d’ordinaire de « son championnat ».

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Deux décennies d’erreurs répétées, année après année, et la sensation de porter un costume trop large, tombant sur les pieds de joueurs dépassés et de dirigeants défaits. Les premiers passent et sabordent sempiternellement l’image d’un club où tout le monde vient désormais s’essuyer tranquillement les pieds. Le FC Metz est ainsi capable de tenir le ballon les deux tiers d’un match et de repartir avec quatre buts dans la musette et une prestation indigne d’une formation de l’élite. Deux décennies de pseudo réussite économique dissimulant mal un échec sportif récurrent. La philosophie voulue se révèle totalement contre-productive, et son agent fondateur, il est vrai inexpérimenté, s’entête dans ce qui ne fonctionne tout simplement pas.

Lisible, attendu, improductif, le FC Metz cumule, jusqu’à en être devenu amorphe, éteint, insolent de misère offensive comme de passivité défensive, où, en dehors d’un ballon devenu brûlant, plus rien ne tourne rond en son sein. La déroute toulousaine, une parmi tant d’autres, a surtout révélé un ressort à nouveau cassé entre un staff entêté et des joueurs que certains disent bridés, mais plutôt incapables de se révolter. Ce FC Metz semble manquer de tout pour figurer, de niveau comme d’intelligence de jeu, faisant de lui une inexorable victime. A défaut d’un improbable sursaut et d’une nouvelle agonie footballistique, le seul miracle pouvant désormais apparaître étant que la direction sportive et générale soit cédée. Pour qu’un jour…

O.S.

Crédits photo : Icon Sport

www.socios-fcmetz.com

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