Encore une fin de match cruelle pour les Montpelliéraines… | OneFootball

Une défaite sur le fil en reprise du championnat contre Fleury (1-2) et un come-back en vain face à l’OM (2-2, 3-4 Tab.) pour la 1ère journée de Coupe de la Ligue. Voilà les deux premiers résultats du MHSC féminin en compétition officielle depuis le début de l’exercice 2025/26. Des performances loin d’être entièrement à jeter pour la (très) jeune équipe dirigée par Yannick Chandioux, mais qui laissent poindre un impératif de résultats afin d’éviter de se faire peur dès l’automne. Malheureusement, ce n’est pas au terme du déplacement du jour à Dijon que les Pailladines pourront débloquer leur compteur points : bien qu’ayant mené jusqu’à l’heure de jeu, les Héraultaises se sont faites renversées au score par les locales, concédant une courte défaite (2-1) qui risque de faire mal aux têtes…

Au terme d’un premier quart d’heure légèrement dominé par un DFCO un peu trop serein, c’est bien Montpellier qui parvient à prendre les devants, avec un brin de réussite. Alors que Justine Rouquet tente de faire basculer le jeu vers la droite, sa passe est déviée en direction de la surface par la milieu dijonnaise Oliwia Domin. Lola Gstalter se montre réactive et fond sur le ballon. La gardienne adverse Charlotte Verdier surgit alors dans ses pieds et la déséquilibre. Un penalty est sifflé, que la capitaine Sonia Ouchene transforme sans trembler (0-1, 16′).

Les Dijonnaises semblent mal assumer leur étiquette de favorites. Rappelons que le club de Côte d’Or a terminé la saison précédente à une belle et surprenante 4ème place. Malgré quelques départs au mercato estival, leur onze au coup d’envoi demeure bien plus expérimenté que celui de leurs visiteuses sudistes. Mais hormis une tentative non cadrée de la tête par Chengshu Wu (20′), les Rouges n’amènent que peu souvent le danger sur la cage de Lerond. Elles affichent même quelques signes de frustration, souffrant dans les duels face à un MHSC qui s’avère d’ailleurs plus tranchant lorsque le jeu s’accélère.

Très active sur son aile gauche, Justine Rouquet symbolise bien la première période encourageante des siennes. D’abord proche de provoquer un second penalty sur une incursion en solo (19′), elle est surtout à deux doigts d’offrir un break au MHSC avant la mi-temps, loupant le cadre de peu sur un service lumineux de Nina Ngueleu (45′). Une action symptomatique de cette équipe énergique, qui sait se projeter et sentir les bons coups, mais qui pèche en revanche par inexpérience une fois rendue dans la surface.

Patiemment, Dijon impose son jeu et parvient à revenir dans le match. Mais pour débloquer la situation, les locales doivent faire appel à une individualité : ce sera Nadia Krezyman, qui met Lerond à contribution une première fois en déboulant sur l’aile gauche (62′), avant d’inscrire un but d’une belle frappe sous la barre quelques minutes plus tard (1-1, 67′). La Polonaise s’offre même une autre occasion peu après, mais Lerond est cette fois sur la trajectoire (69′).

Montpellier doit maintenant faire le dos rond et espérer tenir ce qui serait, au fond, un bon nul. Les deux équipes font appel à leur banc, mais le MHSC est clairement désavantagé dans cette fin de rencontre : en raison de plusieurs absences sur blessure, seule 2 des 5 joueuses de champ remplaçantes (Agathe Felden et Rosalie Chaine) sont sous contrat pro. Cela n’empêche pas les Pailladines de se manifester encore, notamment sur cette tentative de retourné de Sonia Ouchene, trouvée dans la surface via une longue ouverture de Jade Rastocle. Verdier s’interpose néanmoins sur sa ligne (77′). Côté DFCO, c’est l’entrante Aïrine Fontaine qui loupe le cadre de peu à la réception d’un corner (81′).

À l’entame des dix dernières minutes, les Héraultaises semblent encore dans leur match. Ngueleu, à nouveau, joue parfaitement sa partition dos au but pour servir Gstalter dans la surface, mais Verdier demeure vigilante (82′). Une ultime occasion franche, juste avant que le château de cartes ne finisse par s’écrouler : sur un corner joué à la rémoise, Léa Declercq crochète facilement Gstalter et arme en direction de Lerond, qui stoppe mais relâche le ballon devant Lina Gay. La jeune milieu, rentrée quelques minutes plus tôt, pousse facilement le cuir dans les filets et crucifie le MHSC (2-1, 88′)…

On savait bien sûr le calendrier de nos féminines difficile pour commencer, reste qu’après ces deux premières journées, il y a de quoi regretter de ne pas avoir pris ne serait-ce qu’un point. Deux buts tardifs viennent doucher des performances inégales, mais parfois intéressantes pour le MHSC.

Portées par un bel élan en première mi-temps, les joueuses de Yannick Chandioux auront même fait douter le DFCO. Côté défense, Jade Rastocle a longtemps donné le tempo en charnière aux côtés d’Ella Palis, avec beaucoup de bonnes interventions et un jeu long qui peut parfois s’avérer très inspiré. Kethna Louis a bien investi son côté gauche, autant pour arrêter les attaques adverses que pour amener le danger. Et Nina Ngueleu s’est de nouveau révélée très précieuse par sa capacité à décrocher et à distribuer le jeu dos au but. Sur les côtés, Rouquet et Gstalter ont su se procurer des occasions, mais doivent impérativement être plus tueuses dans la surface. Il en va des chances de maintien de leur équipe.

Au milieu, l’absence de Judith Coquet s’est faite ressentir, remplacée tant bien que mal par une Elisa Rambaud encore novice. Ouchene a su être un relai efficace pour l’attaque, Cyrielle Blanc a elle moins rayonnée qu’à l’accoutumée, finissant entamée physiquement après plusieurs chocs. Revenue au jeu en Coupe LFFP le week-end dernier contre Marseille, la latérale droite Marie Levasseur a aujourd’hui souffert face à une Nadia Krezyman virevoltante, peinant à la contenir lorsqu’il le fallait. Quant à Lerond, sa bourde sur le deuxième but dijonnais fait tâche, dans une prestation jusqu’alors plutôt maîtrisée.

Le MHSC enchaînera dès le week-end prochain avec un déplacement au Havre (17h). Ce deuxième rendez-vous à l’extérieur de suite, disputé chez un concurrent direct, revêt déjà des airs de match clé pour donner le ton dans la course au maintien. La réception de Strasbourg, qui interviendra une semaine après le voyage en Seine-Maritime (04/10), sera toute aussi importante.

LA COMPO

Lerond – Levasseur, Rastocle, Palis, Louis (Baylet, 90’+4′) – Blanc (Felden, 90’+4′) – Gstalter (Diakité, 90’+4′), Ouchene, Rambaud, Rouquet (Chaine, 79′) – Ngueleu (Koko, 83′)