Engagement tenu, Bruno Genesio (LOSC) retourne « sur les bancs de l’école » | OneFootball

Manager compétent, mais parfois gêné par certaines fragilités linguistiques, Bruno Genesio a franchi le pas. Il prend des cours pour briser cette barrière de la langue. Engagement tenu.

Dans l’incertitude à la fin de l’exercice 2023-2024, la faute à la situation contractuelle de son coach, le LOSC s’était rapidement associé à Bruno Genesio (58 ans), libre depuis son départ du Stade Rennais en novembre 2023. Officialisée le 05 juin, de façon précoce contrairement à celle de ses prédécesseurs, l’arrivée du technicien faisait d’abord l’objet de débats avant d’être pleinement validée par la majorité des supporters lillois. Ces derniers ont ensuite pu vibrer tout au long de la saison au travers de résultats nationaux et européens concluants.

La barrière de la langue

Pour autant, tout n’était pas aussi évident lors de sa prise de fonction. Désireux de mettre en place sa philosophie, Bruno Genesio souhaitait également s’appuyer sur les fondations construites auparavant. Mais avant d’imposer sa patte, il devait d’abord faire la connaissance d’un groupe multiculturel, dans lequel cohabitent des individualités d’origines diverses et variées. Cela va des pays nordiques au continent africain, tout en passant par la péninsule ibérique et ses colonies où l’on parle portugais. Cette diversité pouvait s’apparenter comme une barrière pour le technicien lillois, dont les capacités linguistiques ne sont pas le point fort. Ce « détail » avait d’ailleurs été longuement évoqué lors des discussions, poussant parfois les dirigeants du LOSC à douter du profil choisi.

L’actuel entraîneur du LOSC avait d’ailleurs été interrogé à ce sujet lors de sa présentation aux médias : « Je ne suis pas bilingue, mais j’ai la chance d’avoir des adjoints qui le sont. J’ai aussi l’habitude de travailler avec des joueurs qui ne parlent pas forcément tous français. Le plus important est ce que l’on va faire sur le terrain. Parfois, il n’y a pas besoin d’utiliser des mots et des paroles, mais surtout de montrer les choses, d’avoir la même vision du jeu et de ce qu’on souhaite développer pour s’exprimer. […] Je ne suis pas du tout inquiet par rapport à ça », avait-il ainsi répondu Bruno Genesio.

Engagement tenu

Quelques mois plus tard, le LOSC a son destin en main et peut encore espérer obtenir une deuxième qualification consécutive en Ligue des Champions. Le Lyonnais de naissance bataille semaine après semaine pour réussir son pari, et ce, malgré cette aisance linguistique relative. Déterminé à dépasser ses propres limites pour faire briller le LOSC, mais également à ajouter une corde à son arc, il s’était lui-même engagé à progresser personnellement dans ce domaine. L’intense saison vécue n’a cependant pas aidé. Avec 44 matchs disputés toutes compétitions confondues depuis le mois de juillet, les Dogues ont souvent enchaîné les parties tous les trois jours et cela ne laissait que peu de temps à l’apprentissage.

C’est étonnamment lors du sprint final, quand le rythme redevient hebdomadaire avec un match par semaine, que le temps s’accroît et que les opportunités doivent être saisies. C’est chose faite pour Bruno Genesio : « J’apprends l’anglais en ce moment, confiait avec le sourire le technicien lillois lors de son passage en conférence de presse jeudi. J’apprends l’anglais parce qu’on a beaucoup de joueurs qui parlent anglais. Il faut que j’apprenne », précisait-il. Engagement tenu, ne reste plus qu’à faire ses devoirs avec assiduité.