ENTRETIEN. Amandine Herbert : "La montée en D3 est devenue un objectif clair pour les Girondins" | OneFootball

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·15 mars 2025

ENTRETIEN. Amandine Herbert : "La montée en D3 est devenue un objectif clair pour les Girondins"

Image de l'article :ENTRETIEN. Amandine Herbert : "La montée en D3 est devenue un objectif clair pour les Girondins"

Formée aux Girondins de Bordeaux, au club depuis 2017, Amandine Herbert (22 ans) a tout connu avec les Marine et Blanc. Elle signe son premier contrat professionnel avec les Girondins en 2022. Aujourd'hui, elle joue en Régional 1 avec le club au scapulaire et bataille pour une montée en Division 3. Elle a toujours privilégié un double cursus étude et sport, et se livre dans cet entretien pour WebGirondins. Amandine Herbert, la tête et les jambes.

WebGirondins : Comment avez-vous vécu ce passage de la Division 1 à la Régional 1 ?


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Amandine Herbert dans La Bordelaise : C'était assez compliqué cet été. Au-delà de la descente de plusieurs divisions, il y a eu l'aspect club, par partie garçon avec beaucoup d'évènements qui sont survenus, savoir si on allez être repris ou pas. On a enchainé les hauts et les bas touts l'été. Maintenant, nous sommes en Régional, 1, et on fait une bonne saison et nous avons de bons résultats.

Pourquoi avoir choisi de rester aux Girondins de Bordeaux ?

C'est mon club formateur. J’ai tout connu à Bordeaux en jeune, en U19, en signant mon premier contrat pro. En fait, je ne me voyais pas jouer ailleurs qu'à Bordeaux. C'est assez simple. J'ai joué mon premier match fin octobre contre Pau.

@iconsport D1 Arkema 16 mars 2024

Comment concilies-tu ton parcours professionnel et sportif ?

J’ai continué mes études. Je suis en stage dans les Landes sur cette deuxième partie de saison. Donc, la semaine j'ai un programme individuel que le staff m'a donné pour m'entrainer. Il y a aussi un accord avec un autre club pour que suive un entrainement collectif et être en forme pour apporter à l'équipe. Ça se passe très bien, je suis en contact avec Romain Vitry l'entraineur, je suis à fond avec eux.

Comment te sens-tu au poste de latéral gauche ?

Ce poste de latéral gauche n'est pas mon poste, car au niveau professionnel, ce n'était pas mon fort de par mes capacités athlétiques. Romain Vitry avait un besoin dans ce secteur de jeu, sur le côté gauche de la défense. On en a discuté et cela s'est bien passé. J'ai pris mes repères et j'apporte plus offensivement. Ça se passe bien, et j'y trouve mon compte aussi. Je peux apporter ma patte gauche.

Ton premier match en professionnel c'était contre l'OL. Tu jouais en défense centrale avec Ada Heigerberg en face, comment l'as-tu vécu ?

Il y avait de la pression, car c'était mon premier match en professionnel face à l'une des plus grosses équipes d'Europe. C'était en Coupe de France avec l'enjeu de la qualification. Finalement, quand je rentre sur le terrain et que je commence à jouer, le football parle. On oublie cet aspect contexte et on fait ce qu'on sait faire.

"Je suis en master 2 et, si tout va bien à la fin de l'année, je serai diplômée"

Tu avais fait un bon match et résisté physiquement, avec une belle vision du jeu

J'ai développé mon aspect physique en arrivant en Division 1 avec beaucoup de mois à m'entrainer, à commencer la musculation et à prendre avec l'expérience avant cette rencontre. Relâcher calmement avec le ballon est l'une de mes qualités, tout comme le jeu long.

Je peux aussi jouer au milieu de terrain. C'est là ou j'arrive le plus à exprimer ce que je sais faire. Jouer ailleurs me plaît aussi.

Peux-tu nous expliquer ton double cursus sportif et universitaire ?

Je n'ai jamais arrêté mes études à la sortie du lycée. Aujourd'hui, je suis en master 2 et, si tout va bien à la fin de l'année, je serai diplômée. Malgré la signature de mon contrat pro, j’ai continué mes études.

"Je ne suis pas fermée au monde du football professionnel"

As-tu fait le deuil d'une carrière professionnelle, où souhaites-tu rebondir dans le foot pro ?

J'avais une approche différente par rapport à une carrière professionnelle. Cela a été un objectif à un moment sans en devenir une obsession. Quand c'est arrivé, j'ai profité pleinement de ces années passées en professionnel. Au-delà de l'aspect football, le monde du foot pro avec l'aspect économique et politique qui entre en jeu ne me plaisait pas. Je ne me sentais pas à l’aise et cela gâchait le monde du foot. Si j'avais la possibilité après les études de retrouver ce monde-là, la porte n'est pas fermée. Je suis très bien dans la situation dans laquelle je suis aujourd'hui.

Tu as envie d'y arriver sans sacrifier le reste ?

Me concentrer pleinement sur le football et mettre le reste de côté, je suis capable de le faire. Là où c'est plus difficile, c'est la mentalité à avoir pour accepter des choses qu'on rencontre dans ce monde-là. Je n'étais pas prête. C'est pour cela que j'ai continué mes études.

"Sur du court terme, c'est difficile de ce projeter"

Jouer avec les garçons en catégorie jeune, qu'est ce que cela apporte ?

Sur l'aspect physique, cela apporte du bénéfice, également dans les vitesses d'enchaînement. On peut le développer lorsqu'on est avec les garçons. C'est aussi un autre état d'esprit une équipe de garçons, cela apporte au niveau mental. J’ai beaucoup apprécié, même aux Girondins, de jouer avec et contre des garçons. J’ai beaucoup aimé ça.

Attendez-vous ce match contre Poitiers avec impatience ?

Oui, comme toutes les rencontres, ni plus ni moins. On connait notre objectif de fin de saison et chaque match sera essentiel pour l'atteindre. On a l'effectif pour jouer quelque chose cette année. La montée en D3 est devenue un objectif clair qui n'est pas facile. C'est du travail avec des étapes à passer.

Quelle vision avez-vous du projet du club pour les futures années ? Souhaites-tu y participer ?

Sur du court terme, c'est difficile de ce projeter. Tant que la situation du club ne sera pas claire, pour nous, ce sera encore plus compliqué. Aujourd'hui, j'ai envie de participer au projet, car il y a une vraie base solide avec les personnes présentes. J'espère que le club fera en sorte qu'on y arrive.

N.P et l'équipe du Talk.

Podcast de l'entretien :

Réédition article du 14 mars 2025.

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