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·12 décembre 2025

Entretien – Benjamin Le Foll (Montlouis) : "Le match contre Bordeaux est une anomalie footballistique"

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Élu à la tête du FC Montlouis le 1er décembre, Benjamin Le Foll a rapidement fixé ses priorités : renforcer l'ancrage familial du club et assurer le maintien en National 2 de l'équipe fanion. S'il reconnaît une première partie de saison frustrante mais encourageante, le nouveau président est surtout mobilisé par l'organisation historique de la réception des Girondins de Bordeaux, délocalisée au Stade de la Vallée du Cher. Il vise une affluence record de 6000 spectateurs pour trouver l'équilibre financier, affirmant que ce match est une "anomalie footballistique" qui doit avant tout rester un souvenir mémorable.

Benjamin, vous avez été élu président du FC Montlouis le 1er décembre, succédant à Lionel Chica. Après cette passation de pouvoir, quelles sont les priorités immédiates que vous vous êtes fixées pour le club, notamment durant cette période de transition ?


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Mon idée première, c'est vraiment de pouvoir rencontrer toutes les personnes qui sont parties prenantes au club pour savoir qui fait quoi, parce que j'ai vraiment besoin de ça pour avoir une vision complète, que ce soit au niveau des éducateurs, des bénévoles, etc. J'ai besoin de sentir un peu tout le monde. Pour moi, c'est quelque chose de très important. Je mets vraiment l'accent sur le relationnel et que le FC Montlouis demeure un club très familial. C'est important de tisser une relation de confiance dès le début. Pour l'équipe fanion, c'est renforcer les moyens pour qu'on puisse assurer le plus vite possible le maintien, en permettant à notre coach Zakaria de pouvoir se focaliser uniquement sur l'aspect sportif. L'idée c'est vraiment de scinder les choses de manière très claire pour que chacun puisse être à l'aise dans son domaine de prédilection.

Au-delà de l'actualité sportive, sur quels piliers fondamentaux souhaitez-vous bâtir l'avenir du FC Montlouis à moyen et long terme ? Quelle est votre vision globale pour la structuration et la progression du club ?

Nous sommes le club avec le plus petit budget de la division. C'est un sacré défi. Mon prédécesseur et le directeur général Jordan Durand ont très bien travaillé pour avoir un club avec des finances saines. On va vraiment mettre le paquet sur l'humain, dans le sens où ça reste une aventure humaine. L'équipe première en N2, qui est la locomotive du club, doit attraper toutes les composantes du club dans son train. Ensuite, il y a le volet financier. Si on veut que toutes les équipes puissent performer, il faut qu'il y ait des moyens. On va avoir un gros travail pour aller chercher des partenaires.

C'est une première saison historique en National 2 pour le club. L'équipe est actuellement 14e avec 11 points (3V, 2N, 7D) dans le Groupe A. Quel bilan sportif dressez-vous à l'approche de la trêve hivernale, et quelles attentes avez-vous pour la phase retour ?

La première partie de saison est extrêmement frustrante. On est vraiment sur du détail et on voit vraiment la différence avec le National 3. Malgré tout, c'est plutôt encourageant parce que les contenus sont bons. J'ai vu très peu de matchs où on était passé totalement au travers. En 2026, il faudra se servir de cette expérience pour prendre des points. Intrinsèquement, les joueurs ont les qualités pour exister dans cette division. Le groupe vit bien ensemble.

"Il y a cinq ans, personne n'imaginait affronter Bordeaux à Montlouis"

La réception des Girondins de Bordeaux se jouera au Stade de la Vallée du Cher à Tours. Pourquoi ce choix de délocalisation, et comment votre club gère-t-il concrètement l'organisation d'un tel événement (sécurité, billetterie, gestion des flux de supporters, etc.) ?

Le projet a été mené d'une main de maître par notre directeur général, Jordan Durand, qui a fait un travail extraordinaire. Nous avons une excellente relation avec la préfecture. On avait encore la semaine dernière une réunion avec les bénévoles pour leur expliquer tout le dispositif de sécurité. Nous avons aussi eu régulièrement des échanges avec des sociétés extérieures qui vont intervenir. Un grand nombre de supporters bordelais seront présents. Cette rencontre est une anomalie footballistique. Il y a cinq ans, personne n'imaginait affronter Bordeaux à Montlouis. Il faut respecter l'adversaire et l'accueillir comme il se doit. Nous avons prévu deux parcages où on pourrait accueillir à peu près 1500 supporters bordelais.

Ce match va attirer un public record. Quel objectif d'affluence visez-vous, et quelles animations spécifiques sont prévues pour faire de cette journée, au-delà du match, une fête mémorable pour l'ensemble du public ?

Nous pouvons accueillir 8000 supporters. La jauge a été validée par la Préfecture. Il y aura des loges pour nos partenaires, qui soutiennent financièrement le club. Les jeunes du club auront le bonheur d'entrer sur la pelouse avec les joueurs et il y aura une animation à la mi-temps. On a le député de la deuxième circonscription d'Indre-et-Loire qui sera présent avec son attaché, le Maire de notre commune et quelques élus également.

Organiser une rencontre de cette ampleur a un coût non négligeable. Quelles sont les principales sources de dépenses et de revenus pour un tel événement, et comment le club espère-t-il le rendre rentable ?

Une enveloppe d'un peu plus de 20 000 euros est dédiée uniquement à la sécurité. Une affluence de 6000 spectateurs pourrait nous permettre d'être à l'équilibre. C'est un gros investissement. Nous allons mettre en place une boutique éphémère avec vente de goodies. Nous avons fait une écharpe collector pour l'événement. On espère également que la partie buvette va attirer du monde. On ne part pas sur le principe que c'est un événement qui va enrichir le club. On est plus déjà sur le fait de rentrer dans nos frais. La priorité c'est que les gens prennent du plaisir, que les conditions de sécurité soient complètement réunies, et que ça reste dans les mémoires du club. À date, nous avons vendues 3500 places (l'interview a été réalisée le 8 décembre, NDLR).

Quel est le message que vous souhaitez adresser, en tant que nouveau président, aux bénévoles, aux supporters, aux joueurs, ainsi qu'aux partenaires qui vous accompagneront dans les prochains mois décisifs ?

Je viens avec plein de choses à apprendre mais avec beaucoup d'envies. Aujourd'hui, le FC Montlouis est le meilleur club d'Indre-et-Loire. Avec nos moyens, du travail et de l'humilité, nous voulons faire en sorte de faire briller le football en Indre-et-Loire aussi longtemps que possible tout en visant plus haut. On va travailler tous ensemble pour s'améliorer, pour se structurer, pour se renforcer et pour essayer de rêver un peu plus loin. Il faut se fixer des objectifs. Mais, jamais arrêter de rêver. Donc, on va pousser le curseur un peu plus loin.

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