MaLigue2
·27 février 2024
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Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
ML2 : Bonjour Hamza ! Après six saisons passées à l’AJ Auxerre, vous avez décidé de vous envoler pour l’Australie et Melbourne City au mois d’août dernier. Pourquoi ce choix ?
Hamza Sakhi : Je pouvais continuer mon aventure en France, mais le projet City Group m’a intéressé. Le but était d’aller à Melbourne et de rebondir dans un autre club du groupe par la suite, en Espagne par exemple. Je pense que je suis parti un peu trop tôt, par rapport à mon âge. Et ce n’est pas un regret, mais c’était un moment difficile.
ML2 : Est-ce que cette dimension City Group, vous l’avez ressenti dans le plan de jeu mis en place, les infrastructures à Melbourne ?
HS : J’ai ressenti ça oui, les infrastructures, le jeu, c’était top. Après je ne me suis pas adapté au pays, mais sur le reste j’ai senti un club qui appartient en effet au City Group.
ML2 : Qu’est-ce qui a été difficile dans cette adaptation ?
HS : C’était une culture anglo-saxonne, donc de ce point de vue-là ça va, tu t’adaptes un peu plus vite. Ce qui était dur, c’était le changement de pays, d’être loin de ma famille. Ma fille n’était pas avec moi, 24 heures d’avion c’était compliqué pour aller la voir. C’était vraiment ça le plus difficile.
ML2 : En Europe on ne connaît pas grand chose du football australien. Que pouvez-vous nous dire sur l’engouement pour le football et le niveau de jeu là-bas ?
HS : La ferveur à Melbourne ce n’était pas trop ça, il n’y avait pas énormément de supporters. Ils préféraient le football de chez eux, c’est à dire que pour eux il y a le soccer, qui est notre football. Et puis le football australien, c’est une sorte de rugby. Il y avait beaucoup de ferveur pour cela. Au niveau du jeu, c’était plutôt bon. Je ne dirais pas meilleur que la Ligue 2, mais c’est physique, avec de l’intensité. C’est pour ça aussi que je dis que je ne suis pas parti pour rien, j’ai progressé dans certains domaines. Et ça m’a fait du bien. Mais je ne me suis pas très bien adapté à ce style de jeu. Ça court dans tous les sens, ça me correspond moins. C’était différent de la Ligue 2 et de la Ligue 1 en tout cas. La Ligue 2 est un peu plus espacée, plus organisée, là-bas il y avait plutôt un pressing tout terrain.
ML2 : La saison d’A-League commençait le 21 octobre, la vôtre s’est finie en juin avec Auxerre. Comment s’est déroulée votre préparation ?
HS : Au début c’était difficile, mais après je me suis adapté rapidement. Avant le début de la saison, il y a eu quelques matchs de coupe, la Ligue des Champions asiatique aussi. Tout s’est enchaîné, j’ai fait presque 25 matchs en quatre mois. J’ai fait deux préparations au final, une avec Auxerre puisque je suis parti le 15 août, et une en Australie. La préparation là-bas est assez compliquée. Même tout au long de la saison au final. Tu arrives à neuf heures, tu termines parfois à 15h. Tu enchaînes tout : entraînement, salle, vidéo… Pendant toute la journée. C’était incroyable, et vraiment dur. Tu n’as pas le temps de réfléchir, pour eux le repos c’est après. Pendant, la préparation, il n’y en a pas vraiment. Le matin on avait le petit déjeuner, une séance de deux heures, une pause pour manger. Et ensuite on enchaînait par une séance de musculation d’1h30, et quelque chose qu’ils appellent le Pilates pendant une heure. On finissait par la vidéo, des soins, et on rentrait en fin de journée. Ça pouvait être aussi intense pendant la saison également. Mais tu travailles et tu progresses.
ML2 : Votre premier coach (ndlr : Rado Vidošić) a été remercié au bout de deux journées. Qu’est-ce que ça a changé pour vous ?