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·2 juin 2020
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·2 juin 2020
Le football a repris depuis plusieurs jours en Ukraine. Ainsi, le défenseur Pape Ndiaye (22 ans) a pu retrouver la compétition avec son club de Vorskla. Formé à Valenciennes aux côtés de Dayot Upamecano, il a accepté d'évoquer pour Goal son expérience en D1 ukrainienne, et ses moments passés avec l'espoir de Leipzig.
Upamecano encensé par Olmo (Leipzig)
Moins connu que son ancien compère à VA, Pape Ndiaye n'en reste pas moins une référence dans son championnat. Il compte un parcours atypique, ayant évolué dans de nombreux clubs avant de rallier l'Ukraine. Il a porté le maillot de Valenciennes, donc, mais aussi d'Auxerre, Bologne, Bari et Loca Deportiva en Segunda B.
Pape Ndiaye : Je suis arrivé à l'essai l'été dernier. Au départ, ça devait durer une semaine, mais dès le premier entraînement tout s'est tellement bien passé que le président a décidé de venir jeter un coup d'œil le lendemain. J'ai fait une grosse séance et il a dit au coach qu'il voulait me signer tout de suite. J'ai été intégré au groupe professionnel. J'ai d'abord joué cinq minutes à Karpaty, puis j'ai fini par démarrer titulaire face au Shakhtar. On a perdu 4-0, mais j'ai quand même rendu une copie honorable. Malheureusement, on enchaînait les défaites et il y a eu un changement de coach. D'un coup, je ne jouais plus. Il y avait la barrière de la langue, on m'utilisait comme n°6. J'ai disparu quelques temps, j'ai même joué trois matches avec les U21. Mais après une nouvelle défaite très compliquée à Lviv, un nouvel entraîneur a été nommé et c'est là que j'ai vraiment été récompensé de mon travail. Le coach m'a placé en défense centrale, et depuis mon très gros match contre Dnipro, j'enchaîne.
Disons qu'en janvier on a enchaîné deux gros matches contre le Dinamo Kiev et le Shakhtar. Sur ces deux rencontres, j'ai vraiment été performant, et à partir de là, j'ai été nommé dans l'équipe de la semaine par plusieurs journaux. J'ai aussi été dans l'équipe type révélée par la Ligue durant cette période avant d'être nommé dans le onze type africain.
À l'époque, je n'avais pas les mêmes agents. Ils n'avaient pas les mêmes orientations que ceux avec lesquels je travaille depuis Bari en 2017. Je n'avais pas la même mentalité non plus. J'étais dans une position où quand ça ne marchait pas, il fallait voir ailleurs. Aujourd'hui, je ne retiens que du positif de mes expériences. En Italie, j'ai pu apprendre la tactique. J'ai aussi vu ce qu'était le foot espagnol. Maintenant, je parle cinq langues. C'est enrichissant.
Oui je suis toujours en contact avec lui. Et ce que j'aimerais dire, c'est que tout ce qu'il a aujourd'hui, il le mérite. C'est un gros bosseur, quelqu'un qui a toujours su où il voulait aller. Je ne suis pas choqué par ce qui lui arrive. Je vais de temps en temps chez lui. On est allé en vacances ensemble. C'est quelqu'un que je considère comme très proche depuis nos deux années ensemble à Valenciennes. On était partis en même temps, lui à Salzbourg, et moi à Auxerre...
Je prends match après match et je ne me projette pas trop sur l'avenir. Je suis sous contrat avec Vorskla jusqu'en 2021. On a repris le championnat depuis peu. Il y a un bon projet avec un coach qui compte sur moi. Je ne fais pas trop attention à tout ça, même si c'est flatteur. Les clubs intéressés savent à qui s'adresser.
Propos recueillis par Benjamin Quarez
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