Stats Perform
·14 mai 2019
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Il y a deux ans en Ligue 1, Ricardo Pereira s’était révélé comme l’un des tous meilleurs latéraux du championnat de France. Malgré les efforts de Nice pour tenter de le conserver (il était prêté par Porto, ndlr), il était rentré au Portugal où sa carrière a pris un autre tournant sous les ordres de Sergio Conceição. Champion du Portugal et remarqué au cours d’une belle campagne de Ligue des champions, Ricardo Pereira a connu ses premières sélections avec le Portugal et s’est envolé pour la Russie l’été dernier où il a disputé la Coupe du monde. Transféré à Leicester pour plus de 20 millions d’euros, l’ancien niçois impressionne désormais les supporters des Foxes et l’ensemble de la Premier League qui a découvert un très grand talent.
Je sais que Nice a essayé de m’acheter à Porto mais le club voulait vraiment me récupérer après ces deux saisons donc c'était impossible. Pour le reste je n'ai pas été informé de l'intérêt de clubs français donc il ne devait rien y avoir d'assez sérieux.
Oui je me sentais très bien en France. Mais l’opportunité de revenir à Porto jouer dans mon club de cœur pour lequel je n’avais quasiment pas joué était aussi une grande opportunité pour moi. Cela m’a permis de remporter le titre de champion, de découvrir la sélection et de rejoindre l’Angleterre.
Elle s’est très bien passée. C’était un peu difficile au début parce que ça joue plus vite, le jeu est fait de beaucoup plus de transitions. Il y a de très bons joueurs dans toutes les équipes et chaque match est un combat. Avec l’enchaînement des matches je me suis habitué aux rythmes fous.
Ah oui. Par rapport à la France et au Portugal ce n’est pas le même niveau. Mais en fait niveau, ce n’est pas le bon mot. Ce n’est pas une question de niveau c’est une question de rythme. J’étais habitué à un jeu avec des temps morts dans l’utilisation du ballon. En France ou au Portugal il y a beaucoup de phases où tu travailles l’adversaire, tu le contournes, tu repars de derrière. En Angleterre il n’y a quasiment pas de phases de gestion, que des transitions.
Il y a la dimension physique, c’est sûr, mais ce n’est le plus compliqué. En fait tout change très vite, pendant 15 minutes ça peut aller d’un côté à l’autre parce que tu acceptes le déséquilibre et de prendre un contre. Du coup c’est plutôt tactiquement que l’adaptation est la plus difficile. Parce qu’il y a aussi pas mal d’équipes qui ont un jeu très direct en misant tout sur les seconds ballons. Les placements sont différents surtout au poste de latéral où on attaque et on défend.
Ça a été très compliqué par que tout le monde l'appréciait beaucoup au club et dans toute la ville. C'était quelqu'un de très gentil, toujours attentionné et généreux. On a tous été sous le choc et il y a eu des semaines très difficiles pour le club. Le groupe a été affecté mais cela nous a permis de nous souder encore plus et d'avancer.
Oui, pour moi ça s’est mieux passé que ce que je pensais au début. On n’a pas eu que des moments faciles parce qu’il y a eu une période où on ne gagnait pas alors qu’on le méritait. On produisait du jeu, on avait les phases de domination mais ça ne suffisait pas. Et à un moment, le football de haut niveau ce sont les résultats.
C’était une des raisons pour lesquelles je suis venu ici. C’est important d’avoir un coach qui te connait, qui connait ton jeu et ta façon d’être. Mais bon, on sait aussi qu’un départ est toujours possible dans le foot. Heureusement pour moi, tout a continué à bien marcher pour moi après son départ.
C’est incroyable d’être récompensé dès la première saison, pour moi et pour ma famille c’est beaucoup de fierté. Ça vient récompenser tout le travail effectué cette année et forcément je suis heureux. Et puis, quand on regarde le palmarès de ces dernières années et les noms de ceux qui ont eu le trophée, c’est plutôt pas mal (rires).