Le Petit Lillois
·27 novembre 2024
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·27 novembre 2024
Le LOSC reprend sa conquête de l’Europe avec un déplacement à Bologne ce mercredi dans le cadre de la 5e journée de Ligue des Champions. Pour introduire ce nouveau rendez-vous, Le Petit Lillois est parti à la rencontre d’Enzo, supporter bolonais dont la passion a été transmise par son grand-père.
Comment est née ta passion pour le Bologne FC ?
Ma famille est originaire de Cmâc’ (Comacchio), une petite ville située à moins d’une centaine de kilomètres de Bologne, sur la côte Est de l’Italie, juste à côté de la mer Adriatique en Émilie-Romagne. La « Petite Venise » comme on aime l’appeler, c’est là-bas que ma passion est née, par le biais de mon grand-père. Les exploits de Giuseppe Savoldi, le roc Carlo Nervo, le bref passage de Roberto Baggio, il me racontait tout. En ce moment, au vu du match qui se profile, il me ressort toutes les anecdotes autour de Kennet Andersson (passé par Lille en 1993-1994). Mon grand-père a toujours eu cette flamme et il la transmet de génération en génération. Autrement dit, je crois qu’il veut embrigader toute la famille (rire).
Quelles sont-elles ? Ces anecdotes ?
C’est simple, il débute toujours par la Coupe du monde 1994, ses cinq buts (et deux passes décisives) de mémoire, et surtout de sa demi-volée contre le Brésil. Il jouait encore à Caen à l’époque, mais il l’avait déjà marqué avant de devenir un joueur majeur à Bologne. Il a même été appelé « la troisième tour de Bologne » pour son jeu de tête. Ils avaient de l’imagination à l’époque. Et puis… la saison 1998-1999 fantastique avec la Coupe Intertoto, les demi-finales de la Coupe d’Italie et les demi-finales de l’UEFA !
Que peux-tu nous dire sur Bologne ? Son début de saison et sa dynamique actuelle ?
La saison dernière a été historique avec Thiago Motta. Le gros problème, c’est qu’on l’a perdu lui, mais aussi nos joueurs les plus importants comme Riccardo Calafiori et Joshua Zirkzee. Le club est toujours ambitieux, l’arrivée de Vincenzo Italiano le traduit, mais la logique voulait que l’on soit évidemment moins en vue cette année. On reste tout de même assez solide et on arrive à être régulier en championnat même avec la Ligue des Champions. Malgré tout, on pêche un peu offensivement avec, notamment, les difficultés d’adaptation de Dallinga, qui a quand même été recruté pour 15M€.
Tout ça, c’est pour le championnat. En Ligue des Champions, on est en difficulté pour le moment, mais on n’est clairement pas ridicule. À domicile, je pense que l’on peut encore faire tomber n’importe qui. Le problème actuel, c’est que l’on est au pied du mur. Si on ne gagne pas là, je pense que l’on peut dire adieu à l’Europe.
En tant que supporter de Bologne, quelle est ta perception du LOSC ?
Elle a évolué, et c’est clairement le cas pour tous les supporters bolonais. On connaissait évidemment Lille, et au moment du tirage on se disait que ce duel pouvait être équilibré, plaisant. Le truc, c’est qu’avec vos derniers résultats en Europe, on ne sait plus trop quoi penser. Honnêtement, on est tous très méfiant. On sait que ça ne sera pas simple et que les Lillois sont les favoris.
Y-a-t-il un joueur dont tu te méfies à l’approche du duel à venir ?
À Bologne, et en Italie, tout le monde parle de Zhegrova qui en plus a récemment marqué. C’est lui qu’il faut craindre et Vincenzo Italiano l’a d’ailleurs bien compris en le citant en conférence de presse.
Après, en regardant les résumés, on a aussi vu que Lille était une équipe avant tout. Sans quoi, vous n’auriez pas battu le Real Madrid ou résisté à la Juventus. Si Lucas Chevalier pouvait nous laisser marquer, ça serait pas mal non plus.
Enfin, quels seraient ton scénario et ton pronostic pour ce match ?
Au vu du contexte, nous devons tout tenter pour essayer de nous relancer dans la compétition. J’imagine un match assez décousu, ouvert, avec beaucoup d’occasions. Ce sera plaisant à voir, surtout pour nous (rire). Nous marquerons nos deux premiers buts en Ligue des Champions pour une première victoire étriquée (2-1). On veut croire en nos chances.