Equipe de France (F) : retraite internationale surprise annoncée ! | OneFootball

C’est la fin d’un cycle pour l’une des joueuses les plus emblématiques de cette dernière décennie en Equipe de France féminine. Voyant son temps de jeu fondre comme neige au soleil, cette ancienne cadre de l’OL Lyonnes qui a participé à toutes les dernières grandes compétions internationales préfère laisser la place à la nouvelle génération.

Amel Majri tire sa révérence. Après plus d’une décennie passée à défendre les couleurs de l’Equipe de France féminine, la milieu de terrain de 32 ans a annoncé ce samedi, dans un entretien accordé à l’AFP, qu’elle mettait un terme à sa carrière internationale. Une décision longuement mûrie, causée par un manque de temps de jeu de plus en plus prononcé et la volonté de laisser la place à la nouvelle génération : «D’abord, je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu à l’Euro et le sélectionneur m’appelait surtout pour mon expérience », confie la joueuse, lucide sur la situation. Elle explique également que Laurent Bonadei, le sélectionneur des Bleues, lui a fait savoir qu’il ne comptait pas sur elle pour la demi-finale de Ligue des Nations face à l’Allemagne en octobre. Un choix qui a précipité sa décision, à quelques jours de l’annonce de la liste officielle pour le prochain rassemblement.

De moins en moins indispensable avec les Bleues

Majri a été progressivement mise à l’écart récemment. Titulaire face au pays de Galles à l’Euro cet été, Majri n’a disputé qu’une dizaine de minutes lors du quart de finale contre l’Allemagne, le même scénario s’était déjà répété un an plus tôt, lors de la Coupe du monde 2023 en Australie, où elle n’avait connu que deux titularisations. C’est bien trop peu pour une joueuse qui a été habituée à jouer la totalité des matchs importants depuis le début de sa carrière. «Je ne me vois pas dans ce rôle de remplaçante. Je suis une compétitrice. Je préfère qu’une jeune joueuse profite de ces matchs pour acquérir de l’expérience avant la Coupe du monde 2027», ajoute-t-elle avec franchise. Cet été, Amel Majri avait rejoint le club d’Al-Ula FC, en Arabie saoudite, après avoir quitté l’Olympique Lyonnais, son club de toujours. Un choix dicté autant par la curiosité de découvrir un autre football que par la volonté d’éviter la même situation qu’avec la sélection. «Je savais qu’en allant jouer dans la ligue saoudienne, où l’intensité est plus faible, j’allais être moins appelée», reconnaît-elle. Elle précise toutefois que sa décision de se retirer avait été prise avant même son échange avec Laurent Bonadei.

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Malgré cette sortie sur la pointe des pieds, l’internationale aux 89 sélections pour 13 buts marqués ne veut garder que le positif : «C’est un honneur d’avoir représenté mon pays et rendu fière ma famille. L’équipe de France, c’est le graal.» Elle n’oublie pas non plus d’adresser ses remerciements à la Fédération et à Jean-Michel Aulas, vice-président en charge du football féminin qui lui ont permis de participer à plusieurs compétitions avec sa fille. Laurent Bonadei, de son côté, n’a pas manqué de saluer la carrière de Majri. «Amel est une figure emblématique du football féminin français. Elle a tout gagné en club mais n’a pas eu la même réussite avec les Bleues», souligne-t-il.

Formée et révélée à Lyon, où elle a passé près de quinze ans, Amel Majri laisse derrière elle un palmarès monumental avec huit Ligues des champions, quatorze titres de championne de France et neuf Coupes nationales. En sélection, elle aura participé à cinq grandes compétitions dont trois Coupes du monde, un Euro et les Jeux olympiques.

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