Équipe de France : quand les Bleus pulvérisaient l'Azerbaïdjan à l'Abbé-Deschamps | OneFootball

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·9 octobre 2025

Équipe de France : quand les Bleus pulvérisaient l'Azerbaïdjan à l'Abbé-Deschamps

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Ce vendredi 10 octobre, l'équipe de France s'apprête à affronter l'Azerbaïdjan dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde 2026 en Amérique du Nord. Il s'agira, pour cette manche aller, de la troisième confrontation de l'histoire seulement entre les deux sélections. Mais l'une des deux premières est restée mémorable pour le football français. Elle a même marqué un record ...

On ne croise par des Azerbaïdjanais tous les jours. L'équipe de France encore moins. Ce vendredi 10 octobre, dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde 2026 en Amérique du Nord, la sélection tricolore va recevoir l'Azerbaïdjan au Parc des Princes (20h45). Pour les Bleus, il s'agira "seulement" de leur troisième confrontation avec cette modeste nation du ballon rond, actuellement classée 124e au classement FIFA. Pour trouver trace de la première opposition avec l'équipe de France, il faut remonter au mardi 13 décembre 1994.


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Sur les ruines du fiasco

Une autre époque. Celle où aucune étoile ne décore encore le maillot bleu-blanc-rouge frappé du coq. On en est bien loin, à vrai dire. À quatre ans de recevoir l'événement sur ses terres, la France reste sur deux absences dans la compétition internationale. En 1990 en Italie, et surtout aux États-Unis en cette même année 1994. La faute à une dernière ligne droite d'éliminatoires dramatique et conclue par le tristement mémorable France-Bulgarie (1-2). Le coup de poignard d'Emil Kostadinov, la passe d'armes entre David Ginola et Gérard Houllier, un Parc des Princes médusé... Bref, le titre "L'Amérique" de Joe Dassin n'est plus vraiment à la mode en France à l'hiver 1994.

Après avoir regardé de loin le tournoi remporté par le Brésil de l'autre côté de l'Atlantique et disputé une série de matchs amicaux pour s'occuper, l'équipe de France poursuit sa reconstruction sur les ruines du fiasco sous les ordres d'Aimé Jacquet. Avec l'ex-adjoint d'Houllier aux commandes, la sélection entame les qualifications à l'Euro 1996 en Angleterre avec de nouveaux visages. Dont un certain Zinédine Zidane, le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux, ou encore son coéquipier bordelais Christophe Dugarry. Mais l'un comme l'autre ne trouve pas la solution lors des trois premières journées. Pas plus de réussite non plus pour leurs partenaires offensifs. Au contraire du secteur défensif, solide comme un roc. Résultat des courses ? Un 0-0 contre la Slovaquie en ouverture, un second contre la Roumanie puis un troisième face à la Pologne. L'aventure démarre péniblement, et les Bleus se trouvent déjà en mauvaise posture au moment de se rendre en Turquie défier l'Azerbaïdjan en plein coeur du mois de décembre.

Des Bleus dos au mur

À Trabzon, pour cette première confrontation de l'histoire entre les deux nations, les Tricolores débloquent enfin le compteur grâce à des réalisations de Jean-Pierre Papin et Patrice Loko (2-0). De quoi enfin lancer les hommes de Jacquet dans cette course vers l'Angleterre ? Pas vraiment. Deux mois plus tard, ces derniers retombent dans leurs travers contre Israël à Tel-Aviv (0-0). De quoi faire ressurgir quelques démons, effacés en avril 1995 par une large victoire contre la Slovaquie (4-0). Et puis ? Un nouveau nul, en août, contre la Pologne. Mais avec des buts, cette fois-ci (1-1) ! Il reste donc trois matchs aux coéquipiers de Didier Deschamps pour se qualifier et traverser la Manche. Et éviter un nouveau drame en vue du Mondial à domicile. Ça passe alors par la réception de la modeste Azerbaïdjan le 6 septembre 1995 à l'Abbé-Deschamps d'Auxerre.

Battu sept fois en sept journées et classé 149e au classement, l'adversaire ne pèse pas bien lourd. Idoine pour se relancer et prendre confiance. Porté par un quatuor offensif composé de Zidane, Djorkaeff, Dugarry et Reynald Pedros (33 sélections à eux quatre), la France ne perd pas de temps et ouvre le score par l'intermédiaire de Marcel Desailly sur corner (13e). Trois minutes plus tard, le break est déjà fait. Passeur décisif, Djorkaeff se tranforme en buteur sur un service de Vincent Guérin (17e), lui-même auteur du troisième but après la demi-heure de jeu (32e, 3-0). Bref, ça déroule. Mais pas assez au goût du sélectionneur, qui ne goûte pas le visage affiché par son équipe entre ce dernier but et la mi-temps. Et il le fait savoir : à la pause, les murs du vestiaire français tremblent. Coupables tactiquement aux yeux du technicien, les joueurs réagissent aussitôt. Dès le retour des vestiaires, Pedros enfonce le clou (48e).

Record battu

La balade des gens heureux se poursuit : Leboeuf (53e), Dugarry (66e), Zidane (71e) et Leboeuf à nouveau (74e) participent au festival et permettent à la sélection d'égaler le record de sa plus large victoire (8-0). Alors pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Il reste un quart d'heure à jouer et les Bleus accélèrent encore. Youri Djorkaeff ajoute le but du record (77e) tandis que le régional de l'étape Christophe Cocard sale l'addition (90e). Score final, 10-0. Un record pour l'équipe de France. Pas vraiment ce que retient Aimé Jacquet. "Quel que soit l’adversaire, il y a un jeu collectif et une identité d’équipe à respecter. On ne peut pas bafouer ça sous peine d’aller au-devant de cruelles désillusions. Ceux qui n’ont pas compris ça, ceux qui ne veulent pas se prendre en charge et préfèrent rester le cul entre deux chaises, eh bien, ils vont s’éliminer tout seuls", pointe le sélectionneur.

David Ginola, boudeur à l'issue de la rencontre, est notamment visé. La nouvelle star de Newcastle ne portera plus jamais le maillot tricolore après cette rencontre, qui ressemble à la première pierre posée dans la montée en puissance vers 1998. Encore faut-il assurer lors des deux dernières journées ... C'est chose faite, en Roumanie tout d'abord (3-1) puis contre Israël ensuite (2-0). Ouf ! À l'été 1996, les Bleus auront cette fois-ci le droit de participer pleinement à la compétition continentale (demi-finale, élimination aux tirs au but contre la République Tchèque). Une répétition générale pour la Coupe du monde dans l'Hexagone, dont on connaît l'issue. Pour ce qui est du record, ce dernier tient jusqu'au 18 novembre 2023 et un massacre contre Gibraltar (14-0) à l'Allianz Riviera de Nice. Et maintenant, qui dit mieux ?

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