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·12 décembre 2022
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Luis de la Fuente, le nouveau sélectionneur de l'Espagne, faisait son grand oral.
L'Espagne ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Après l'humiliation et l'élimination en 8e de finale de la Coupe du Monde face au Maroc au bout de la séance de tirs au but, la fédération espagnole de football a décidé de dire adieu à Luis Enrique, qui avait pourtant porté son équipe en demi-finale de l'Euro et en finale de la Ligue des Nations. Un changement radical de direction. Pour le remplacer, c'est Luis de la Fuente, en charge des U21, qui a été nommé. À 61 ans, c'est sa première expérience au plus haut niveau. Il faisait aujourd'hui face à la presse pour dévoiler ses plans pour le futur de la Roja.
Il a tout d'abord débuté par aborder le cas de son prédécesseur : "Nous avons échangé des messages avec Luis Enrique. J'ai eu une bonne relation avec lui. Une nouvelle étape commence. Nous avons une idée en tête, mais aucun footballeur ne s'est fermé la porte. Il m'a fallu une seconde pour dire oui", a-t-il tout d'abord indiqué, avant de se pencher sur ses idées de jeu : "L'idée n'est pas négociable, mais le modèle doit être adapté. Nous devons l'enrichir, apporter des nuances. Le football est en constante évolution. Nous devons nous améliorer et être ouverts à tout. Nous avons vu de bonnes choses à la Coupe du monde et nous devons les adapter. (Sa nomination) C'est probablement parce que je suis dans la Fédération depuis dix ans. J'ai mes propres nuances dans le jeu. Je cherche à être meilleur que mes adversaires, à dominer le jeu, à être un footballeur avec des compétences individuelles, à courir dans l'espace... beaucoup de registres différents, avant de poursuivre son argumentaire sur la liberté qu'il compte donner à ses joueurs. Le joueur doit aider le collectif. Je n'aime pas hypothéquer le joueur et j'aime faire ressortir son potentiel. Regardez mes équipes et vous vous rendrez compte si le joueur est inhibé dans son football. Nous allons essayer de tirer le meilleur de chaque joueur. Nous avons la chance d'avoir une usine à talents inépuisable. Pablo Torre est l'un d'entre eux. Nous parions sur eux".
Il a aussi dû évoquer sa faible expérience au plus haut niveau : "J'ai passé de nombreuses années à jouer en première division, j'ai tout connu dans le football, je suis dans la Fédération depuis dix ans. J'ai joué avec dix-huit joueurs lors de la dernière Coupe du monde. S'il y a quelqu'un qui connaît le présent et l'avenir du football espagnol, c'est bien moi". Il a aussi dû parler de la gestion des "vétérans", comme Sergio Busquets et Sergio Ramos : "Je ne vais pas entrer dans des débats sur Ramos ou tout autre joueur. Busquets ? Bien sûr, j'aimerais qu'il continue. Il a beaucoup à donner au football espagnol. Je ne vais pas regarder sa carte d'identité, je vais regarder ses performances. Le plafond, c'est le travail, en allant de match en match. J'ai une confiance absolue dans le footballeur espagnol. Il y a des vétérans et des jeunes qui vont participer. Nous pouvons être les champions de tout et je vais travailler pour y parvenir. Je sais comment les joueurs pensent. Je n'ai eu aucun problème avec eux. Il n'y a pas de vertige à leur parler. Je demande du temps pour montrer ce que nous voulons faire", avant de conclure par un message d'unité : "Je veux de la proximité. Je ne veux pas 48 millions d'entraîneurs, je veux 48 millions de footballeurs. Je veux retrouver la fierté de 2010. Je veux retrouver le sentiment, la fierté et l'honneur. Je veux entendre à nouveau que je suis espagnol, que nous sommes une équipe".
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