Foot Africa
·10 novembre 2025
Est-il temps pour Liverpool de tourner la page Mohamed Salah ? La presse britannique se retourne contre la star égyptienne

In partnership with
Yahoo sportsFoot Africa
·10 novembre 2025

Mohamed Salah sous le feu des projecteurs après l’effondrement 3-0 de Liverpool à l’Etihad

Est-il temps pour Liverpool de tourner la page Mohamed Salah ? La presse britannique se retourne contre la star égyptienne
La défaite 3-0 de Liverpool face à Manchester City à l’Etihad samedi a ravivé le débat passionné autour de la forme et de l’avenir de Mohamed Salah.
La star égyptienne a disputé l’intégralité des 90 minutes, mais n’a pas su imposer sa marque habituelle alors que les Reds s’effondraient lourdement lors de la 11e journée de Premier League.
Une prestation qui a rouvert de vieilles blessures. Salah, jadis intouchable, se retrouve cette saison sous le feu des critiques pour ses performances inconstantes et une influence en déclin lors des grands rendez-vous.
Dans une chronique cinglante pour The Independent, le journaliste senior Miguel Delaney estime que Liverpool a peut-être laissé passer sa chance de se séparer de l’attaquant de 33 ans.
« Il y a un homme que Liverpool aurait dû étudier attentivement dans sa quête pour conserver le titre de Premier League : Sir Alex Ferguson », écrit Delaney. « Il savait mieux que quiconque que ce genre de succès exige des décisions difficiles. Une nouvelle prestation décevante de Mohamed Salah doit être analysée sous cet angle. »
Delaney ajoute que le moment était venu « il y a trois semaines » pour Arne Slot d’envisager de mettre Salah sur le banc, mais que l’erreur du club va plus loin :
« Ils auraient dû le laisser partir cet été. Ce n’est pas une attaque contre un joueur qui, il n’y a pas si longtemps, pouvait légitimement prétendre être le meilleur du monde, mais l’incapacité de Liverpool à évoluer a un coût. »
L’article établit un parallèle entre l’hésitation de Liverpool concernant Salah et la décision impitoyable de Ferguson de vendre Ruud van Nistelrooy en 2006 — un choix qui a ouvert la voie à trois titres consécutifs de champion pour Manchester United.
« Peut-être que Liverpool s’est montré trop sentimental », écrit Delaney. « Ferguson, et même Bob Paisley avant lui, savaient quand il fallait tourner la page des légendes. La présence continue de Salah oblige Slot à bâtir deux systèmes — un avec lui, et un autre pour l’avenir, ce qui ralentit la transition de Liverpool. »
L’article souligne également l’impact du style de Salah sur la fluidité du collectif, notamment à la lumière du mercato estival record de Liverpool, qui a vu arriver Florian Wirtz et Alexander Isak.
« Liverpool a dépensé plus de 400 millions de livres sur une nouvelle attaque, mais ne peut pas jouer comme envisagé parce que leur figure dominante dicte encore le système », note Delaney. « Cela complique la tâche de Slot et accroît involontairement la pression sur Wirtz et Isak pour qu’ils performent. »
D’un point de vue financier, la prolongation du contrat de Salah est qualifiée de « décision business » pour préserver sa valeur à la revente, plus que d’un choix purement sportif.
« Liverpool pourra peut-être tirer profit d’une future vente, mais cela pourrait se payer au prix d’une saison entière gâchée. »
Si Delaney reconnaît que Salah a toujours le talent pour faire taire ses détracteurs et que les attaquants modernes peuvent briller jusque tard dans la trentaine, il prévient que les signes de déclin sont désormais indéniables.
« Chaque période creuse suscite désormais des questions plus profondes sur sa capacité à retrouver son meilleur niveau. Le problème n’est plus seulement la forme, mais la question de savoir si l’évolution de Liverpool a été retardée parce que le club n’a pas su imaginer la vie sans lui. »









































