Et puis Téji Savanier appuya sur l’interrupteur | OneFootball

Le match avait tout du piège. Face à Rodez, Montpellier, pourtant en supériorité numérique depuis la 30e minute, peinait à imposer son jeu. Les Héraultais avaient bien entamé la rencontre, se procurant les meilleures occasions avant l’expulsion ruthénoise, mais le souffle offensif s’était progressivement éteint jusqu’à la pause. Comme s’ils craignaient l’erreur bête. Trop de lenteur, trop d’imprécision, et surtout un manque d’inspiration dans les trente derniers mètres : le MHSC ronronnait, pendant que Rodez, libéré de toute pression, devenait presque le plus dangereux. Et puis, Téji Savanier appuya sur l’interrupteur. Le meneur montpelliérain, titulaire pour la troisième fois consécutive dans cette série d’autant de matchs, décida tout simplement de prendre les choses en main et de tout régler en deux minutes seulement.

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À l’heure de jeu, alors que le ronronnement suivait son cours, il trouvait Nathanaël Mbuku d’un service parfait dans la surface. L’ancien Rémois provoquait un pénalty, et comme souvent, Savanier se chargeait lui-même de la sentence, plein de sang-froid. Le temps de remettre le ballon en jeu, et le capitaine d’un soir remettait ça. Sur le pressing montpelliérain, il récupérait un ballon haut avant de servir idéalement Alexandre Mendy, qui, enfin, trouvait la faille. En deux actions, Téji avait transformé un match crispant en victoire maîtrisée faisant oublier quelques égarements techniquement sur la première période.

Grâce à lui, Montpellier empoche trois points précieux dans cette série éprouvante. Une soirée symbolique pour celui qui retrouve petit à petit son rôle central dans le collectif de Zoumana Camara où il est libre de tout mouvement sans rechigner aux efforts collectifs. À 33 ans, Savanier prouve logiquement qu’il reste au-dessus du lot dans cette division, par sa justesse technique et son intelligence du jeu. Quand il décide d’allumer la lumière, tout une partie s’illumine.