Derniers Défenseurs
·16 septembre 2021
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·16 septembre 2021
Champion de Grèce en titre, l’Olympiakos n’est pas parvenu à se qualifier pour la Ligue des Champions mais a réussi à se hisser en C3 grâce aux barrages. Quelles ambitions pour les hommes de Pedro Martins ?
Club le plus titré de Superleague Elláda, l’Olympiakos n’a laissé filé que 4 fois la couronne de champion de Grèce depuis 1997. Naturellement, le club du Pirée est un grand habitué des joutes continentales avec plus de 300 matchs de Coupe d’Europe dans son histoire, dont 122 de C1. Malgré cette domination nationale et cette grande expérience, l’Olympiakos n’a jamais réussi à atteindre le dernier carré d’une compétition européenne, échouant par deux fois au stade des quarts de finale, en 1993 pour la C2 et en 1999 pour la C1. La saison passée, le parcours s’est arrêté en huitième de finale d’Europa League, avec une élimination face à Arsenal.
Si ce nouvel échec a laissé un goût amer aux hommes de Pedro Martins, beaucoup de motifs de satisfaction avaient été observés comme la capacité d’aller gagner à l’Emirates Stadium et la remobilisation de l’effectif après une première partie de saison compliquée sur la scène européenne.
En effet, les choses avaient mal commencé pour les Grecs, placés dans le groupe C de la Ligue des Champions avec Manchester City, le FC Porto et l’Olympique de Marseille. Après avoir battu l’OM lors de la première journée, l’Olympiakos avait enchaîné cinq défaites consécutives. De piètres résultats, cependant suffisants pour conserver la troisième place du groupe et continuer l’aventure européenne en C3.
Reversés en seizièmes de finale d’Europa League, les joueurs de Pedro Martins ont alors brillamment sorti le PSV avant d’hériter des Gunners au tour suivant. Avec une défaite 1-3 dans le match aller à domicile, la tâche s’annonçait quasi impossible pour Youssef El-Arabi et ses coéquipiers. Ce dernier avait été l’auteur d’une grande performance à l’Emirates Stadium en marquant le seul but du match pour redonner espoir à tout un club.
Mady Camara et ses coéquipiers n’avaient pas eu à rougir de leur confrontation face à Arsenal.
Ensuite réduits à 10, les Grecs étaient passés proches d’un exploit, et avaient donné des sueurs froides à Mikel Arteta et aux siens en poussant jusqu’aux ultimes secondes. De retour dans la compétition cette année, l’Olympiakos a faim de victoires et aura à cœur de réaliser un meilleur parcours avec comme objectif la fameuse place dans la dernier carré qui lui échappe depuis toujours. Il faudra pour cela sortir d’un groupe D assez relevé avec Fenerbahçe, l’Eintracht Francfort et le Royal Antwerp.
Arrivé à l’été 2018, Pedro Martins perpétue la tradition des entraîneurs portugais à l’Olympiakos. Il est le sixième lusitanien à officier sur le banc du Thrylos (surnom de l’Olympiakos en grec moderne qui signifie légende) depuis moins de dix ans. Il est cependant le seul à avoir duré plus d’un an. L’homme à l’unique sélection avec le Portugal (une entrée en jeu contre l’Irlande du Nord en 1997) a remis le club en ordre de marche alors qu’il sortait d’une saison terminée à la 3ème place, son pire classement de la décennie après sept titres d’affilée.
La première campagne de Martins (2018-2019) a donc été celle de la reconstruction, et les fruits de son travail ont été récoltés un an plus tard avec un titre de champion et 91 points pris, un record. Rebelote l’année dernière avec le back-to-back, et l’Olympiakos semble bien parti pour une nouvelle période de domination nationale.
Pedro Martins s’appuie d’abord sur une défense solide, base de l’équipe pour permettre une construction sereine. Oscillant entre le 4-2-3-1 et le 4-4-2, son système repose sur deux lignes de 4 bien en place. L’arrivée de Sokratis l’hiver dernier et le retour de prêt de Pape Abou Cissé en provenance de Saint-Etienne permettent à l’Olympiakos de compter sur une charnière centrale de qualité et complémentaire.
Sur les côtés : deux latéraux portés vers l’offensive avec le moldave Oleg Reabciuk et le jeune polonais Michal Karbownik arrivé de Brighton cet été. Ce dernier, arrière gauche de formation, a été repositionné à droite par Pedro Martins au détriment du Français Kenny Lala, en manque de rythme et pas encore vraiment adapté à son nouvel environnement.
Le potentiel XI type aligné par Pedro Martins en Europa League
Dernier rempart de l’Olympiakos depuis l’arrivé de Pedro Martins, José Sa a quitté le club cet été pour Wolverhampton dans un jeu de chaises musicales 100% portugais avec Rui Patricio, parti rejoindre José Mourinho à l’AS Roma. Pour le remplacer, les dirigeants ont fait le choix intelligent du portier tchèque Tomáš Vaclík, laissé libre par Séville.
Dans le cœur du jeu, Camara et M’Vila apportent leur impact physique et leurs qualités de percussion pour alimenter un secteur offensif fourni. Le vétéran et infatigable Mathieu Valbuena est toujours là, tout comme un autre visage bien connu de Ligue 1 : Youssef El-Arabi. Ajoutez à cela les recrues Henry Onyekuru (Monaco), Tiquinho Soares (Tianjin Tigers, passé par Porto) et Rony Lopes (prêté par Séville) et vous obtenez un cocktail plein de promesses.
Formé au Santoba FC dans son pays natal, Mohamed Mady Camara débarque à l’AC Ajaccio en 2016, lorsqu’il n’est âgé que de 19 ans. Deux saisons plus tard, le voilà déjà transféré à l’Olympiakos après s’être révélé aux yeux des observateurs de Ligue 2.
Impressionnant de sérénité dès ses premiers matchs, le Guinéen n’est plus jamais sorti du XI de Pedro Martins. Depuis, il n’a cessé de progresser, prenant une dimension de plus en plus importante. Ses qualités physiques lui permettent de se projeter rapidement à la récupération et sa capacité de frappe est une menace constante pour les défense adverses. C’est également un gratteur de ballons infatigable qui presse et harcèle sans relâche.
Buteur en barrages d’Europa League contre le Slovan Bratislava, Mady Camara est un milieu de terrain ultra complet promis à un bel avenir.
En résumé : Mady Camara est l’archétype du milieu de terrain complet, capable de bien défendre et d’apporter le surnombre en attaque. International guinéen depuis 2018, il a porté plusieurs fois le brassard de sa sélection, preuve d’une force de caractère déjà bien présente à seulement 24 ans. Avec tant de qualités, il ne devrait pas s’éterniser en Grèce et plusieurs grands clubs se sont montrés intéressés.
Alors qu’il était proche de l’OM l’hiver dernier, la Napoli s’est renseigné fin août en essayant d’inclure Kostas Manolas dans le deal. Des faux départs qui n’ont pas perturbé Camara, qui a attaqué la saison sur les chapeaux de roue avec notamment un but face au Slovan Bratislava en barrages d’Europa League. Si l’Olympiakos va loin dans la compétition, cette année pourrait bien être celle de l’explosion pour le natif de Matam.
Merci à @OlympiakosFr pour son aide et son expertise.
Crédit photos : IMAGO
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