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·30 mai 2025
EXCLU – Gaïus Makouta : « Jouer une CAN, c’est mon objectif numéro un ! »

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·30 mai 2025
Gaïus Makouta, joueur d’Alanyaspor depuis l’été dernier, nous a accordé une interview pleine de sincérité. Véritable globe trotter comme il se décrit si bien, il a enchaîné les pays dans sa carrière. De l’Irlande au Portugal en passant par la Bulgarie et la Turquie, entretien avec un joueur au parcours atypique et qui rêve de disputer une Coupe d’Afrique des Nations avec la République du Congo, sélection qu’il représente depuis 2019.
Bonjour Gaïus, tout d’abord, comment vas-tu ?
Bonjour, ça va merci. Physiquement et mentalement. Je suis en bonne santé c’est le principal.
Peux-tu revenir sur ton enfance ?
Je suis né dans une famille modeste, grâce à Dieu j’ai eu la chance d’aller à l’école, manger à ma faim, avoir un lit où dormir, et des vêtements propres. Je dirais que c’est normal pour certains, le luxe pour d’autres. J’ai commencé le foot vers 5-6 ans. J’ai enchaîné les clubs amateurs car j’ai beaucoup déménagé. J’ai intégré le centre de pré-formation de l’AJ Auxerre mais mon contrat a pris fin prématurément en raison de petits problèmes de comportement. Rien de grave, et avec l’âge je me suis canalisé; mais j’ai dû me trouver un autre club. J’ai ensuite rejoint Linas-Montlhéry, puis le centre de formation d’Amiens. Avant de finir ma formation au Havre. Voilà mon parcours jusqu’à mes 18 ans.
D’où t’es venu ton amour pour le foot ?
Mes parents ne jouaient pas au foot même si mon père a toujours aimé ce sport. Un jour, mes parents m’ont inscrit dans un club, j’ai eu une licence et j’ai joué. Mais difficile de te dire d’où ça vient. Ce qui est sûr c’est qu’à partir du moment où j’ai commencé, j’ai tout de suite voulu devenir footballeur professionnel.
Malgré tout, on ne t’a jamais offert la chance de signer un pro en France ?
Non, jamais. Déjà, même durant mes 3 années de formation, je n’ai jamais eu de contrat aspirant, ni de contrat stagiaire. Je n’ai jamais été payé, c’étaient des conventions renouvelables chaque année. Mais j’étais tout le temps surclassé, et je faisais partie des meilleurs de ma génération chaque année.
Tu signes finalement ton premier contrat pro en Irlande, à Longford Town. Pourquoi ce choix ?
Au début, je ne pensais pas signer pro. C’est une opportunité qui est venue de mon oncle, qui avait des contacts. C’était une manière pour moi d’entrer dans le monde professionnel. Et franchement, c’est une opportunité qui m’a sauvé. Si je n’avais pas eu ça, je pense que je serais resté dans le monde amateur.
En Irlande, tu vis chez l’habitant, qui apparemment, avait un goût prononcé pour la fête.
Je vivais dans une maison en colocation. Le colocataire n’était pas souvent là car il travaillait. La plupart du temps, j’étais seul. Par moment, quand il était là, ça lui arrivait de faire la fête avec ses amis. Il me demandait toujours si ça me dérangeait, si j’avais foot le lendemain, s’il faisait trop de bruit. Un jour, ça m’a quand même choqué. Ils faisaient la fête et j’avais retrouvé des produits stupéfiants que je n’avais jamais vu de ma vie. Des amis à moi, qui étaient venus me rendre visite une fois un week-end, avaient même fait des bras de fer avec eux. Je n’avais jamais été confronté à tout ça, c’est vrai que c’était quand même particulier.
"L’hôtel, c’était à peu près la moitié de mon salaire par mois. Dans la formule, était inclus un repas. Pour en avoir deux, tu devais payer. Je n’avais pas forcément l’argent de payer un repas."
Avant de rejoindre l’Irlande, tu avais fait un passage à l’usine.
C’était à l’époque de ma signature à Créteil, après mon départ du Havre. Je jouais en U19 DH. On avait trois entraînements par semaine le soir, et match le dimanche après-midi. La semaine, du lundi au vendredi, je travaillais à l’usine en tant que manutentionnaire. J’ai pris un créneau horaire du matin pour pouvoir combiner les deux.
Après l’Irlande, vient l’Aris Salonique, et des retards de salaire où tu es contraint de ne manger qu’une seule fois par jour.
Au début, j’étais logé à l’hôtel par le club et je ne voulais pas trouver un appartement pour seulement 6 mois. J’avais ma chambre, c’était plus pratique pour moi. Mais il fallait la payer. L’hôtel, c’était à peu près la moitié de mon salaire par mois. Dans la formule, était inclus un repas. Pour en avoir deux, tu devais payer. Je n’avais pas forcément l’argent de payer un repas. C’est comme ça que m’est venu l’idée de faire des séparations. Manger directement après l’entraînement le plat de résistance, et garder l’entrée et le dessert pour le dîner. C’est comme ça que j’ai opéré.
Je suppose que ces expériences t’ont forgé.
Ces expériences te forgent, et peuvent te marquer par la suite aussi. Quand je suis allé en Bulgarie, j’ai directement pensé à ce qui c’était passé en Grèce. C’était resté dans ma tête. Au début, quand tu ne connais pas et que tu n’es pas préparé, ça peut faire bizarre. Aujourd’hui, j’ai plus d’expérience et une meilleure gestion de mes finances. La Turquie, la Grèce, ce sont des pays connus pour avoir des retards de salaire. Au Portugal, aussi, j’en ai eu. En fin de compte, cela peut arriver n’importe où, même là où on s’y attend le moins. Mais quand tu es jeune, tu prends les opportunités qu’on t’offre. C’est tout. L’argent ne passait pas en priorité.
Gaïus Makouta (Crédit : Aurélien Cathala)
Ton expérience bulgare (PFK Beroe) s’est-elle bien passée ?
C’était excellent. J’ai l’impression qu’après ces années en Bulgarie, de plus en plus de joueurs y sont allés. Après mon passage, j’ai vu beaucoup d’autres joueurs me demander des renseignements sur le pays. En tout cas, mon expérience a été plus que positive. Je pense que j’ai tellement transmis de positivé sur le championnat que d’autres personnes ont eu moins de réticence à y aller. Il faut savoir que la Bulgarie, il y a de bonnes villes, de beaux endroits. Ça a été l’une de mes meilleures saisons sur le plan sportif mais aussi humainement. Les supporters nous aimaient bien, on gagnait des matchs. C’était une bonne expérience, c’était cool.
Tu es un peu en Bulgarie ce qu’est Cristiano Ronaldo en Arabie saoudite.
Non, je ne dis pas que c’était moi (rires). Mais c’est vrai qu’on transmettait beaucoup de joie et les gens l’ont ressenti. Après ça, beaucoup d’autres joueurs que je connais ont rejoint la Bulgarie. C’est un championnat qui peut ouvrir des portes. Exemple, en Turquie, pas mal de joueurs ayant évolué en Bulgarie s’y trouvent. Tu peux aussi en retrouver en France, en Ligue 1.
"Il suffit de voir son travail au Sporting pour voir que c’est un grand entraîneur. Il a été champion à plusieurs reprises alors que ça faisait beaucoup d’années que le Sporting n’avait pas remporté le titre (...) Pour connaître sa méthode de travail, il est beaucoup dans le détail, il a une philosophie claire."
Direction ensuite le Portugal et notamment Braga où tu vas faire la rencontre d’un certain Ruben Amorim.
C'est ça.
Ça ne te surprend pas de le voir à Manchester United ?
Je ne pense pas être le seul à ne pas être surpris. Sans parler de mon expérience à Braga, il suffit de voir son travail au Sporting pour voir que c’est un grand entraîneur. Il a été champion à plusieurs reprises alors que ça faisait beaucoup d’années que le Sporting n’avait pas remporté le titre. Il jouait un football offensif, très attrayant. Pour connaître sa méthode de travail, il est beaucoup dans le détail, il a une philosophie claire. Une personne comme ça va tout faire pour y arriver.
Quels étaient tes rapports avec lui ?
Il est arrivé en cours de saison. Il savait que j’avais la tête ailleurs. Il avait vu toutes les vidéos de l’équipe. Il appréciait mon profil, il voulait collaborer avec moi. Mais c’était une période où je n’étais pas dans les meilleures dispositions morales. Je ne jouais pas beaucoup à Braga. J’étais avec l’équipe réserve. Je n’avais jamais joué en première division à part en Irlande. J’avais besoin de jouer en D1, de progresser, pour qu’on me respecte, pour que je prenne de l’expérience. Il ne m’a pas eu dans les meilleures dispositions. On a eu des échanges mais je ne jouais pas. Il m’a toujours apprécié, je l’ai toujours respecté. J’ai eu la chance le recroiser quelques fois à l’occasion de matchs entre Boavista et le Sporting. C’était sympa de le revoir et de pouvoir échanger.
Pas de regrets du coup de ne pas l’avoir connu plus longtemps ?
Non, pas de regrets. Chacun a suivi son chemin. C’est en passe de devenir un grand coach. Il est très jeune. J’aurais bien évidemment aimé jouer avec lui au Sporting ou qu’il m’appelle à Manchester mais ça, c’est autre chose (rires).
"J’ai eu beaucoup de distinctions au Portugal, j’ai souvent été élu homme du match mais le Graal, c’était ce titre de meilleur milieu du mois en août 2023. C’était vraiment gratifiant. J’ai par ailleurs reçu un très beau trophée à l’occasion."
Tu arrives ensuite à Boavista en 2021. C’est là où tu exploses. Tu vas notamment être élu meilleur milieu du mois du championnat en août 2023 devant João Neves. Après tout ce que t’as traversé, cette reconnaissance était-elle enfin une fierté ?
Les trois saisons que j’ai faites là-bas, comme tu l’as dit, c’était vraiment l’explosion aux yeux du grand public. J’ai pu me faire un nom. Des personnes m’ont découvert. Ça n’a pas de prix, ça m’a fait du bien. J’aurais pu avoir encore plus de reconnaissance mais je ne vais pas me plaindre. C’était déjà bien. Ma troisième saison, j’ai été nominé deux fois pour être élu meilleur milieu du championnat et je l’ai remporté une fois. La deuxième fois, j’ai fini deuxième. C’est arrivé au moment où l’équipe avait le vent en poupe. Paradoxalement, j’ai fait des meilleurs mois et des meilleurs matchs avant et je n’avais jamais été nominé pour ce titre-là. Pour te dire que l’équipe aide. J’ai eu beaucoup de distinctions au Portugal, j’ai souvent été élu homme du match mais le Graal, c’était ce titre de meilleur milieu du mois en août 2023. C’était vraiment gratifiant. J’ai par ailleurs reçu un très beau trophée à l’occasion.
Pourquoi avoir décidé de quitter Boavista ?
J’arrivais en fin de cycle. Je suis arrivé comme un rookie. Ça a bien pris. La deuxième année, c’était la confirmation. La troisième année était la plus compliquée. À cause de problèmes avec la FIFA, on ne pouvait pas recruter ni inscrire de nouveaux joueurs. Au fil des saisons, nous avons perdu beaucoup de joueurs qui n’ont pas été remplacés. On a joué le maintien jusqu’à la dernière minute. J’arrivais au bout de mon aventure, j’avais fais le tour. Il fallait que je prenne une autre direction. Et que je franchisse un nouveau cap.
Pourquoi avoir rejoint Alanyaspor ?
Je ne vais pas mentir, même si avec le recul j’en suis très heureux; la Turquie n’était pas ma priorité. Quand la saison s’est terminée, étant libre, je souhaitais plutôt rejoindre l’un des cinq grands championnats, ou un club portugais plus huppé. Mais ce mercato était un peu particulier et les intérêts ne se sont pas concrétisés. J’avais des offres d’Arabie Saoudite et une de Serie A. Mais j’étais moyennement emballé par le projet. Dans le même temps, il y avait aussi Alanyaspor, qui me suivait depuis longtemps. Pour moi, c’était le meilleur choix. Je restais en première division, c’est un championnat qui ramène toujours de grosses stars. Le club finit généralement dans la première partie de tableau. C’est un club qui joue souvent bien au ballon. J’avais parlé avec Arthur Masuaku, qui joue à Besiktas, et qui m’a toujours dit qu’Alanyaspor pratiquait du beau football. Chaque retour était positif. Le salaire aussi était intéressant, seule l’Arabie Saoudite proposait plus. Mais par rapport aux clubs « européens », ça n’avait rien à voir. J’ai pensé aussi à ma famille, j’ai une femme et un enfant. La ville aussi est magnifique. C’est balnéaire, c’est au sud. Mais surtout, c’est un club qui m’a toujours montré de l’intérêt. Ils ont toujours été là. C’est important d’être dans un endroit où l’on se sent désiré. Les stades, c’est aussi la folie. Je suis un globe trotter, un nouveau pays à découvrir, ça me faisait plaisir. C’était un beau challenge.
"Par rapport à la France, je suis un globe trotter. Je me considère presque comme un étranger, car toute ma carrière jusqu’à présent s’effectue hors des frontières françaises (...) Si les conditions sont réunies pour revenir en France, alors pas de problèmes. Mais si les conditions ne sont pas réunies, alors non, je ne vais pas en faire une obsession. Le football c’est mondial, ça se regarde partout, ça se joue partout."
Quels sont les objectifs pour la suite de ta carrière ? Aimerais-tu revenir en France un jour ? Cela serait-il synonyme de revanche ?
Par rapport à la France, je suis un globe trotter. Je me considère presque comme un étranger, car toute ma carrière jusqu’à présent s’effectue hors des frontières françaises. J’appartiens au monde. Je veux plus tirer profit de ce don, de la chance de faire ce métier, pour prendre soin de ma famille, créer des projets. Je ne suis pas vraiment dans cette notion de revanche. On peut blâmer qui on veut, les clubs qui ne m’ont pas signé à l’époque, ou qui que ce soit, mais j’ai aussi ma part de responsabilités. Il y a des choses que j’ai mal faites. Si les conditions sont réunies pour revenir en France, alors pas de problèmes. Mais si les conditions ne sont pas réunies, alors non, je ne vais pas en faire une obsession. Le football c’est mondial, ça se regarde partout, ça se joue partout. Après tout ce que j’ai traversé, avoir accompli ce que j’ai accompli, être là où je suis, voir la fierté de mes proches, c’est déjà beaucoup. Je n’ai pas besoin de revanche. Ce qui devait se passer, se passa. Tout était écrit. Je vis à l’instant T, je viens de signer à Alanyaspor. Là, cette année. La saison a été compliquée mais l’an prochain, on essaiera d’être plus ambitieux. Pourquoi ne pas se battre l’an prochain pour une place européenne ? Ce serait cool. J’aime bien le club, la ville. On a des bons joueurs. L’an prochain, ce serait bien de viser une place européenne.
Comment te définirais-tu comme joueur ?
Je me définirais comme un box to box. Un joueur physiquement au-dessus de la moyenne. Un joueur athlétique, puissant, rapide. J’ai la capacité d’aller d’une surface à une autre, de répéter les efforts, les courses à hautes intensité. Que ce soit avec ballon pour casser des lignes balle au pied, que ce soit sans ballon par des courses dans le dos de la défense pour créer des espaces pour mes partenaires ou pour moi-même. J’ai une bonne frappe de balle. Sur le terrain je suis un leader naturel.
"Pour l’instant, ça reste mon plus grand défi, mon plus grand objectif. J’espère que ça ne restera pas mon plus grand regret. On était si proches de se qualifier à deux reprises. À l’heure actuelle, participer à une CAN et jouer une coupe d’Europe (C1, C3, C4), ça reste dans un coin de ma tête."
Tu as la double nationalité franco-congolaise. Tu as choisi de représenter la République du Congo en 2019. La plus grande fierté de ta carrière je suppose ?
Je suis né et j'ai grandi en France. Plus jeune, je n’avais pas d’attache particulière avec le Congo. Ça a évolué par le suite mais comme tout jeune français, tu te dis que si demain tu joues pour un grand club européen, tu peux avoir ta chance en équipe de France. Mais mon parcours a été différent et la sélection U23 de la République du Congo a toqué à la porte assez tôt. J’ai fait ma première sélection avec les U23 dans le cadre des qualifications pour la CAN. C’était une magnifique opportunité. Ensuite, j’ai continué à progresser, j’évoluais dans un bon club en Europe (Boavista), donc j’ai logiquement intégré l’équipe A. Être international, représenter son pays, c’est quand même quelque chose. Je suis arrivé jeune mais j’ai rapidement eu des responsabilités. Je n’ai pas ressenti cette fierté, cette effervescence tout de suite, parce que pour moi c’était un processus logique. Mais dès mon premier match à domicile, l’hymne national, voir tout un peuple derrière nous, j’ai compris où j’avais mis les pieds.
Gaïus Makouta (Crédit : Antalyaspor)
Disputer une CAN, c’est ton plus grand rêve ?
Pour l’instant, ça reste mon plus grand défi, mon plus grand objectif. J’espère que ça ne restera pas mon plus grand regret. On était si proches de se qualifier à deux reprises. À l’heure actuelle, participer à une CAN et jouer une coupe d’Europe (C1, C3, C4), ça reste dans un coin de ma tête. Mais la CAN, c’est devant tout. Participer à une CAN, c’est devant tout. Jouer en Afrique, ça n’a rien à voir dans tout les sens du terme. C’est différent, c’est unique.
"En Afrique les émotions, les sentiments sont décuplés. Les peuples sont très fiers. Et celui algérien est mondialement connu pour sa ferveur. Riyad Mahrez a aussi remporté la première Ligue des champions de l’histoire de Man City mais je suis sûr que la satisfaction n’était pas la même."
Riyad Mahrez disait lui-même que c’était plus beau de gagner une CAN avec l’Algérie que 1000 Coupes du monde avec la France.
Oui, je le comprends. La France c’est une grande nation, qui est habitué à gagner des trophées majeurs. Et qui l’a déjà montré par le passé. L’Algérie n’avait gagné qu’une seule CAN, c’était en 1990. Alors je te laisse imaginer, la sensation de remporter ce trophée pratiquement 30 années plus tard. C’était quelque chose d’attendu, d’espéré, depuis des lustres. Surtout qu’en Afrique, les émotions et les sentiments sont décuplés. Les peuples sont très fiers et celui algérien est mondialement connu pour sa ferveur. Et pourtant il a aussi participé à remporter la première Ligue des champions de l’histoire de Man City mais je suis sûr que la satisfaction n’était pas la même.
Un dernier mot pour conclure cet interview ?
Peut-être que dans les lecteurs, il y en a qui aspirent à devenir footballeur. S’ils sont dans une phase compliquée, je les invite à croire en eux. L’échec fait partie du processus, tout comme le doute, les moments de moins bien… Il ne faut pas arrêter de croire en soi. Il faut persévérer. Il faut avoir des inspirations, regarder ceux qui nous ressemble. Ça peut aussi t’aider à y croire. On a pu le voir avec Ribéry, Drogba, Mendy, Mahrez... Ce sont des joueurs qui n’ont pas vraiment commencé dans des centres de formation. Ils n’ont jamais abandonné, ils ont toujours cru en eux. J’ai vu beaucoup de joueurs qui étaient sûrement meilleurs que moi mais qui ont abandonné. Ils n’ont pas pu devenir footballeurs professionnels alors qu’ils avaient tout pour l’être. Dans le football moderne, la partie mentale est la plus importante, après vient les capacités physiques. Le talent seul, ne suffit pas. Aujourd’hui pour devenir footballeur professionnel, ce n’est plus nécessaire de devoir entrer dans un centre de formation, suivre un cursus classique. Même du monde amateur, tu peux basculer vers le monde professionnel. Et j'en suis le parfait exemple.
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