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·13 décembre 2025
EXCLU - Kerchak : « Je suis en mode Dembouz »

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·13 décembre 2025

En marge de la sortie de son dernier clip, Nirvana, où il a notamment invité quelques sportifs célèbres, le rappeur Kerchak a pris le temps d’évoquer sa passion pour le ballon rond. Et l’intéressé le reconnaît volontiers : il est meilleur dans l’analyse que sur le terrain.
Voici quelques extraits de notre interview de Kerchak. L’intégralité de cet interview de 2 pages est à retrouver dans le magazine n°377 de Onze Mondial disponible en kiosque et sur notre eshop depuis le 13 novembre 2025.
Quelle est ta relation au foot ?
Ce qu’il faut savoir sur moi, c’est que footballistiquement parlant, j’ai un niveau très, très faible. Je ne suis vraiment pas fort au foot. D’ailleurs, quand j’étais petit, ça ne voulait même pas de moi dans les équipes (rires). J’ai préféré me mettre sur le côté et regarder les autres. En vrai, j’ai commencé à réellement m’intéresser au foot assez tard dans ma vie, genre 2021, 2022, j’avais déjà 17-18 ans. C’est via la musique que j’ai pu beaucoup plus m’ouvrir sur le foot. J’ai eu l’occasion de voir des matchs dans des stades, je me suis plus dirigé vers le foot par rapport à moi-même. Avant, je n’avais pas cette intrigue en moi, et quand cette intrigue est arrivée, j’étais en mode : « J’ai raté trop de choses sur le foot, je dois tout rattraper » (sourire).
Gamin, tu jouais à quel poste ?
Je ne te mens pas, on me mettait gardien, car j’avais un niveau pas ouf. On ne voulait pas trop de moi dans l’équipe, mais j’étais un bon supporter, c’est le plus important.
Quel est ton parcours footballistique ?
Moi, quand j’étais petit, je faisais du vélo. En revanche, un de mes frères jouait au foot, il était défenseur droit. Il a joué à Sannois, à Meudon, il est boosté, mais tu connais, ligaments croisés (sourire).
Tu étais quel type de joueur ?
J’étais un casseur, un mec qui aime faire des fautes. J’étais un rageux, je ne comprenais pas comment les mecs arrivaient à faire des trucs de playstation avec leurs pieds. Du coup, je disais : « Vous arrivez à faire ça avec vos pieds ? Bah, je vais vous les casser ! ».
Quel est ton plus grand souvenir de foot ?
C’est les clasicos CM1-CM2 en primaire. Je n’ai pas énormément de souvenirs sur le terrain, par contre, je me suis forgé énormément de souvenirs autour du foot. L’exemple le plus flagrant, c’est la Coupe du Monde 2018. C’était à la fin du collège, j’étais en 3ème. La France gagne, on sort tous sur les Champs, c’était trop.
Tu supportes quelle équipe ?
Je suis un fervent supporter du PSG. Et pour la petite histoire, depuis 2017, je suis un petit supporter du Borussia Dortmund juste parce que mon frère était supporter du Bayern Munich. Et à l’époque, j’étais en mode : « Je vais être contre toi frérot ». Il y avait Aubameyang et Dembouz, ils m’ont choqué. C’était la grosse équipe avec Reus, tout ça. Dortmund, c’est la vie.
Tu es d’origine ivoirienne, j’imagine que tu as suivi la dernière CAN ?
Bien sûr que oui ! J’y étais, je suis parti pour la finale. C’était incroyable. Déjà, je dois te parler de l’ambiance autour de la compétition, c’était la folie, que ce soit sur les réseaux, dans les rues. J’avais l’impression de revivre la Coupe du Monde 2018. En plus, le parcours de la Côte d’Ivoire, c’était une dinguerie. Ils ont failli être éliminés au début, mais ils ont su montrer à tout le monde qu’on était les meilleurs. Dis toi qu’à un moment, on était éliminés en phase de poules et on s’est qualifiés grâce au Maroc. Bisous au Marocains, je vous aime mes frères.
Que penses-tu de l’équipe de France en vue de la Coupe du Monde 2026 ?
Les gens vont me prendre pour un fou, mais pour moi, je dis bien pour moi, on est sur l’un des meilleurs effectifs de l’histoire de la France. 2026, c’est une Coupe du Monde gratuite.
Il y a moyen de la prendre alors ?
Il n’y a pas moyen, on va la prendre. En plus, la Côte d’Ivoire va aller jusqu’en demi, si ce n’est en finale. Donc, on est bien.
Il paraît aussi que tu es un gros fan de FIFA…
Ouais, je me la donne à FIFA. Si je ne suis pas fort sur le terrain, autant être fort quelque part. Quand j’étais petit, j’étais nul à FIFA, mais depuis, je me suis bousillé à ce jeu et ça va, j’ai un niveau quand même.
D’ailleurs, il paraît que ton ancien surnom, Zolal, provient de ta faiblesse à ce jeu… C’est vrai ?
Archi vrai ! Un jour, mon frère m’a tapé 12-2, je suis reparti à l’internat, j’explique la story à un pote à moi, et il me dit : « C’est la lose de fou ». Et mes potes de l’internat, toute la semaine, ils m’ont appelé la lose. Je suis rentré et j’ai raconté l’histoire à mon frère qui a inversé en « Zoolal ». Je trouvais ça moche, du coup, j’ai enlevé un O et j’ai gardé Zolal. Parfait, c’était mon nouveau blase.
Si tu devais comparer la sortie d’un morceau à quelque chose dans le foot, ce serait quoi ?
Je ne sais pas si tu souviens de la Ligue des Champions 2018 ? Le retourné de Bale ? En finale contre Liverpool, victoire 3-1 du Real. Bah, ce retourné de Bale, c’est la revanche de Kerchak quand il est arrivé sur Skyrock.
Et la sortie d’un disque ?
T’as vu Dembouz, le boss de la France ? T’as vu sa saison 2024-2025 ? Il n’a fait qu’enchaîner les réussites. Et toutes les critiques qu’il subissait avant - « Tu es trop blessé » », « T’as pas de finition » -, t’as vu comment il est revenu pour fermer les bouches de tout le monde ? Bah c’est l’album 34 de Kerchak qui arrive. Je suis en mode Dembouz.
Tu connais certains joueurs de foot ?
Oui, je suis très branché avec les Monégasques : Akliouche, Bamba, Ouattara, c’est la mif. Je suis connecté avec Ekitiké. Il y a aussi Souleymane Doumbia, c’est mon producteur et carrément un grand frère. C’est déjà pas mal. D’après les snaps que je vois, mes sons tournent pas mal dans les vestiaires. C’est important.
Pourquoi les rappeurs et les footeux sont si proches ?
Beaucoup de footeux, surtout en France, viennent du même environnement que les rappeurs. Ils sont pour la plupart issus des quartiers, avec des situations financières difficiles. Et le fait de réussir par un chemin qui n’est pas vraiment ordinaire, que ce soit la musique ou le sport, ça fait un parallèle. On vit les mêmes réalités dans des milieux différents. Et ça fait du bien de parler avec des gens de ton âge qui vivent et ressentent les mêmes choses que toi.
Dans le clip de ta chanson, Nirvana, tu as fait venir beaucoup de sportifs comme le combattant de MMA Morgan Charrière ou le footballeur Souleymane Doumbia. Pourquoi ?
Déjà, dans la vie de tous les jours, en dehors du foot, les autres sports sont sous-représentés. Donc, avec ce clip, je voulais montrer le processus de réussite, et pour moi, il ne se limite pas au foot ou à la musique. J’ai pris par exemple Helydia qui est une streameuse, spécialisée dans le e-sport. Ça incarne le dépassement de soi, la quête perpétuelle de réussite, c’est des valeurs qu’on partage aussi dans la musique et je voulais retranscrire ça à travers l’image.
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