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·20 décembre 2024
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Rencontré en marge du rassemblement de l’équipe de France U19 aux Pays-Bas, Lisandru Olmeta a d’abord dû franchir le cap de la timidité. Une affaire de quelques minutes. Rapidement dans son élément, le prometteur gardien du LOSC a retracé son parcours en toute décontraction, de sa Corse natale à Lille, en passant par une escale à Monaco et un titre de champion d’Europe U17. Interview.
Voici quelques extraits de notre interview de Lisandru Olmeta. L’intégralité de cet interview de 6 pages est à retrouver dans le magazine n°365 de Onze Mondial disponible en kiosque et sur notre eshop depuis le 13 maI.
Comment s'est déroulée ton enfance ?
Elle s’est très bien passée. J’ai grandi en Corse, à Ajaccio, dans un petit endroit proche de la mer. J’étais en famille avec mes parents et ma soeur. J’ai vécu toute mon enfance en Corse, je suis allé à l’école à côté de la maison jusqu’en classe de troisième. J’ai également commencé la foot à côté de la maison, le terrain était en construction quand j’étais petit. Avec mon meilleur ami, on s’est dit que dès que le stade serait terminé, on irait directement s’inscrire, c’est ce qu’on a fait. J’ai tout vécu jusqu’à mes 14 ans et mon départ pour Monaco.
Tu étais quel type de garçon ?
On me disait souvent que j’avais une gueule d’ange et un comportement de démon (sourire). Je bougeais partout, je faisais n’importe quoi, j’avais du mal à rester en place. On n’arrivait pas à me tenir tellement j’étais à fond toute la journée. J’avais besoin de me dépenser.
Tu étais comment à l’école ?
À l’école, c’était compliqué pour les profs. Moi, ça allait, mais pour eux, c’était dur. Du coup, les profs m’engueulaient souvent parce que je faisais beaucoup de bêtises. J’étais tellement attachant et les profs étaient tellement attachés à moi qu’au final ça passait, ils me pardonnaient tout. Et quand ils me punissaient, c’était des punitions que j’aimais, alors ça allait.
Dans quelles matières tu t’éclatais ? Le sport ?
Le sport pas trop parce que quand j’étais petit, j’étais gros. Si je devais citer une matière, ce serait les mathématiques, j’aimais bien ça. Maintenant que l’école est terminée, ça s’est un peu effacé de ma tête, mais à l’époque, je me débrouillais bien.
Tu as une histoire marquante par rapport à ton enfance ?
Une petite bêtise ? J’étais en moto à la maison, j’avais un petit 50, et un jour, il y a une visse de la moto qui s’est enlevée, le guidon ne tournait plus et j’ai foncé droit dans un arbre. J’entendais ma crier, il y avait l’essence qui me coulait sur la tête. Franchement, c’étais un sacré épisode. Mes parents ont eu peur.
Comment le foot est venu à toi ?
J’étais en maternelles, le stade se construisait au fur et à mesure, et tous les jours, je regardais par la fenêtre et je me disais : « J’ai envie de jouer ici ». C’était vers l’âge de 4 ans. Ça m’a marqué.
Comment es-tu devenu gardien ?Je suis devenu gardien assez tardivement, il faut le savoir. J’ai effectué toute mon enfance en tant qu’attaquant. Et à l’âge de 8-9 ans, c’est à ce moment-là où je me suis dit que je voulais être gardien. C’était pendant les tournois, je demandais au coach d’aller au but. J’étais un peu fou-fou et c’est le poste que j’aimais. Et puis mon père était gardien, je voulais essayer aussi. Et puis au début de l’année suivante, j’avais 10 ans, il n’y avait pas de gardien dans le club, l’entraîneur a demandé qui voulait être gardien. J’ai levé la main, il m’a mis au goal et depuis je n’ai plus bougé.
Comment as-tu atterri au Gazélec ?
J’étais à Pietrosella, et à 10 ans, je suis rentré en sport-études, c’était à 30 minutes de la maison. Et juste à côté du sport-études, il y avait le Gazélec. Ils m’ont demandé une première fois d’y aller, j’ai refusé parce que je voulais rester avec mes amis dans mon petit club. La deuxième fois, j’ai accepté parce que c’était plus simple d’aller à l’entraînement après les cours. Je n’ai pas réfléchi, j’y suis allé, je ne regrette pas du tout. J’avais la chance de vivre à la maison, ça n’a pas changé ma routine. C’est ma soeur qui m’amenait à l’école le matin en voiturette sans permis, pareil le soir pour rentrer à la maison. Je m’entraînais au pole Espoirs toute la semaine et je jouais avec la Gazélec le week-end.
Quels souvenirs gardes-tu de cette période ?
C’était incroyable ! Je n’oublierai jamais, c’est la meilleure période de ma vie. C’est là où j’ai vécu les meilleurs moments avec mes amis, on faisait quelques bêtises. Au foot, je m’amusais, mes coachs, je les aimais. C’est inoubliable.
As-tu une anecdote sur ta formation ?
J’étais gros, ça veut dire que j’occupais une grande partie de la cage, et souvent, lors des séances de penalties, j’arrêtais tout. Je me rappelle d’une séance à Pietrosella où j’en avais arrêté cinq ou six, on avait gagné et couru partout. C’était magnifique.
Ensuite, tu files à Monaco à 14 ans. Comment ça s’est décidé ?
Ça n’a pas été un si grand déchirement que ça de quitter la Corse. J’ai fait les essais là-bas, ça a duré trois jours, et au bout de ces trois jours, il y a le coach des gardiens, Christophe Almeras - que je n’oublierai jamais - qui me dit : « On te veut, tu es le profil qu’il nous faut ». Je n’ai pas réfléchi, car à ce moment-là, j’effectuais un essai dans un autre club, et j’ai été les voir pour leur dire qu’on arrêtait tout. Je me sentais déjà comme dans une seconde famille à Monaco avec quelqu’un qui croyait en moi et en mes capacités. En plus, ma soeur faisait ses études là-bas. Tout était réuni pour aller à Monaco.
Est-ce qu’une personne t’a marqué à Monaco ?
Christophe Almeras ! Il a tout fait pour moi, même sur le plan mental, il m’a donné confiance. L’été dernier, il est même venu en Corse pour me préparer en vue de la reprise. Franchement, c’est une personne en or.
Comment tu décrirais le centre de formation de l’ASM ?
Formidable ! Il y a le nouveau centre de formation pour nous les jeunes. Il y a tout, on est dans un cadre exceptionnel : le staff, les personnes à l’intérieur du centre, il n’y a que des gens fantastiques. Je le recommande à tout footballeur.
Comment fait-on pour sortir du lot ?
C’est compliqué, il faut beaucoup de travail. Il faut savoir que lors des deux premières années, j’ai vécu dans un siège, je suis resté dans ma zone de confort. J’étais bien, je performais. Et un jour, Christophe Almeras m’a pris en tête à tête et m’a dit : « Si tu ne travailles pas, tu ne joueras plus ». Ça m’a fait vraiment un déclic et j’ai commencé à travailler. Mentalement aussi, j’ai beaucoup bossé avec les psychologues. Ça m’a débloqué.
À quel âge as-tu rectifié ton souci de poids ?
C’était à la fin de la première année avec le Gazélec. J’ai commencé à maigrir, surtout que dans le même temps, j’ai débuté ma croissance et j’ai grandi très rapidement. Le problème était réglé.
Pourquoi avoir quitté Monaco l’été dernier pour t’engager avec le LOSC ?
Simplement parce que le projet était intéressant. Quand je suis venu ici, j’ai directement accroché : le club, les infrastructures, la ville, les gens. Rien que pour ça, je ne regrette pas. Le contrat professionnel a forcément pesé dans la balance, mais à Monaco aussi, on me proposait un contrat pro. Donc c’était surtout le cadre et le projet lillois qui ont fait pencher la balance.
Comment se passe l’adaptation chez les Dogues ?
Lille m’a recruté alors que j’étais blessé. J’ai passé quatre-cinq mois blessé, ce qui, je pense, a facilité mon intégration parce que j’ai pu prendre le temps de connaître tout le monde. Lille, c’est ma famille. Au bout de la première année, je me dit : « Je suis chez moi ».
Au niveau de la température, ça a dû te faire drôle de passer du sud au nord de la France…
La température, c’est un peu plus compliqué (rires). C’est la première fois de ma carrière que je quitte la Corse ou le sud de la France. Mais je me dis que c’est un atout, ça permet de bosser davantage et d’être uniquement focus sur le football. Après la température, on s’y fait, on n’a pas trop eu de vagues de froid. Et la chaleur des gens, ça remplace tout.
Tu évolues avec la réserve du LOSC, ça doit te donner des idées de voir autant de jeunes intégrer les pros ?
Bien sûr, mais il faut travailler pour ça. Devant moi, il y a Lucas (Chevalier). C’est un gardien très fort, mais c’est un homme extraordinaire avant tout. Il me pousse au quotidien à travailler. Quand je vois un garçon comme Ayoub Bouaddi commencer à jouer, ça donne envie. Le LOSC, c’est un club très formateur qui n’hésite pas à lancer les jeunes, ça a pesé dans la balance. Je n’ai qu’une hâte : rentrer au stade Pierre Mauroy devant tous les supporters.
Quelle relation entretiens-tu avec Olivier Létang et Paulo Fonseca ? Tu as eu l’occasion de discuter avec eux ?
Je m’entends bien avec les deux, après, c’est sûr que je n’échange pas beaucoup avec eux. Ce sont des personnes importantes du club, j’en ai conscience. Je ne vais pas dire qu’ils m’aiment bien, mais on entretient une bonne relation avec un respect mutuel.
Si tu devais présenter Lisandru, que dirais-tu ?
C’est un compétiteur sur le terrain et une personne attachante en dehors. C’est quelqu’un de gentil qui n’a pas peur de donner, de partager.
Qu’est-ce que ça fait de porter le nom d’une légende chez les gardiens de but ?
Au début, c’était un peu compliqué, mais au fur et à mesure, je me suis rendu compte de la chance que j’avais, c’est formidable. Au début, on me disait souvent que c’était grâce à lui que j’étais à un endroit ou à un autre, finalement, plus on grandit, plus on montre de quoi on est capable, et moins il y a de commentaires. Quand on voit les fils Thuram, plus personne ne parle de leur père. Ils ont écrit leur propre prénom : Khéphren et Marcus.
Est-ce que ça t’arrive de parler football avec ton père ?
Pas souvent, mais on en parle quand même. On parle plus de moi que du football en général. Il me conseille même si, à la maison, on a d’autres sujets de conversation que le foot. Bon, il regarde mes matchs, il regarde mes actions, il me corrige certaines imperfections. Ça m’aide. Après, c’est sûr qu’on n’a pas le même profil. Je mesure 1,91 m, lui était plus petit. Mais, papa était un chat, il sautait partout (sourire). Évidemment, la taille reste un avantage, on a plus de facilités à s’imposer dans les sorties aériennes. Il faut aussi être casse-cou, ne pas avoir peur des contacts. Aujourd’hui, les clubs ne recrutent plus en-dessous d’une certaine taille. Et ça, c’est une chance de mesurer 1,91 m. Il faut que je me muscle maintenant.
Ça fait quoi d’être considéré comme un joueur très prometteur ?
Je suis content d’être considéré comme tel, mais je reste un joueur humble, j’ai la tête sur les épaules. Je sais que ce ne sont que des mots, moi, il faut que je travaille pour montrer mon vrai potentiel.
Et d’être présenté comme l’avenir de l’équipe de France ?
C’est une fierté ! Représenter son pays, sa nation, c’est quelque chose d’exceptionnel. Là, à l’issue de nos deux matchs contre la Belgique et les Pays-Bas, on s’est qualifié pour l’Euro. C’est grandiose. On peut mourir sur le terrain pour l’équipe de France.
Tu as la pression ?
Jamais ! Je n’ai jamais de pression. Si un jour j’ai la pression, ce sera de la bonne pression, celle qui me pousse à être meilleur et à travailler encore plus.
Tu n’as pas peur que tout s’arrête d’un coup ?
J’y ai déjà pensé. Mais je me dis que si je donne tout, à fond, ça va le faire.
Qu’aimes-tu faire en dehors du foot ?
Rester tranquille à la maison. Je joue à la play avec mes amis. Je suis quelqu’un de casanier, je préfère me reposer que sortir.
Comment résistes-tu aux "tentations" comme les filles, les sorties, la mauvaise nourriture ?
Je me dis que j’ai le temps pour tout ça. Il y a le foot avant tout. J’ai envie de devenir l’un des meilleurs. J’ai fait plein de sacrifices depuis que je suis gamin, et là, ce sont d’autres petits sacrifices à faire. Je parle beaucoup avec mon nutritionniste. J’ai des jours où je peux me laisser aller, me faire plaisir, manger ce que je veux. Pour revenir sur les filles, ça viendra tranquillement, je n’ai pas envie que ça me fasse tourner la tête.
Tu as des surnoms ?
L’Olmetux, ça c’est mon propre surnom, celui que je me suis attribué. Sinon, ma famille m’appelle Lili, ça vient de ma mère. Quand je suis né, elle a choisi de me surnommer Lili. Et depuis, ça n’a pas changé.
Tu te définis comme quel type de gardien ?
Bon au pied, qui n’a pas peur de jouer haut en dehors de sa surface, qui aime les sorties aériennes. J’aime aller au combat pour l’équipe. Aujourd’hui, c’est compliqué pour un gardien de ne pas savoir jouer au pied, notamment au LOSC. Le gardien doit être le onzième joueur.
On dit souvent que le poste de gardien est spécial, qu’il faut être un peu fou pour choisir ce poste, tu en penses quoi ?
Il ne faut pas avoir peur du contact ! Tu te jettes dans les pieds de l’attaquant, il faut être fou, car ça fait peur parfois. Par exemple, ces dernières semaines, en trois matchs, j’ai pris deux coups de genou dans la bouche, et ça ne m’arrête pas. J’ai encore plus envie d’aller récupérer des ballons dans les pieds des attaquants adverses. La prochaine fois, c’est moi qui me ferai respecter. Donc il faut être fou.
On dit que tu es moins fou que ton père, c’est vrai ?
Oui, je suis plus calme. Je réfléchis plus que lui. Lui, il faisait tout à l’instinct. Mon père réfléchissait aux conséquences après avoir agi, pas moi (rires).
On se sent comment après une boulette ?
Ça fait mal. Mentalement, c’est dur de se relever d’une boulette. Quand tu es dans un match, tu peux commettre une boulette, mais tu sais que tout peut arriver derrière. Par exemple, si tu te troues à 0-0 et que ton équipe encaisse un but, derrière, on a le temps d’égaliser et même de gagner. Ce n’est jamais agréable de faire une boulette, il faut vite switcher, passer à autre chose, ne pas cogiter. Je travaille beaucoup avec le psychologue du club, avant je baissais la tête après une erreur, plus maintenant. Avec le psy, on travaille les switchs. Quand on est dans un moment difficile, on s’est fait un tableau pour chaque joueur, on a des mots clés qui nous font repasser du côté positif. Il suffit d’y penser, de les prononcer pour rebasculer du bon côté.
Qui sont tes exemples ?
Marc-André ter Stegen. C’est un exemple. À Monaco, j’avais toujours la même coupe, cheveux un peu longs. Et la première coupe que j’ai faite, c’était en rapport avec ter Stegen, j’ai voulu lui ressembler un peu plus. Sur le terrain, il est trop fort, il a tout, il joue des deux pieds, il a des réflexes de fou sur sa ligne, une gestuelle incroyable. Le jour où je lui ressemblerai vraiment sur le terrain, je serai heureux.
Qu’est-ce qu’un grand gardien selon toi ?
Quelqu’un qui fait gagner son équipe. Par exemple un gardien qui évolue dans une grande équipe, qui n’a pas beaucoup d’arrêts à faire, mais qui réussit les bons arrêts au moment où son équipe en a besoin. Le grand gardien doit se montrer décisif, surtout dans les dernières minutes, et il doit faire gagner des points à son club. Mentalement, il doit être solide, garder sa concentration 90 minutes. Les matchs où tu as seulement deux-trois parades à faire, ce sont les plus durs mentalement. À la fin, tu es lessivé, tu rentres chez toi et tu dors comme un bébé. Tu sais que dans le match il peut y avoir une action, et c’est là où tu dois répondre présent.
Équipes de France U17, U18, U19… C’est quoi la prochaine étape ?
Les Espoirs j’espère. Avant ça, il y a l’Euro U19, c’est quelque chose d’extraordinaire qu’on se soit qualifié au bout des deux matchs, contre les Pays-Bas et la Belgique, des grosses nations du football. On a su faire ce qu’il fallait. Plus tard, je vise les Espoirs, puis les A, comme tous les gardiens, un jour ou l’autre.
Qu’est-ce que ça te procure un clean sheet ?
Avant un match, tu penses toujours à réussir un clean sheet. C’est encore plus le cas contre les grosses nations, tu as envie de briller, montrer que tu es costaud. Personnellement, signer un clean sheet, c’est comme marquer un triplé pour un attaquant. C’est une sensation magnifique. C’est notre façon à nous de kiffer.
Tu as été champion d’Europe des moins de 17 ans, est-ce le plus beau souvenir de te jeune carrière ?
Oui, clairement, c’est le plus souvenir de ma carrière. À la fin, l’arbitre siffle, je cours pour grimper en tribune et je vois mes parents en train de pleurer. Je ne les avais jamais vus pleurer pour du foot… Les voir pleurer, pour moi, le jour de la finale, c’était magique. Ma soeur était là aussi, en pleurs. Et quand j’ai soulevé la Coupe, les trois se sont mis à pleurer de nouveau (sourire). C’était magnifique.
Tu as des rêves ?
J’ai envie d’être le meilleur possible, devenir le numéro 1 mondial. Je veux jouer dans de grands clubs - Lille est déjà un très grand club - gagner des trophées : Coupe du Monde, Ligue des Champions.
Si tu n’avais pas été footballeur, tu aurais fait quoi ?
Je n’y ai pas trop réfléchi. Depuis petit, je voulais être footballeur. Je me disais : « Si jamais ça devait s’arrêter, j’y réfléchirais, pour l’instant, profite du moment présent ». J’ai conscience que c’était un pari risqué, c’est pour ça que je ne me suis pas arrêté avant le bac. J’ai attendu d’obtenir mon bac stmg avant de tout miser sur le foot. Ça m’a permis de me garder une porte de sortie et de faire plaisir à mes parents.
Si tu avais un super-pouvoir, tu choisirais lequel ?
Je volerais, j’irais partout dans le monde. J’adore voyager, voir plein de choses, découvrir des pays, des cultures, faire le tour du monde. C’est quelque chose qui me passionne. J’y suis habitué depuis tout petit, j’ai beaucoup voyagé avec mes parents.
Si tu étais journaliste, tu poserais quelle question à Lisandru ?
« Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ? » Et je répondrais : « Jouer avec le LOSC, disputer mes premières minutes en pro au stade Pierre Mauroy ». Ça, c’est à court terme, et à long terme, je dirais : « Gagner des trophées ».
Tu as déjà imaginé ton premier match chez les pros ?
Un petit peu, oui. Il ressemble à ça : « Je rentre sur le terrain, quand on est tous alignés sur la pelouse, je vois mes parents en tribune, puis je réalise un match exceptionnel, on remporte la victoire, je réussis un clean sheet et je ne sors plus de la cage ». Voilà le lancement idéal. Bon, en réalité, ça se passe rarement comme ça, il faut souvent un concours de circonstances pour débuter. Il faut saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent.
Si tu devais finir l’interview par une phrase qui te représente, tu dirais quoi ?
« Crois en toi. » C’est ce que je me dis depuis le début de ma carrière. C’était compliqué au début, je doutais beaucoup. Et quand j’ai commencé à me dire « crois en toi, crois en tes capacités », là vraiment, je me suis lâché. Les gens ont beaucoup douté de moi, ils douteront toujours de moi, mais je ne fais pas ça pour les gens, je le fais pour moi. Petit, il m’arrivait de douter, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Si tu devais te donner une note pour cet entretien ?
10 sur 10. J’ai été sincère, comme toujours. Je n’ai pas menti, je me suis livré en toute franchise.
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