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·12 décembre 2025
EXCLU - Luan Gadegbeku : « Pour réussir, tout le monde sait qu’il faut faire des sacrifices »

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·12 décembre 2025

Révélation de ce début de saison dans le Forez, Luan Gadegbeku incarne le bon travail du centre de formation de l’ASSE. Bien installé dans le collectif d’Eirik Horneland, le natif de Juvisy-sur-Orge a su, pour sa première année en professionnel, se faire une place dans l’entrejeu du plus gros effectif de Ligue 2. Et quand le micro s’allume, le milieu de terrain bluffe par sa maturité.
Voici quelques extraits de notre interview de Luan Gadegbeku. L’intégralité de cet interview de 6 pages est à retrouver dans le magazine n°377 de Onze Mondial disponible en kiosque et sur notre eshop depuis le 13 novembre 2025.
ENFANCE
Comment s'est déroulée ton enfance ?
Je viens d'une ville qui s'appelle Fleury Merogis dans le 91. J'ai grandi avec mes deux parents, on est six dans la famille avec quatre enfants. Franchement, mes parents ont toujours tout fait pour qu'on ne manque de rien avec mes frères et soeurs. Moi je suis le deuxième. J'ai un grand frère, un petit frère et une petite sœur. J'ai vécu une enfance heureuse, avec des amis, je sortais dehors et voilà, tout simplement.
Tu jouais le rôle de grand frère ?
Ouais, avec mon petit frère et ma petite sœur. J’ai essayé de leur inculquer les bases que j'avais déjà, tout simplement d'être un bon grand frère.
Comment le foot est arrivé dans ton quotidien ?
Il faut savoir que mon père faisait du foot quand il était jeune, mon grand frère aussi. De plus, mon père était coach. J'avais cette figure paternelle qui était déjà dans le football. Et mon grand frère avait signé au Stade de Reims. Du coup, j'allais souvent le voir jouer et c'est en allant le voir, en jouant au foot à l'école ou au city avec mes amis que je me suis directement dit que c'était fait pour moi.
Te souviens-tu de ton premier entraînement ?
Mon premier entraînement de football, c’était avec Mourad qui est d’ailleurs toujours présent dans ma vie. C'est une personne que je respecte beaucoup. C’est mon premier coach, il a directement vu que j'avais de l'avance sur les autres parce que, lorsqu’on faisait un jeu, il voyait que j'étais éveillé, que j'avais déjà les vices, et il m'a directement surclassé avec les plus grands. C’est là que tout a commencé.
Quel âge avais-tu à peu près ?
J'avais 6 ans.
Quel type de garçon étais-tu au quotidien ?
On va dire que j'étais un peu populaire. Grâce au foot déjà parce que j'étais l'un des plus forts de mon école. Après, j'ai toujours été une personne qui aime rigoler, qui aime échanger avec les autres. J'étais assez populaire dans mon école, j’ai eu des amis, je n’ai jamais eu de mal à m'intégrer partout où je suis passé.
Tu étais à la star des Classico CM1-CM2 ?
On peut dire ça comme ça (rires).
Et à l’école, comment ça se passait ?
J'étais un bon élève, j'avais des facilités. Mais je n’ai jamais été quelqu'un qui ouvre beaucoup ses cahiers, qui révise, mais de par mes capacités, j'arrivais à me débrouiller. Après, au lycée, c’est devenu un peu plus dur, surtout qu’il y avait le double projet avec le football. Mais bon j'ai réussi à avoir le bac donc tout va bien.
Quelle relation avais-tu avec tes professeurs ?
J'étais un peu rebelle. Surtout à l'époque du Covid, quand il fallait mettre les masques. Moi, je n’aimais pas trop le mettre sur le nez, j'ai souvent eu des histoires avec les professeurs, mais ce n’était rien de bien méchant. Tout ce qui est autorité, j'avais un peu de mal.
Et au foot, ça allait ?
Au foot, ça allait parce que c'était quelque chose qui me plaisait. J’ai toujours été à l'écoute. Donc sur ce point-là, non.
Comment fait-on pour jongler entre le centre de formation et l’école ?
Quand je suis arrivé au centre de formation, c'était dur, mais il fallait faire avec. Dans ma tête, je me suis toujours dit, c'est important d'avoir le BAC parce que le foot, on sait très bien que c'est compliqué et que tout le monde ne finit pas professionnel. Il faut au moins avoir cette sécurité-là, avoir le bac. Si demain, j'ai un problème au niveau du foot, que je me blesse, je peux retourner à l'école et faire un autre projet.
Ta famille a toujours voulu que tu fasses des études à côté ?
Oui. Mes parents n’étaient pas trop durs avec moi parce qu'ils savaient que c'était compliqué avec le double projet, mais ils me poussaient pour que j’obtienne le bac. Mon père me disait, je ne te demande pas d'avoir 13-14 mais au moins la moyenne. Et c'est ce que j'ai toujours essayé de faire et aujourd'hui j'ai le bac, je suis content.
FORMATION
Comment as-tu atterri à Saint-Étienne ?
Je me suis fait repérer par des recruteurs du club. D’ailleurs, j'ai énormément énormément de respect pour eux. Hamdane et Jean-Claude m'ont repéré à un tournoi U12. Après, j'ai fait des détections et j'ai très vite signé à Saint-Étienne car c'est le projet qui nous a plu, surtout à mes parents. Moi, j'étais encore un peu jeune. Mes parents ont été séduits par le projet, par l'ADN du club, surtout que l’ASSE a des valeurs ouvrières et nous, on se retrouve là-dedans avec ma famille. Ça a tout de suite matché avec le club.
Il y avait d'autres clubs qui s’intéressaient à toi ?
J'ai fait une détection à Dijon et après, je sais qu'il y avait d'autres clubs sur moi, mais comme j'ai dit, j'ai signé très vite et mon choix a très vite été fait.
Quel regard portais-tu sur l’ASSE à l’époque ?
À l'époque, je me rappelle que je regardais les matchs de Saint-Étienne en Ligue Europa quand ils jouent Manchester United… Donc ouais, j’aimais, j’avais déjà remarqué l'ambiance du stade. Ce n'était pas le club de mon cœur, mais c’était un très bon club français.
Comment as-tu vécu cette nouvelle vie en arrivant ici ?
Comme tu as dit, c'est une nouvelle vie : nouvelle vie car je pars loin de ma famille, de mes amis, c'est un endroit différent. Et franchement, je pense qu'au début, ça a été un peu dur, notamment l'adaptation. Le centre de formation, le fait d'avoir des règles, de ne pas pouvoir sortir quand on veut, c'est un peu compliqué. J’étais dans l’optique que je venais ici pour signer professionnel, il faut savoir faire des sacrifices. Et pour réussir, tout le monde sait qu'il faut faire des sacrifices. Aujourd'hui, j'en suis content.
As-tu une anecdote sur la formation ?
Il y en a beaucoup quand même. Il y en a beaucoup parce qu’on avait une génération où on aimait rigoler, on faisait un peu de bêtises. Pas de grosses bêtises non plus.
Qui étaient tes potes au centre de formation ?
On était cinq de la génération qui venaient de Paris et on est souvent ensemble avec notamment Nadir El Jamali qui joue avec moi en professionnel à l’ASSE. On était les cinq Parisiens. On a fait 2-3 bêtises, rien de bien méchant. C’est ça, la vie du centre de formation. Aujourd’hui, on a tous grandi. Je suis content d’avoir fait ces bêtises-là, ça m’a fait apprendre.
As-tu des personnes qui t'ont marqué durant cette formation ?
Je sais que le coach Kevin de Jesus a été vraiment important tout au long de ma formation parce que c'était mon coach en U16. Même si je ne l'ai eu que six mois, car j'étais surclassé avec les plus grands, il m'a toujours suivi, il venait dans ma chambre quand ça n’allait pas. Quand il avait quelque chose à me dire, il me le disait. C’est quelqu'un qui a été très important dans ma formation et je le remercie. Aujourd’hui, on parle souvent.
As-tu connu des moments de doute durant cette formation ?
C’et clair que ça n’est pas rose tout le temps. Il y a eu les blessures. Quand il y a les blessures et qu’en plus, tu es loin de ta famille, il y a l'école qui rajoute encore une pression, il y a des moments où ça n'est pas facile, mais je me suis toujours accroché.
Comment fait-on pour se démarquer dans un environnement si compétitif ?
Je pense que c'est 80 % voire 90 % dans la tête. Quand on arrive au centre de formation, je pense que tout le monde ne se pas rend compte de l’endroit où il est. Je sais que j’ai de la chance d'être ici, mais je connais aussi la difficulté que ça engendre. Quand on arrive, on peut être pris au piège en se disant : « Je suis en club pro, je suis en centre de formation », et on en oublie ce qu'il faut faire. Moi, j’ai toujours été concentré et je me suis toujours dit : « Je vais faire ça, ça va être chiant, mais c'est pour mon bien, c’est pour pouvoir espérer signer professionnel ». Après, il y a aussi un peu de chance, car il y en a beaucoup qui étaient peut-être plus forts que moi, mais qui n’ont pas réussi parce qu'ils n’ont pas eu les occasions, les opportunités ou alors dans la tête, ça n’allait pas. La chance, il faut la provoquer.
SAINT-ÉTIENNE
Tu as fêté ta première apparition comme titulaire lors de la première journée de la saison face à Laval (3-3), tu peux nous raconter ?
Déjà, je l'ai su la veille. C'était durant la causerie. J'ai remplacé un joueur qui s'était blessé. Le coach m'a parlé devant tout le monde, il m'a dit que j'étais un bon joueur et qu'il avait confiance en moi. Après, j'ai saisi l'opportunité et j'ai disputé mon premier match.
Dans quel état psychologique étais-tu ?
J’étais excité à l'idée de jouer, mais je pense que je n’ai pas réalisé sur le moment. Il y avait l'euphorie du match. C’était vraiment une belle expérience. Sur le moment, on se rappelle de tous les efforts qu’on a pu faire, que ce soit au centre de formation ou même quand j'étais petit à Fleury. Pouvoir passer professionnel, c'est ce dont j'ai toujours rêvé.
Étais-tu stressé avant ce match ?
C'est une bonne pression. Je n'ai pas de stress en particulier parce que je sais que j'ai des exigences et des ambitions élevées. Ça me permet de relativiser, je me dis que c'est rien par rapport à là où je veux aller. Donc non, il n'y avait pas de stress. Ou alors un bon stress.
La semaine d’après, tu découvres Geoffroy-Guichard, 35 000 personnes et une victoire 4-0 contre Rodez !
Franchement, ce n’est pas facile à expliquer parce que je pense qu'il faut le vivre pour bien comprendre. C'était une dinguerie. C'était une dinguerie (il insiste). Les supporters sont chauds. Je rentre dans un stade où il y a du bruit, c’est la première fois où je ne peux pas entendre mes partenaires correctement. C'était une très belle expérience, ce n’était que du kiff.
Tu t’attendais à ne pas pouvoir entendre tes coéquipiers ?
Non justement, c'est en rentrant sur le terrain que je me suis rendu compte, mais après, j'étais concentré, je voulais bien faire. Je ne suis pas une personne qui stresse, je suis plutôt détendu quand je joue.
Comment se passe l’adaptation dans un vestiaire d’adultes ?
Au début, on arrive un peu sur la pointe des pieds parce qu’on ne connaît pas. Quand on est au centre, on a l'habitude d'appeler les joueurs pas leur nom de famille par exemple. Là, il faut s'habituer à dire Florian et pas juste Tardieu. Après, je pense qu'il faut être soi-même. Il ne faut pas tenter d’être quelqu'un d'autre, il faut montrer qu'on a du respect pour les plus anciens et il faut aussi s'affirmer. Il faut montrer qu'on est jeune, mais qu'on n'a pas peur d'aller vers les autres. Aujourd’hui, c'est ce qui fait ma force. Je pense que je suis bien intégré dans le vestiaire, je parle avec tout le monde et il n'y a pas de souci par rapport à ça.
Quelle est ta place dans le vestiaire, plutôt chambreur ou plutôt calme ?
Je pense que je me situe entre les deux. Je peux apporter mon humour à certains moments, mais bon, je sais que je ne peux pas me lâcher comme si j'étais dans le groupe depuis cinq ans.
Qui fait le plus de bruit dans le vestiaire ?
Flo (Florian Tardieu), c'est le plus marrant. C'est un bon, c'est un bon ancien.
Quelle est ta relation avec le coach ?
Le coach n’est pas quelqu'un de très expressif, il n’est pas du genre à venir nous parler en dehors du terrain. Mais lorsqu'on est sur le terrain, il nous motive, il est derrière nous et franchement, c'est un bon coach. Et puis, il m'a donné l'opportunité donc j'essaye de lui rendre sur le terrain.
Tu parles un peu en anglais avec lui ?
Ouais, j'essaye, je comprends un peu, mais parler, c'est encore un peu difficile.
Qui est le meilleur, toi en anglais ou lui en français ?
Je ne l'ai pas souvent entendu parler français, du coup, je ne sais pas (sourire).
Quelles sont les plus grosses différences que tu as notées en professionnel ?
Déjà, l’enjeu. Ce n'est pas le même parce que là, le club vient de descendre en Ligue 2 et il y a des ambitions pour remonter en Ligue 1, ça n’est rien comparé à un match de National 3, même si ça reste un match de seniors, il y a toujours cet aspect « formation ». On va moins m'en vouloir si je fais une erreur en réserve que si je fais une erreur en professionnel. Après, il y a aussi le niveau, ce n'est pas le même, c'est encore plus d'exigence, encore plus de niveau technique… Physiquement aussi, l'intensité, les premiers duels peuvent être surprenants. J'ai été un peu surpris parce que je suis tombé sur des costauds.
Quels joueurs t’ont impressionné ?
Au club, je pense à Aïmen Moueffek, c'est une bête, quand il te rentres dedans, tu le sens.
PERSONNALITÉ
Sur ta personnalité, comment pourrais-tu te décrire ?
Je pense que je suis quelqu'un de vrai. Quand je suis énervé, ça se voit, quand je suis content, ça se voit. Je ne peux pas faire semblant. Je suis une personne qui aime rigoler, qui aime faire des blagues et qui aime rendre service. J’aime faire plaisir aux gens.
Tu dis que tu n’arrives pas à faire semblant. Sur le terrain, ça t’est déjà arrivé d’engueuler tes coéquipiers ?
Je suis quelqu’un d’entier, mais je pense aussi aux autres. Je ne suis pas du genre à crier sur mon partenaire. Je suis plus du genre à l'encourager, à lui dire : « Ok, là, tu as mal fait, mais ce n’est pas grave ». Je ne suis pas du genre à descendre mon coéquipier en match ou à l’entraînement. C’est mon caractère. Je suis comme ça et puis je n’aime pas qu'on me fasse ça. Je n’aime pas que l’on me crie dessus, que l’on soit méchant.
Le fait d’être considéré comme un joueur très prometteur, ça te rajoute une pression ?
Tout est allé vite pour moi, je ne pensais pas jouer en Ligue 2 directement. Ça fait plaisir, forcément. Mais je ne m'arrête pas à ça parce que je me dis que le foot, ça peut aller vite. Là, on peut dire que je suis prometteur, mais il suffit que je fasse un ou deux mauvais matchs et ça va parler mal de moi. Donc non, j'essaye de ne pas trop écouter ce que les gens disent. Je veux juste tout donner, essayer de m'améliorer chaque jour.
Tu peux lire la presse, les commentaires sur les réseaux ?
Ça peut m’arriver.
Tu t'es senti piqué parfois un petit peu ?
Pour l'instant, ça se passe plutôt bien, les résultats sont là. Après, les gens disent ce qu'ils veulent et chacun a sa vision des choses. Moi, j'essaye de me mettre à la place des supporters quand ils écrivent leurs messages. Des fois, ils ont passé de mauvaises journées, ils voient nos matchs, ils se lâchent un peu, mais je n'ai pas de souci, je ne calcule pas trop ça.
Par le passé, tout est allé très vite pour d’autres joueurs à l’ASSE, à ton poste notamment. On pense à Lucas Gourna-Douath ou Mathis Amougou, sans parler de William Saliba et Wesley Fofana quelques années auparavant. Ça t’inspire quoi ?
C'est arrivé à certains jeunes, surtout ici où l’on donne la chance aux joueurs du centre de formation. Je suis focus sur ma carrière, sur ma progression et je me dis qu’il y a un plan pour moi, tout est écrit de toute façon. Et si ça doit aller vite, ça ira vite. Si ça doit prendre du temps, ça prendra du temps, mais chacun ses objectifs.
Tu as des objectifs chiffrés ?
Non, je vis plutôt au jour le jour. Ce qui est clair, c’est que j'ai pour ambition de pouvoir gratter un maximum de temps de jeu et pourquoi pas m'imposer dans l'équipe. C'est clair que c'est une ambition. Je sais que j'ai encore beaucoup de marge et que je dois aussi progresser sur certains aspects, mais j'ai tout faire pour ça.
Quelles sont tes passions en dehors du football ?
Quand je rentre de l'entraînement, je joue à la Play, à FIFA, et je regarde des séries. J'ai aussi une passion pour la musique, j’en écoute beaucoup. J’en ai fait quand j'étais petit avec ma mère parce qu’elle est un peu dans ça. Elle aime chanter, faire du piano. J'ai grandi dans cet environnement-là et je me débrouille pas mal en musique. J’ai fait de la batterie. Pourquoi ne pas reprendre des cours un jour, c'était quelque chose que j'aimais bien. Malheureusement, avec le foot, c’était un peu en trop donc j'ai arrêté.
Tu es arrivé très vite en professionnel. Comment gère-t-on ce changement de vie et toutes les mauvaises tentations qui peuvent survenir ?
C'est important d'avoir un entourage sain. Aujourd’hui, j'ai des amis qui me tirent vers le haut, ma famille est derrière moi, c'est important de bien s'entourer quand il y a tous ces changements, il faut toujours garder la tête froide. Après, ça fait plaisir quand on me reconnaît dans la rue.
Ça t'a surpris au début ?
On prend des selfies, c'est nouveau parce que l'année dernière, je pouvais peut-être croiser les mêmes personnes, mais elles ne me connaissaient pas. Et maintenant ça me reconnaît, mais ça fait plaisir tout simplement.
Tu es plutôt discret sut les réseaux sociaux. Pourquoi ?
Pour l’instant, c’est moi qui gère tout ça. Après, j'essaye de ne pas trop me faire remarquer sur les réseaux. Je peux poster 2-3 storys. En fait, je suis quelqu'un de simple. J'aime tout ce qui est simplicité, je n’aime pas me prendre la tête. Donc pour le moment, j'estime que mon compte doit rester simple. Ensuite, on verra.
Tu postes régulièrement des textes religieux. Pour toi la religion, ça représente quoi ?
La religion, c'est le plus important, plus important que le foot. Après ,je pense que chacun a ses croyances. Moi, j’ai mes croyances, ça m'accompagne, ça fait partie de mon caractère, c'est ce qui me définit.
Tu avais un surnom au centre de formation ?
Les 2006 m'appelaient Gadek, par rapport à mon nom de famille. Sinon, pas vraiment de surnom.
STYLE DE JEU
Comment tu définirais ton style de jeu sur le terrain ?
Je suis quelqu'un qui court beaucoup, qui a du volume. J’aime avoir la balle, j'aime organiser le jeu. Au fil du temps, je suis devenu un peu plus défensif, je commence à aimer gratter des ballons, à les récupérer dans les pieds. Mais il y a toujours ce côté où j'aime organiser le jeu. Et si ça ne se voit pas encore, j'aime marquer. J'espère marquer parce que depuis que je suis petit, j'ai toujours aimé marquer des buts.
Tu te comparerais à qui ?
C'est la question que je me suis posée récemment car j'ai toujours essayé de voir un peu à qui je ressemble dans le football d'aujourd'hui et il n'y a pas de joueurs qui me ressemblent. Pour ceux qui m’inspirent, il y a Gravenberch de Liverpool, Frenkie de Jong et Pedri du Barça, Vitinha du Paris Saint-Germain. C'est des joueurs qui m'inspirent forcément.
Tu nous as parlé de tes points forts, quels sont tes points faibles ?
J'ai encore du boulot sur le fait de gratter des ballons. Je pense que je peux gratter plus de ballons. Après, sur l’aspect offensif, j'aimerais pouvoir me projeter plus souvent. Je pense que ça va passer par un travail de salle parce qu'il faut que je me développe, je suis encore loin de mon corps d'adulte. Et aussi essayer de plus de frapper plus au but pour marquer
CONCLUSION
Quels sont tes rêves ?
J’ai toujours eu deux clubs où je voulais jouer, c'était Liverpool et le FC Barcelone. C'est mes clubs de rêve. J'ai toujours été un fan du FC Barcelone. Liverpool m'a toujours plu. Le stade, l'ambiance, ça ressemble un peu à Saint-Étienne. Et puis les joueurs qui sont passés là-bas…
Et il y a aussi la sélection et l’équipe de France !
C’est une fierté de jouer pour son pays. Quand je joue, je me dis que je représente ma famille, je représente mes amis, là d’où je viens. En plus, c’est des bons matchs à jouer, je suis un compétiteur, j'aime jouer les gros matchs, c’est un bonheur.
Si tu n’avais pas été footballeur, tu aurais fait quoi dans la vie ?
Aucune idée, j’ai fait un bac STMG, mais je n’ai pas de métier précis en tête. Depuis que je suis petit, j'ai toujours été footballeur.
Si tu étais journaliste, quelle question poserais-tu à Luan ?
Je pense que j’aurais plus parlé de la famille !
Justement, dis-nous en plus !
Ils sont derrière moi, mon père est très présent. Ma famille a toujours été derrière moi depuis que je suis petit. Mon père a joué à un bon niveau, il a joué en National 2 à l’époque. Maintenant, c’est un coach. Ça fait longtemps qu'il est coach, c'est lui qui m'a toujours poussé à travailler plus que les autres. On allait s'entraîner, on allait courir et je pense qu’il a un grand rôle dans ma réussite.
Il était ému après ton premier match quand tu l'as eu au téléphone ?
Mon père, ce n'est pas quelqu'un qui montre ses émotions, mais oui, quand même. Quand on parlait par sms ou au téléphone, il était content.
Si tu devais finir l'interview par une phrase qui te représente, tu dirais quoi ?
Toujours rester soi-même. Simplement ça.
Et si tu devais donner une note sur 10 à cet entretien, tu te donnerais quelle note ?
(Il réfléchit et sourit) 10/10.
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