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·16 décembre 2025
EXCLU - Sa carrière à l'OM, Roberto De Zerbi, le Vélodrome... Les confessions de Bolo Zenden

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·16 décembre 2025

Boudewijn "Bolo" Zenden, joueur emblématique de l'OM, du FC Barcelone et de Liverpool et ancien international néerlandais (55 sélections), s'est entretenu avec MadeInFOOT.com via le site de paris football BetVictor.
Que pensez-vous du début de saison de l'OM de Roberto De Zerbi ?
Je trouve que Roberto De Zerbi a créé une atmosphère de vainqueur. Il fait un très bon travail. Il y a quelques semaines, j’étais là pour le match contre Le Havre AC que l'OM a gagné et il s’est retrouvé en haut du classement. J’ai encore vécu cette ambiance au Vélodrome et je crois que c’était quelque chose de très spécial. Parfois, ça met la pression, mais après, ça donne un coup dans le dos et je trouve qu’ils font très bien.
Que pensez-vous concrètement du travail actuel de Roberto De Zerbi ? Il peut agacer car son jeu est stéréotypé, quel est votre regard sur De Zerbi ?
C’est sa deuxième année. Quand c’est ta seconde saison, toutes les autres équipes vont aussi se préparer différemment au niveau tactique… donc ce n’est pas facile. Mais de l’autre côté, c’est aussi une manière d’améliorer encore son effectif. Par exemple, depuis le début de saison, ils ont acheté Igor Paixão pour pas mal d’argent, et il était blessé. Donc je crois que c’est lors du match contre l’Ajax (4-0) qu’il a été exposé, et à ce moment-là, il a vraiment ajouté quelque chose à cette équipe.
Est-ce que l’OM peut croire à un titre de champion de France ? Ou le PSG est intouchable et ce sera Lens, le principal adversaire du PSG ?
En ce moment, j’ai l’impression que Lens peut être la surprise du championnat. Je trouve que c’est toujours bien quand il y a plusieurs équipes qui se battent pour le titre. C’est sûr que le fait que Paris soit deuxième à ce moment-là ne veut pas tout dire, parce qu’on sait très bien que Paris a le meilleur effectif en termes de largeur. Ils ont la capacité et la possibilité de changer l’équipe quand il y a des blessures. Je sais qu’il y a une compétition qui arrive, la CAN, et c’est sûr qu’il y aura beaucoup de joueurs qui vont la disputer, et je suis sûr que la Ligue 1 va souffrir à ce moment-là. Donc ça va être intéressant de voir quelle équipe pourra gérer ça le mieux. Marseille, ils sont prêts pour aller jusqu’au bout, mais je crois que même si on parle de la saison, c’est encore assez tôt pour dire exactement qui ira jusqu’au bout. Encore une fois, je crois qu’à la fin, Paris reste toujours le meilleur collectivement.
Vous avez joué dans des grands clubs, notamment le FC Barcelone, Liverpool, mais aussi Chelsea. Qu’est-ce qui rend l’OM unique par rapport à ces clubs-là ?
Je suis parti de Liverpool pour aller à Marseille. J’avais pas mal de contacts avec Djibril Cissé. J’ai joué avec lui à Liverpool et il m’a dit : « Il faut vraiment que tu viennes à Marseille ». Il m’a chauffé, entre guillemets, pour venir. Il y avait l’intérêt de l’OM, mais c’est lui qui m’a vraiment expliqué un peu plus comment ça marche à Marseille. Les choses que je n’avais pas du tout entendues, c’était en fait la popularité de Marseille. Je savais que c’était un grand club qui avait déjà gagné la Ligue des Champions. Ce qui m’a vraiment impressionné, c’était ça. Partout où nous allions jouer, c’était rempli, ça ressemblait presque à jouer à domicile. Ça m’a vraiment étonné. Je n’aurais pas pu imaginer cela, et avec ça, c’est sûr qu’il s’agit d’un club très chaud, avec des supporters très passionnés. Quand ça va bien, c’est super, mais quand ça va un peu moins bien, c’est plus dur, mais c’est comme ça. Je suis resté deux ans à Marseille et j’ai vraiment aimé mon parcours. Malheureusement, j’ai fini deuxième et troisième. Nous étions très près de gagner la Ligue 1 parce que c’était Bordeaux, qui avait gagné avec Gourcuff onze matchs d’affilée. Finalement, nous avons raté le championnat sur deux points.
Lyon aussi qui sortait de sept années d’affilée champion de France, le Bordeaux de Blanc… c’était une Ligue 1 relevée…
Oui, c’était Lyon, champion de France sept fois d’affilée avec Juninho… c’était une très belle équipe. Pour nous, être aussi près, c’était bien. C’était dur parce que je me souviens combien le championnat nous a coûté : quatre matchs avant la fin, nous avons perdu à domicile contre Lyon. Ce sont exactement les points qui nous ont manqués à la fin.
Justement, vous avez joué des OM-PSG, des OM-OL et des matchs de Ligue des Champions au Vélodrome, c’était quoi votre ressenti ?
J’adore les matchs avec beaucoup de passion. J’adore les Classicos quand il y a vraiment une rigueur dans ce type de match. Quand tu sens que la rivalité entre les deux équipes est intense, c’est super. Je n’aime pas quand ça devient violent, sur les tribunes ou dans les villes. On parle clairement de passion sur le terrain. En France, notamment avec Marseille, il y a pas mal de matchs importants, et c’est toujours bien.
Je me rappelle que vous avez été buteur au Parc et que vous aviez célébré devant le public du Parc des Princes, et vous étiez tombé à ce moment-là…
(Il coupe.) Je me souviens. J’ai marqué le but grâce à une talonnade de Brandao. J’ai continué ma course et j’ai frappé, j’ai marqué. C’était du côté où il y avait les supporters de l’OM et sur mon chemin, j’ai trouvé une boîte publicitaire. C’était une boîte assez grande. Quand je me suis mis dessus, j’ai senti que c’était assez fragile, entre guillemets. C’était fait en triplex ou quelque chose comme ça, et je sentais que ce n’était pas assez solide. Et du coup, il y avait Brandao qui voulait se mettre avec moi, donc au moment où Brandao s’est mis dessus, le toit de la boîte est tombé avec moi dedans. J’avais disparu, mais heureusement, je ne me suis pas blessé. J’ai pu sortir de la boîte, c’était assez rigolo.
On va parler de votre fin de carrière à Marseille. Est-ce que Didier Deschamps souhaitait vous conserver ?
Honnêtement, j’avais signé deux ans à l’OM et mon contrat était fini. À ce moment-là, Gerets allait partir aussi et il avait déjà des contacts avec Didier Deschamps qui allait venir, mais moi, personnellement, je n’ai jamais discuté avec lui de mon avenir. Donc là-dessus, c’est clair : mon contrat était fini et je n’ai jamais discuté avec Deschamps. Pour moi, c’était déjà clair, je voulais retourner en Premier League parce que c’était une des possibilités pour moi.
Est-ce que ce n’est pas un regret, car l’OM est champion de France, vainqueur de la Coupe de la Ligue… vous auriez pu vivre une saison historique à Marseille ?
Déjà, c’était ma deuxième année. Je savais très bien que depuis 18 ans, l’OM n’avait pas gagné la Ligue 1. Donc je savais quel bonheur et quelle explosion de passion cela allait donner à la ville. Mais c’est sûr qu’à ce moment-là, on ne sait jamais ce qui va arriver. Je finis troisième et deuxième. On peut dire qu’on a un peu fait le chemin vers le championnat. Je n’ai jamais eu de discussion avec Deschamps pour rester, mais c’est sûr que si j’étais resté à Marseille, j’aurais probablement fêté avec tout le monde cette belle victoire et j’aurais été très content qu’ils gagnent la Ligue 1.
Le Vélodrome ou Anfield ?
J’ai senti le Vélodrome quand il n’avait pas encore effectué les travaux, quand il n’avait pas encore le toit. C’était très spectaculaire et, quelque part, je trouve que c’est difficile à comparer, parce que je trouve que les deux équipes ont pas mal de ressemblances. Les deux sont passionnantes. Ce sont vraiment des villes et des clubs qui respirent le foot dans l’arène. C’est difficile à choisir.
Vous avez travaillé avec Éric Gerets, vous étiez sous la houlette de grands entraîneurs, Rafael Bénitez, Louis Van Gaal. Qu’est-ce qui distingue Gerets de ces coachs ?
Il se trouve que Gerets, surtout quand il est arrivé, attachait beaucoup d’importance à la discipline et à l’organisation. En même temps, il savait créer une certaine atmosphère dans le vestiaire, et pour moi, c’était assez important. Malheureusement, sa santé à ce moment-là n’allait pas très bien. Donc, je ne lui souhaite que du bien.
Quel est votre plus beau souvenir à l’OM ?
Marquer au Parc ! (il rigole) C’est sûr qu’à ce moment-là, les matchs contre Paris sont importants. Ce jour-là, nous avions gagné 1-3 au Parc des Princes. C’était un très beau souvenir.









































