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·16 décembre 2025

EXCLU - Tawfik Bentayeb : « Je joue chaque match comme si c’était le dernier »

Image de l'article :EXCLU - Tawfik Bentayeb : « Je joue chaque match comme si c’était le dernier »

La Ligue 2 est un championnat qui recèle de nombreux talents. Chaque année, plusieurs pépites franchissent le cap et brillent dans l'élite. Tous les mois, Onze Mondial part à la découverte de ces cracks de l'ombre. Actuel meilleur buteur de L2, Tawfik Bentayeb est une véritable attraction. Son sens du but et ses déplacements impressionnent tous les observateurs. Garçon à la trajectoire singulière, le gamin de Casablanca raconte son histoire avec une franchise touchante.

Enfance


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Comment s’est déroulée ton enfance ? 

J'ai grandi à Casablanca, j’ai commencé le foot là-bas, dans les ruelles de Casablanca, avec mes potes. On habitait dans une maison, dans un quartier un peu chaud, à Sbata, mais on vivait bien. Mes parents m'ont donné la liberté de choisir ce que je voulais faire de ma vie. Et dès petit, j'ai eu cet amour pour le foot. J'ai deux grands frères et une petite sœur. Ma mère est professeur de français, mon père est chauffeur de taxi.

Tu étais quel type de garçon ? 

Je ne te mens pas. Je foutais le bordel un peu (rires). En grandissant, j'ai changé, mais petit, je faisais plein de conneries. Je faisais n'importe quoi. Je sortais tout le temps. Mes parents me disent souvent : « Tu étais chiant à élever ». Aujourd'hui, on en rit, mais à l’époque, ils ont souffert à cause de moi. Avec mes frères et ma sœur, ça s’est toujours bien passé. On a une belle connexion entre nous. On rigole bien ensemble. Pour la petite histoire, quand ma petite sœur est née, je la secouais. Bon, j’étais petit, mais on me raconte toujours cette histoire. Je le faisais car elle a pris la place de dernière de la famille, de chouchou. Je voulais l’écarter (il éclate de rire).

Comment étais-tu à l’école ?

J'étais un bon élève. J'avais de bonnes notes, j’étais plutôt intelligent. J'ai eu un bac scientifique. Après, j'ai suivi un cursus pour les sportifs de haut niveau. Ce sont des formations qui te préparent pour ton après-carrière. Comme je n’avais pas beaucoup de temps, je n’ai pas pu continuer. Je n’arrivais pas à gérer la formation et le foot. J’ai arrêté pour me concentrer sur le foot.

Comment es-tu tombé dans le foot ? 

Par rapport à mes frères. Mon père ne s'intéresse pas trop au foot. Depuis petit, mes frères ont vu un truc chez moi. Et ils me poussaient fortement pour me surpasser et faire carrière dans le foot. Je n’ai pas essayé d’autres sports, j’ai toujours été focalisé sur le foot.

Comment as-tu commencé le foot ?

D’abord dans les rues de Casablanca. Un recruteur de l’Académie Mohamed VI habitait près de chez moi. Un jour, il passait dans une notre rue, j’étais en train de jouer et il a dit aux gens : « Ce petit a quelque chose ». Je jouais déjà attaquant à l’époque, j’aimais mettre des buts (sourire). Il m’a parlé, il m’a dit : « Il y un petit club à Casablanca qui est suivi par l’Académie Mohamed VI, viens faire des tests et si tu progresses bien, tu rejoindras la grande Académie à Rabat ». J’ai fait ce qu’il m’a dit, je suis resté dans ce club pendant deux ans et demi. On s’entraînait le mercredi après-midi et le samedi et on jouait les matchs le dimanche.

Comment s’est passée la suite ? 

Nasser Larguet était DTN de l’Académie, il venait nous voir de temps en temps. Je commençais à taper dans l’œil des entraîneurs. Et on m’a envoyé faire des tests à Rabat. Et voilà comment j’ai intégré l’Académie Mohamed VI. C’était mon objectif ultime, j’étais super content et fier de moi.

Peux-tu raconter tes tests ? 

L’Académie a plusieurs « antennes » dans toutes les villes pour avoir tous les meilleurs joueurs du pays. Deux ou trois fois par an, ils font le grand test à Rabat et ils ramènent les meilleurs de chaque ville, tout le monde s’affronte, et là, les coachs choisissent la crème de la crème. Intégrer l’Académie à Rabat, c’est extrêmement dur, et moi, j’ai été choisi parmi des centaines de joueurs. Ils te testent sur tous les aspects, ils te font des tests « surprises » pour voir comment tu réagis mentalement. C’était vraiment dur.

As-tu une anecdote sur ton enfance ? 

Encore une fois, quand j’étais petit, j'étais chiant. On venait d'acheter une machine à laver. À cette époque-là, une machine à laver, c’était cher. Ce n’était pas tout le monde qui avait une machine à  laver. Et je ne sais pas, il s'est passé un truc à la maison, ça m’a énervé. Et d’un coup, j'ai tiré du pied gauche dans la machine à laver, j'ai fait un gros trou au milieu de la machine (rires). Ma mère voulait me tuer, mais ma tante l'a stoppée. Elle m’a défendu et a dit : « Non, ne tape pas, regarde ce qu'il a fait. Il sera sûrement un grand footballeur ». Elle a eu cette vision, elle s’est dit : « Comment un petit peut avoir une telle force dans son pied ? » (rires). On rigole régulièrement de cette anecdote avec la famille. Ma tante me dit toujours : « Ce jour-là, je t’ai sauvé d’une belle correction ». Aujourd’hui, Dieu merci, je peux lui acheter une belle machine à laver si elle a besoin.

Formation 

Comment se sont passées tes années à l’Académie Mohamed VI ?

Pour commencer, j’étais à la maison, mes parents m’ont pris et m’ont dit : « C’est bon, tu as été accepté à l’Académie, maintenant, à toi de prendre ta décision car tu sera loin de la maison, tu ne vas plus nous voir, ça va être dur ». Moi, j’étais déterminé, j’ai dit : « Je vais tenter, je vais tout donner, et on verra ce que Dieu me réserve ». La première semaine, j’ai passé mon temps à pleurer, mes coéquipiers étaient dans la même situation. C’était difficile, mais avec le temps, je me suis habitué. Niveau football, c’était professionnel de malade. Là-bas, on te prépare au très haut niveau, ça ne rigole pas. On se levait à 6h30, on allait à l'entraînement, on s’entraînait de 7h00 à 9h00. À 9h30, tu vas à l'école jusqu’à 12h30. On mangeait, on faisait la sieste, parfois, on retournait à l’école, et on finissait par un deuxième entraînement. On se couchait à 21h30, c'était tous les jours comme ça. On était vraiment bien préparés et formés. La restauration était de grande qualité. Les terrains d’entraînements, les chambres, les infrastructures, tout était incroyable.

Peux-tu parler des méthodes d’entraînement ? 

Je suis arrivé à Rabat, à l’âge de 11 ans. La formation fonctionnait par cycle d’entraînement. À mon arrivée, on a commencé par le cycle technique. Les coachs évaluaient notre technique et nous faisaient travailler dessus. Et petit à petit, ils intégraient de la tactique et du physique. Après avoir analysé et compris chaque joueur, ils savaient comment travailler avec nous. Concernant la concurrence, tu as les meilleurs joueurs à tes côtés, chaque jour, c’était des entraînements très relevés. On s’entraînait tellement dur que les matchs étaient faciles.

Tu es resté combien d’années à l’Académie ? 

J’étais à l’Académie jusqu’à mes 19 ans. On jouait dans un championnat au niveau national, et en parallèle, les meilleurs étaient en sélection nationale du Maroc. J’ai fait toutes les sélections. Chaque année, l’Académie organisait une tournée à l’étranger. En U13, on a fait notre premier tournoi à Plomelin, ça nous permettait de découvrir de nouvelles choses, un football différent. Tout était programmé pour faire de nous des footballeurs de haut niveau. On a été en France, en Belgique, en Côte d’Ivoire, on nous montrait tout ce qui se faisait, comme ça, on pouvait avoir une idée de ce qu’il se passe dans le monde. Franchement, c'était très bien.

Et avec la sélection nationale ? 

J’ai fini meilleur buteur du tournoi qualificatif pour la CAN U17. J’ai participé à la CAN ensuite, on a marqué deux buts pendant la compétition, c’est moi qui ai mis les deux buts. Mais on a fini troisième. Derrière, j’ai joué la CAN U20.

Quel est ton surnom ? 

Mon surnom, c'est Fofana. C’est mon frère qui m’a appelé comme ça, c’est par rapport à un joueur du Raja Casablanca. C’était un attaquant, il marquait plein de buts en Botolai. Depuis, tout le monde m’appelle comme ça, même mes parents.

Tu avais un salaire lorsque tu étais à l’Académie ? 

Non, tu es hébergé et nourri, ensuite, quand tu as 18 ans, si tu fais partie des meilleurs, des joueurs qui ont le potentiel pour finir en Europe, tu as le droit à un contrat pro et donc à un salaire. Ça m’a permis d’aider un peu ma famille, j’étais content pour un début.

Union Touarga 

À 19 ans, tu signes à l’Union Touarga ?

À 18 ans, je devais signer à l’étranger, mais le Covid est apparu, tout a été bloqué. J’avais plusieurs possibilités à cette époque, j’avais fait des essais à Granada, un essai était programmé à Sochaux, Angers et Toulouse étaient intéressés aussi. Le Covid m’a « forcé » à rester une saison de plus à l’Académie. Je n’ai pas perdu espoir même si je savais que les choses se compliquaient. En même temps, j'étais persuadé que j'allais finir en Europe.

Comment s’est passé ton essai à Granada ? 

Ça s'est très bien passé, ils étaient vraiment contents de mes prestations. Mais le COVID a bloqué tout le monde. Je ne te mens pas, c'était dur mentalement, mais j'ai continué à y croire.

Pourquoi avoir signé à l’Union Touarga ? 

L’Académie Mohamed VI et l’Union Touarga ont un partenariat. Tous les joueurs qui ne signent pas en Europe mais qui ont le niveau pour franchir le cap, on leur propose de rejoindre l’Union Touarga. À mon époque, ils étaient en deuxième division, ils jouaient la montée en Botola. Ils m’ont dit : « Viens jouer chez nous, tu fais la montée et si tu prouves que tu as le niveau, des clubs viendront te chercher », j’ai directement accepté. J’ai fait la montée, ensuite j’ai joué en Botola avec eux, j’ai mis des buts et des passes décisives, puis Rodez m’a recruté.

Rodez 

Comment s’est opérée ta signature à Rodez ?

Je suis recruté par Rodez sous forme de prêt. Quand j’arrive en France, tout change pour moi, c’est une nouvelle vie, un nouveau climat. C’était ma première fois loin du Maroc, donc c’était une vraie découverte pour moi. Mais dès les premiers jours, je me suis rappelé toute mon histoire, tous mes sacrifices, tout mon parcours, j’ai vu ma vie défiler. Je voyais ma vie sous mes yeux, je savais pourquoi j’étais là, pourquoi j’avais commencé tout ça. Je me sentais en mission. Je voulais être là à ce moment-là, et c’était à moi de tout faire pour y rester. Car je savais que j’étais là en prêt, donc de manière temporaire. Quand tu es en prêt, c’est dur, tu n’es pas sûr de rester. Si tu n’es bon pas, tu ne joues pas et tu rentres au Maroc. J’étais dans une situation délicate, je n’avais pas d’autre choix que de faire avec toi.

Pour ta première saison en Europe, tu inscris 10 buts sous les couleurs de Rodez en Ligue 2. Tu te souviens de ton premier but ? 

Mon premier but, je l’ai inscrit lors de mon premier match à Paul-Lignon, le stade de Rodez. C’était un bel aboutissement, chaque objectif atteint est un aboutissement. Par exemple, j’ai toujours rêvé de marquer des buts en Europe. Et ce premier but, c'était vraiment quelque chose de très important pour moi. J'étais vraiment très content. Même si on a perdu le match, ce but avait de la valeur pour moi, c’était face à Guingamp.

Comment juges-tu la Ligue 2 ?

C'est vraiment dur. C'est un championnat physique. Tous les défenseurs sont costauds. Ça court, ça lit bien le jeu. Je savais que ça n’allait pas être facile, je savais qu’il fallait bosser dur. Et surtout, je savais que si je faisais les choses bien, si je restais bien concentré, une demi-occasion pouvait me suffire pour marquer. J‘étais vraiment persuadé que je devais faire avec ce qu’on me donnait, j'étais juste en prêt, je ne voulais pas retourner au Maroc. J'attendais ça depuis longtemps. En fait, ils m’ont mis dans le truc, c’était à moi de faire les choses pour prouver. On ne m’a pas ramené comme d’autres, avec un contrat de trois ou quatre ans, à qui on donne du temps, avec une première saison d’adaptation. Moi, non, il fallait être prêt direct. J’étais limite pris à la gorge (sourire).

Tu as fait une belle saison à Rodez, pourquoi n’as-tu pas poursuivi l’aventure ? 

J'ai vraiment kiffé mon passage à Rodez. J’ai laissé une bonne impression aux supporters, aux gens du club, c’est quelque chose d’important quand même. Pour que je reste à Rodez, c’était compliqué, mon club et Rodez ne se sont pas mis d’accord. Rodez ne pouvait pas s’aligner sur les demandes de mon club. Ils m’ont dit : « Merci pour ce que tu as fait, on aimerait faire des efforts pour te signer mais là, on n’a pas les capacités financières pour te signer ».

Troyes 

Pourquoi as-tu signé à Troyes

Plein de clubs étaient intéressés. Troyes, c'est le dernier club qui s’est manifesté. J’ai commencé à parler avec des clubs au mois de mai, et finalement, j’ai signé à Troyes à la fin du mois d’août. Il y avait Guingamp, Annecy, la Louvière, Alverca, Huesca… et finalement, j’ai rejoint Troyes en prêt sans option. Mon club ne voulait pas intégrer une option, c’était soit un transfert sec, soit un prêt sec.

Comment expliques-tu cette réussite immédiate ? 

J’ai la confiance des gens autour de moi, du coup, je suis en confiance aussi. Ils m'ont fait confiance dès le premier jour, le coach m’a envoyé des signaux positifs. Tu sais, j’ai choisi Troyes et pas un autre club car le coach a fait la différence.  J'ai tout de suite senti qu’il me faisait vraiment confiance.  Dès notre première conversation avec le coach et même avec Antoine (Sibierski), le directeur technique, j’ai senti un truc très positif. Et j’ai dit : « Je signe à Troyes ». Du coup, je te dirais :  la confiance du coach, la confiance du club et la confiance des coéquipiers. Et bien sûr, il y a mon travail. C'est un cocktail de tout ça.

L’objectif est de monter en Ligue 1 et de finir meilleur buteur du championnat ? 

Obligé. Pour l'instant, on est dans les temps, j’espère que ça va continuer comme ça. J’aimerais terminer meilleur buteur du championnat, mais pour être honnête avec toi, je ne me mets pas cette pression de finir meilleur buteur. Je joue chaque match comme si c'était le dernier, comme si c'était une finale. Je cherche à faire de mon mieux, à avoir des stats. Pour l'instant, ça se passe très bien.

Style de jeu 

Comment définirais-tu ton style de jeu ? 

Je me définirais comme un renard de surface, mais je suis aussi capable de faire le jeu, je suis un joueur technique qui aime combiner, capable de défendre avec les coéquipiers. Car oui, je suis attaquant, mais je suis le premier à défendre. J’ai un état d'esprit, je pense, irréprochable. Je coche toutes les cases : je suis rapide, technique, bon dans les duels, j’essaie d’être un finisseur chirurgical dans la surface. Je dois encore travailler le physique.

Qu’aimerais-tu améliorer ? 

Être encore plus fort dans les duels loin de la surface, je dois mettre la même détermination que lors des duels dans la surface. Je dois travailler ça.

Qui sont les joueurs que tu aimes regarder ? 

J'aime bien Drogba et Eto’o, ces joueurs qui viennent d'Afrique et qui savent vraiment ce qu'ils veulent. J'aime vraiment regarder ce genre de joueurs. Même aujourd'hui, avant les matchs, je regarde leurs vidéos.

Qu’est-ce qu’un numéro 9 parfait ? 

Pour moi, la chose la plus importante, c'est qu'il doit marquer des buts, peu importe sa position. Il doit marquer avec les deux pieds et avec la tête. Il doit aussi savoir faire d’autres choses : dribbler, garder le ballon quand il le faut, aider l’équipe quand elle est en difficulté. C’est important de penser aux tâches défensives. Il faut que les coéquipiers ressentent ça, un attaquant qui participe au repli défensif. Quand les autres voient ça, ensuite, ils font, eux aussi, le maximum pour t’aider à t’exprimer offensivement et marquer des buts.

Personnalité 

Peux-tu parler de ta personnalité ? 

Je suis tranquille, je reste à ma place. Je suis introverti, je suis dans ma bulle, je suis bien, je ne parle pas trop, je rigole quand c’est le moment. Je ne vais pas vers les gens. C’est ma nature, c’est mon caractère.

Qu’aimes-tu faire en dehors du foot ? 

J'aime profiter avec la famille. Je suis loin d’eux, donc on passe du temps au téléphone ensemble. À Troyes, je vis seul, je m’occupe comme je peux, je joue à la play et je regarde des séries. Je viens de finir la série « Cinq majeur » sur Netflix.

Comment est ta famille ? 

Franchement, ils ne me mettent pas trop de pression. Ils me disent : « Kiffe ton quotidien, on est derrière toi peu importe ce qu’il se passe ». Ça me rassure, c’est bien de sortir que son entourage est là. Mais de mon côté, je me mets la pression tout seul, ils m’ont tout donné, quand je suis à la maison, ils font en sorte que je sois bien, que je sois tranquille, que je sois dans les meilleures conditions. Forcément, je dois leur rendre tout ça. C'est pour ça que je fais tout mon possible au quotidien pour que je puisse réussir et leur donner cette satisfaction. Je veux qu’ils soient fiers de moi.

En sélection, tu as Youssef En-Nesyri, Ayoub El Kaabi, Hamza Igamane et bien d’autres concurrents à ton poste. Ça va être dur ? 

Oui, il y a de vrais attaquants, mais ça ne m'empêche pas de travailler et de prendre exemple sur eux, je fais tout pour les dépasser un jour.

Tu sais si Walid Regragui te suit ?

Je ne sais pas, mais je pense qu'il suit tous les joueurs. Je ne suis pas sûr, car on ne s’est jamais parlés, mais il doit suivre un peu, je pense. Quand un Marocain fait de bons matchs, plein de gens en parlent, je pense que mon nom est arrivé à ses oreilles. L’entraîneur de la réserve était son adjoint à l’époque, ils ont peut-être parlé de moi un jour…

Conclusion 

As-tu des rêves ? 

Mes rêves dans le foot, c'est de jouer avec mon équipe nationale. C'est mon rêve ultime. Et surtout, remporter un trophée avec la sélection nationale, une CAN, une Coupe du Monde, peu importe. En dehors du foot, je rêve de mettre toute ma famille à l’abri, je veux que mes proches ne manquent de rien.

Si tu n'avais pas été footballeur, tu aurais fait quoi dans la vie ?

Je voulais être professeur d’anglais. Quand j'étais petit, j'aimais trop ça. Je parle bien anglais (sourire).

Si tu étais journaliste, tu poserais quelle question à Tawfik Bentayeb

Ta question n’est pas simple (il réfléchit). Par exemple, je lui demanderais : « Es-tu fier de ce que tu as accompli jusqu’à présent ? ». Et je répondrais : « Franchement, je suis très fier de ce que j’ai réussi à surmonter jusqu’à maintenant ».

Si tu devais terminer l’interview par une phrase qui te représente, tu dirais quoi ? 

Je dirais : « On récolte ce qu’on a semé ».

Comment te notes-tu pour cette interview ? 

Je me mets 10 sur 10 (rires).

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