Filippo Inzaghi, la joie est dans le but | OneFootball

Filippo Inzaghi, la joie est dans le but | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: OnzeMondial

OnzeMondial

·5 juin 2025

Filippo Inzaghi, la joie est dans le but

Image de l'article :Filippo Inzaghi, la joie est dans le but

Buteur prolifique au carrefour des années 1990-2000, Filippo Inzaghi s’est surtout rendu célèbre par sa faculté à marquer depuis la surface de réparation et la joie démonstrative qui en découlait.

S’il était né dans les années 2000, Filippo Inzaghi évoluerait probablement en Serie C2, le quatrième échelon du football italien, avec quelques trophées de meilleur buteur et un titre de champion à son actif. Heureusement pour lui, celui que tout le monde surnomme Pippo est né en 1973 et son arrivée à maturité au milieu des années 90 a coïncidé avec l’âge d’or de la Serie A, lorsque le meilleur championnat de la planète faisait la part belle aux véritables numéros 9. Pas les avant-centres actuels capables d’avaler les espaces et de multiplier les courses. Non, les attaquants racés, souvent installés dans la surface de réparation, parfois avares d’efforts mais auxquels il ne fallait qu’une demi-occasion pour scorer.


Vidéos OneFootball


Pippo Inzaghi est de cette race-là. Formé dans le club de sa ville natale de Plaisance, en Émilie-Romagne, le grand frère de Simone a comme beaucoup de ses congénères dû se faire les dents dans les divisions inférieures : en Serie C1 sous les couleurs d’AlbinoLeffe, puis en Serie B sous la tunique de l’Hellas Vérone. Suffisant pour pousser Piacenza à le rapatrier. Pas pour très longtemps puisque ses bonnes statistiques attirent l’attention des cadors de Serie A. C’est Parme qui nourrit de grandes ambitions dans les joutes domestiques qui empoche le morceau. Mais entre blessures à et concurrence féroce, le vorace Inzaghi se contente de 4 buts en 22 apparitions.

Le vrai départ

Pas de quoi l’échauder puisqu’il s’engage dans la foulée avec l’Atalanta Bergame. Fer de lance d’un modeste candidat au maintien, Super Pippo remporte la distinction suprême pour un numéro 9, le trophée de capocannoniere avec 24 réalisations en 33 rencontres. La Juventus flaire le bon coup et mise près de 15 millions d’euros – une fortune à l’époque – pour l’attirer. À Turin, il découvre l’exposition inhérente aux monuments européens en coulisses ainsi que la Ligue des Champions et la course au scudetto auquel il contribue sur le terrain. 6 pions en C1 pour une finale perdue et 18 banderilles en championnat pour un premier titre de Serie A. Un rythme élevé qu’il a maintenu durant ses quatre années dans le Piémont avec 89 buts en 165 parties.

En 2001, malgré ces états de service, les dirigeants de la Juve recrutent Trezeguet et le poussent gentiment vers la sortie, en même temps que l’entraîneur Carlo Ancelotti. Les deux hommes atterrissent à l’AC Milan et s’apprêtent à écrire ensemble une autre page glorieuse de leur vie et de l’histoire du club lombard avec notamment deux Champions League glanées en 2003 et 2007. Au total, Super Pippo aura raflé pas moins de neuf trophées en onze années chez les Rossoneri et fait trembler les filets 126 fois en 300 rendez-vous.

La terreur des six mètres

Dans un style caractéristique qui a fait sa célébrité : en une touche de balle (à 200 reprises en un peu plus de 300 buts en professionnel), aux abords des six mètres, avec une joie toujours démonstrative digne d’une finale de Coupe du Monde remportée. Car, c’est aussi ça Filippo Inzaghi (devenu entraîneur au lendemain de sa retraite) : fêter un but, y compris le dernier d’une rencontre largement dominée, comme il se doit, à savoir par une course interminable et une gestuelle inimitable. Comme seuls les footballeurs des années 90 pouvaient nous offrir.

Par Zahir Oussadi

Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.

À propos de Publisher