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·27 octobre 2025
Florian Sotoca : «Celui qui pense que je vais lâcher, c’est très mal me connaître»

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·27 octobre 2025

Florian Sotoca effectue sa septième saison au Racing Club de Lens. Pour la première fois depuis son arrivée, le natif de Narbonne est régulièrement sur le banc de touche. Pour preuve, après neuf journées de championnat, il ne compte aucune titularisation et seulement 27 minutes sur les terrains. Pourtant, le joueur de 35 ans ne cache pas sa joie d’être dans ce groupe et se tient prêt pour l’équipe.
Lensois.com : Depuis le début de la saison, votre temps de jeu est moins important. Pourtant, vous donnez l’exemple, vous avez toujours le sourire. Pouvez-vous nous raconter cette situation ?Vous connaissez tous mon amour et mon attachement pour ce club, le Racing Club de Lens. Je suis très heureux et vraiment fier de faire ma septième année ici. Déjà, le temps passe vite. C’est vrai qu’avec Jo’ (Ndlr : Jonathan Gradit), tout à l’heure, on regardait un peu les premières compositions contre Metz et on est vraiment les deux seuls survivants. C’est vrai que le temps passe vite, mais je prends toujours autant de plaisir à être ici, à m’entraîner avec mes coéquipiers, le staff, les dirigeants. Je suis avant tout compétiteur. Vous connaissez tous mon côté compétiteur : tout compétiteur aime être acteur du jeu, aime jouer, mais ce sont des choix du coach et il faut les respecter, bien évidemment. Aujourd’hui, pour moi, le plus important, c’est de me donner à 100 % au quotidien. Je me sens très bien physiquement, ça fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien. J’essaie de tout donner comme d’habitude, que ce soit sur le terrain, en dehors, au quotidien. Comme je l’ai toujours fait et comme je l’ai toujours dit, ce n’est pas parce que je suis remplaçant ou titulaire : c’est le collectif qui passe avant tout. J’ai toujours primé cela tout au long de ma carrière, et ce n’est pas à 35 ans que ça va changer. J’ai toujours été quelqu’un de généreux et j’essaie d’être le plus positif possible pour mes coéquipiers. En tout cas, aujourd’hui, je suis fier d’être ici et j’essaie de le montrer au quotidien.
Est-ce que tu t’attendais à jouer aussi peu et comment on se met dans un rôle de finisseur ? Parce que tu rentres sur des bouts de matchs qui sont parfois courts, mais il faut être bon au moment où tu rentres et tu es moins habitué à ça ces dernières saisons.Alors, quand on débute une saison, c’est vrai qu’on a toujours autant d’envie de vouloir jouer et de pouvoir se montrer. Donc voilà, je me suis bien préparé, je trouve que je me sens très bien physiquement, et que ce soit pour une minute ou cinq minutes par entrée, je me tiens prêt à toute éventualité. Je suis à la disposition du coach et de mes coéquipiers. C’est vrai que, depuis le début de la saison, je n’ai pas trop eu l’occasion de me montrer sur les matchs, parce que je n’ai pas eu forcément beaucoup de temps de jeu, mais je me tiens prêt. Le coach sait qu’il peut m’utiliser à plusieurs postes. Dans ma tête, je suis prêt à débuter un match et je suis, en tout cas, au service du collectif. C’est vrai que c’est une autre volonté de se dire qu’il faut être important, ne serait-ce que pour cinq minutes, mais je n’ai aucun souci avec ça. Comme je l’ai dit tout à l’heure, je me sens prêt à toute éventualité et je n’ai aucun problème avec ça. En tout cas, le plus important, c’est de bien se sentir physiquement — et je le suis — et de me donner à 100 % au quotidien.

Quand vous dites que vous pouvez jouer à plusieurs postes aujourd’hui, est-ce que vous pourriez jouer dans une position plus reculée ?Le coach sait qu’il peut m’utiliser à plusieurs postes, que ce soit sur les postes offensifs ou même au milieu du terrain, parce que, depuis pas mal de semaines, c’est vrai qu’aux entraînements, j’ai tendance à jouer un peu plus bas, que ce soit dans les deux milieux, et c’est quelque chose qui ne me dérange pas du tout. J’ai toujours été un joueur polyvalent dans ma carrière et ce n’est pas à 35 ans que ça va changer. En tout cas, celui qui pense que je vais lâcher, c’est très mal me connaître. J’ai toujours été un positif dans ma carrière, j’ai toujours encouragé les autres et ça va continuer comme ça.
Vous avez entamé votre 7e saison au club. Vous êtes un cadre du vestiaire. Qu’est-ce que vous faites concrètement au quotidien avec vos coéquipiers ? Vous leur parlez, vous prenez la parole dans le vestiaire ?Ce n’est pas un nouveau rôle puisque j’ai déjà eu ce rôle de leader dans les années passées, que ce soit dans mes anciens clubs, à Grenoble ou même ici. J’ai toujours eu ce côté leader, ce côté rassembleur, et ça me va bien puisque j’aime ça. C’est vrai que, d’un avis extérieur, quand on n’est pas sur le terrain, on a plus le temps de réfléchir et de peser les mots, mais j’ai toujours un petit mot pour mes coéquipiers, que ce soit à l’entraînement ou avant les matchs. Ce rôle me tient à cœur, et c’est un rôle très important aujourd’hui dans l’effectif. Ça ne me dérange pas du tout. Ce n’est pas forcé, ça vient vraiment du cœur. En tout cas, je sais la chance que j’ai de faire partie de ce club, de cet effectif. Qui dit grand club dit forcément concurrence. C’est vrai que, cette année, il y a beaucoup plus de concurrence dans le secteur offensif que les années précédentes, donc je me tiens prêt, je suis patient et je sais que mon heure viendra.
Vous êtes en fin de contrat en juin prochain, vous venez d’avoir 35 ans. Parlez-vous en coulisses d’une prolongation ? Voyez-vous une possible fin de carrière ou ne vous imaginez-vous pas encore arrêter ?Déjà, je ne m’imagine pas arrêter. Je pense que j’ai encore pas mal d’années devant moi. J’ai commencé sur le tard et je suis encore frais dans ma tête et très bien physiquement, donc j’espère que ça durera longtemps. Après, ce n’est pas vraiment le bon moment pour parler de mon avenir. Je n’ai pas souvent l’habitude de parler de moi, donc le plus important, c’est le match qu’on prépare dans trois jours à Metz. On joue trois jours après un match : le plus important, c’est de bien se reposer, de bien travailler pour faire un gros résultat à Metz, et après, on discutera un peu de mon avenir personnel. Mais ça passe dans un second temps.
Est-ce que tu as envisagé, à un moment, l’été dernier, de partir du club pour peut-être avoir davantage de temps de jeu ? Quand vous voyez la concurrence, quand vous voyez un Florian Thauvin arriver, vous auriez pu avoir envie de jouer ailleurs ?Comme je l’ai dit, on est au Racing Club de Lens. C’est forcément un grand club, et il y a beaucoup de concurrence. Mais la concurrence, cela fait avancer, et ça ne me fait pas peur. Je sais qu’il y a eu beaucoup de monde qui est arrivé, beaucoup de qualité. Je pense notamment à Flo’ (Ndlr : Florian Thauvin), à Odsonne (Ndlr : Odsonne Édouard), au retour de Morgan (Ndlr : Morgan Guilavogui). Il y a plein de nouveaux joueurs qui sont arrivés, mais à aucun moment je ne me suis dit qu’il fallait que je parte parce qu’il y avait du monde devant moi. J’ai toujours été fidèle à moi-même. Je suis très heureux d’être ici, fier de faire ma 7e année. Je ne me pose aucune question par rapport à ça. Je continue de donner le meilleur de moi-même, pour le collectif, pour le staff, pour les dirigeants qui m’ont fait confiance depuis longtemps. Et si je dois jouer un peu plus, je le ferai ; si je dois jouer un peu moins, on prendra son mal en patience et on bossera toujours au quotidien à 100 %.


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