
Trivela
·4 juillet 2025
Football féminin : une haute trahison au Portugal ?

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·4 juillet 2025
Au Portugal, le football féminin portugais est en ébullition. Deux annonces coup sur coup ont secoué la scène nationale et laissé les supporters du Sporting partagés entre stupéfaction et colère. Après Carole Costa en 2020, puis Ana Borges cet été, c’est au tour de Diana Silva de quitter le Sporting pour rejoindre le rival historique, le Benfica. Une série de transferts qui font grincer des dents et qui posent une question : assiste-t-on à une “haute trahison” dans le football féminin portugais ?
Icône du Sporting depuis 2016, capitaine exemplaire et joueuse la plus capée de l’histoire de la sélection portugaise (185 sélections), Ana Borges a pris la décision choc de rejoindre le Benfica, quintuple champion du Portugal. Un passage de l’autre côté du périphérique lisboète qui, pour les supporters des “Léonas”, a un goût amer.
« Je connais le poids que c’est de représenter le Benfica. C’est la meilleure équipe au Portugal, comme le montre le palmarès », a déclaré la joueuse de 35 ans à BTV. Elle a signé un contrat jusqu’en 2027 et affiche une ambition intacte : conquérir tous les trophées nationaux et viser plus haut en Ligue des Champions.
Sa représentante, Estrela Paulo, ne cache pas sa fierté pour une opération qu’elle qualifie de “transfert historique”. Mais elle en profite aussi pour adresser un tacle au Sporting : « Ana Borges n’est pas qu’une joueuse. C’est une leader qui, en un instant, est devenue un cauchemar pour son ancien club. »
Dans la foulée, Benfica a annoncé l’arrivée de Diana Silva, buteuse de 30 ans et ancienne star du Sporting. Elle a paraphé un contrat jusqu’en 2028, affirmant vouloir « contribuer avec des titres » dans un club où « les exigences sont énormes mais positives ».
Au club depuis 2016, Diana Silva a marqué 151 buts avec les “Léonas” et incarnait, aux côtés d’Ana Borges, l’âme offensive du Sporting. Leur départ simultané fragilise un effectif déjà en pleine restructuration.
Face à ces pertes, le Sporting évoque une “révolution” et une “restructuration”, mais sur le terrain, c’est Benfica qui prend une longueur d’avance. Avec ces renforts, les “Águias” se positionnent plus que jamais comme le club dominant du football féminin portugais.
Pour les supporters du Sporting, ces transferts ne sont pas de simples mouvements de mercato : ils représentent une trahison des valeurs et de l’identité du club. Passer de vert et blanc à rouge et blanc, à Lisbonne, reste un acte qui marque.
Dans le football moderne, la fidélité aux couleurs semble de plus en plus rare. Ana Borges, Diana Silva et Carole Costa rappellent que le choix des joueuses peut être dicté autant par les ambitions sportives que par les conditions offertes par leur nouveau club.
Pour le Sporting, l’heure est à la reconstruction. Mais une chose est sûre : le prochain derby féminin de Lisbonne promet d’être électrique.
Crédit photo : Carlos Rodrigues/Getty Images