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·15 octobre 2024

Frankowski et le calendrier : « Trop de matches, un niveau qui baisse et des blessures qui se multiplient »

Image de l'article :Frankowski et le calendrier : « Trop de matches, un niveau qui baisse et des blessures qui se multiplient »

« La FIFA ou l’UEFA doivent changer ça ». C’était la réaction de Przemyslaw Frankowski en septembre dernier lorsque nous l’avions interrogé sur le calendrier imposé aux joueurs internationaux et de plus en plus décrié. D’autant qu’il s’est alourdi avec les nouvelles formules des compétitions européennes. La saison dernière, le joueur du RC Lens y a été confronté de plein fouet entre championnat, Ligue des Champions, matches internationaux et même l’Euro 2024. Si les joueurs sont les premiers à dire qu’ils préfèrent jouer plutôt que s’entraîner, une limite existe et de plus en plus de voix s’élèvent d’ailleurs contre les instances, dans un contexte où les blessures s’accumulent, souvent à la sortie des sélections. Récemment, le Français Jules Koundé n’avait pas hésité à évoquer la menace d’une grève des joueurs. Quant à Raphaël Varane, après avoir stoppé sa carrière à la sortie du Mondial 2022, il a pris sa retraite à 31 ans.

« C’est la tête qui est lavée »

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Dans le long entretien qu’il a accordé au média polonais Interia Sport, Przemyslaw Frankowski, en plus d’évoquer son bien-être au RC Lens, est aussi revenu sur la façon dont il vit le métier de footballeur. Invité à citer les mauvais côtés qui peuvent exister dans ce qui reste pour lui un métier de rêve, il amène vite des notions liées au calendrier sur la table : « Ce sont des voyages constants, des nuits blanches, vivre avec des valises, se déplacer presque uniquement entre l’aéroport et l’hôtel. La routine de récupération est également plutôt ennuyeuse et peu attrayante. C’est un beau métier, mais il demande des sacrifices et nécessite un style de vie dont le rythme ne conviendrait sans doute pas à tout le monde. À chaque saison, il arrive un moment où il y a tellement de matches que l’on s’épuise mentalement. Physiquement aussi, bien sûr, mais surtout, c’est la tête qui est lavée. Je rentre à la maison et je ne veux pas regarder de football à la télé. Même si c’était entre Barcelone et le Real Madrid, j’y renoncerais quand même. »


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A propos des interactions avec les instances, il commente : « La FIFA, la Fédération Française de Football ou la Ligue 1  nous demandent parfois ce que nous aimerions, en tant que footballeurs, changer dans le calendrier des compétitions. Le plus souvent, la réponse qu’on leur donne, c’est qu’il y a trop de matches et de voyages et trop peu de temps de repos : le niveau baisse, les blessures se multiplient, il y a un manque d’intensité, même en Premier League. ». Il cite alors un exemple datant de cet été : « Nous avons joué contre le Panathinaïkos lors des éliminatoires de la Conference League cet été. A 21h, il y a un match à Athènes. Nous perdons 2-0, puis nous prenons un vol de nuit vers Lille pour une arrivée vers 6h matin à Lens. On nous répète que le sommeil est important, alors que nous sommes déjà sur le point de voyager le plus loin possible en France pour nous : A Monaco. »

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