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·15 octobre 2025
Frédéric Antonetti (Bastia) : "Ce n’est pas par plaisir que l’on va chercher des joueurs en National 2, Serie C ou ailleurs"

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·15 octobre 2025
Frédéric Antonetti, le directeur sportif du SC Bastia, est revenu sur la situation chaotique du club corse en Ligue 2. Le dirigeant de la lanterne rouge y évoque notamment l'effectif.
Ce n'est pas franchement la place auquelle on s'attendait voir Bastia après neuf journées de Ligue 2. Huitième sur la ligne d'arrivée en mai dernier, le club corse occupe actuellement la dernière place au classement. Toujours sans la moindre victoire depuis le coup d'envoi de l'exercice, le Sporting se trouve donc déjà en danger avant de se rendre à Troyes, le co-leader (avec Pau et Saint-Étienne) ce vendredi 17 octobre (20h). "Pourquoi en est-on arrivé là ? Pourquoi les résultats ne sont pas bons ? Je pense que dans un premier temps, après la bonne saison de l’an passé, on s'est peut-être un peu relâchés, tout le club !", pointe Frédéric Antonetti dans une interview accordée à ici RCFM.
Pour expliquer le mauvais début de saison de l'équipe dirigée par Benoît Tavenot, le directeur sportif du SCB cible également le manque de réalisme offensif, "quelques erreurs d'arbitrage contre nous" et les blessés. Et la politique sportive ? "Il ne faut pas oublier d’où l’on vient, quelle est la situation économique actuelle du football français et surtout de réaliser combien c'est un miracle permanent d’avoir un club corse dans le monde professionnel, répond le dirigeant bastiais. (...) On s’adapte pour exister au mieux. On va chercher ces jeunes joueurs à fort potentiel, on travaille avec eux, on les fait grandir comme l’a fait Benoît avec (Lamine) Cissé, l’an passé, et on essaye de tout faire pour exister sur le plan économique".
Frédéric Antonetti, qui s'attèle à "vendre des joueurs pour équilibrer les finances", ne le fait pas pour autant "pour le plaisir" : "On a été forcés de vendre pour continuer à vivre. Et heureusement qu'on en a encore à vendre. Je reste persuadé que ce modèle économique est le bon pour le Sporting. Mais l'équation n'est pas simple car, en même temps, il faut avoir une équipe compétitive. Et je pense qu'on l'a ! Alors oui, ce n'est suffisant à l’instant T et j’en suis conscient", concède-t-il. Ce dernier, qui appelle tout le monde à "croire" en la politique sportive du club insulaire, a également répondu aux critiques sur le recrutement effectué.
"Dites vous bien que ce n’est pas par plaisir que l’on va chercher des joueurs en National 2, Serie C ou ailleurs. Il y a des contraintes économiques. Un budget total n’est pas le budget pour recruter. Depuis mon arrivée et le crise des droits TV, la masse salariale de l’équipe première et réserve a fortement baissé. On subit cette situation et nous ne sommes pas les seuls. L’encadrement de notre masse salariale par la DNCG a restreint également notre marge de manœuvre. J'espère qu'on sera décoincé au mois de novembre", se projette l'ancien entraîneur, qui se dit prêt à "réajuster l'effectif" si besoin. Mais pour cela, "on ne peut pas se tromper." Tout comme ses joueurs n'auront pas le droit à l'erreur au stade de l'Aube vendredi soir, avant de recevoir Laval (17e avec 4 points de plus) la semaine suivante.
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