Gasperini : « Pellegrini est un atout supplémentaire. J’ai besoin de voir le vrai Dovbyk ». | OneFootball

Gian Piero Gasperini s’est exprimé à la veille de la réception du Torino au stadio Olimpico. Match comptant pour la 3ème de Serie A 2025-26. Traduction française de ses déclarations.

Commençons par Dybala, j’aimerais savoir s’il a progressé d’un point de vue de sa condition physique et s’il peut être titulaire. Concernant Wesley, quel type de gestion sera faite ?

« Dybala a bien travaillé ces deux dernières semaines ; il va bien et progresse. Il a joué 45 minutes de très bonne qualité contre Pise. Je ne sais pas s’il peut jouer 90 minutes, mais il est clairement en forme. Wesley a eu ce soucis physique, mais finalement, rien de grave. Il a joué le premier match contre le Brésil, a manqué le deuxième à cause d’une fatigue musculaire, mais d’un point de vue musculaire, il ne semble pas y avoir de problème. Hier, il s’est entraîné normalement, et nous déciderons aujourd’hui après le dernier entraînement ».

Avez-vous parlé à Pellegrini ? Quel est sa condition ? Peut-il jouer milieu de terrain comme on l’a vu ?

« Pellegrini est resté. Ça me va, c’est un atout supplémentaire. Techniquement, c’est incontestablement un joueur de grande qualité. Il a récupéré et a commencé à s’entraîner plus intensément, même s’il n’est pas aussi en forme que les joueurs qui sont ici depuis deux mois, mais il sera disponible. Il doit progresser et faire tourner plus fort son moteur. Techniquement, il ne se discute pas, mais le football est aussi fait d’autres éléments. Il aura toutes les chances de nous être très utile pendant la saison ».

Milieu de terrain plus offensif ?

« Pour moi, c’est un milieu de terrain, pas un attaquant. Il peut jouer plus haut ou plus bas, un joueur avec des qualités importantes, comme je l’ai dit. À part Dybala, en termes de qualité de pieds, je pense qu’il est le meilleur, ou presque. Donc, pour moi, il doit jouer au milieu de terrain avec toutes les qualités nécessaires pour jouer à ce poste ».

Comment conciliez-vous les exigences financières du club avec celles sportives d’une équipe qui vise gagner quelque chose dans les trois prochaines années ? Et quelles promesses avez-vous reçues des Friedkins ?

« Il n’y a pas de promesses, il y a du travail à faire. Nous devons travailler dur, dans tous les domaines. La situation est claire : nous devons améliorer à la fois la situation financière du club et ses performances techniques. J’ai toujours pensé que le plus important était l’aspect technique, car en l’améliorant, on améliore tout le reste, donc pour moi, c’est toujours une priorité. Après cela, je n’ai plus besoin de parler du mercato ; juin, juillet et août sont passés, maintenant il y a le match contre le Torino demain. Jusqu’en décembre/janvier, inutile de parler de ce qui a été fait ou non. Il reste 25 à 30 matchs à jouer, et c’est là-dessus que nous devons nous concentrer. Nous parlerons du mercato le moment venu ».

Avez-vous eu l’occasion de parler avec Dovbyk ? Qu’attendez-vous de lui ?

« J’attends beaucoup de tout le monde, de tous les joueurs encore là, de Pellegrini, de Dovbyk, mais aussi de nous tous les 21. La Roma et la saison que nous devons faire sont importants. Je ne peux pas parler de problèmes individuels, personnels ; chacun doit faire de son mieux. J’ai parlé à Dovbyk, comme tout le monde. Je lui ai demandé quelles étaient ses principales qualités, et il m’a répondu : la surface, la force, la profondeur. Super, commençons par ces trois-là. J’ai besoin de les voir tous, de les voir à un haut niveau. Je suis convaincu qu’il réussira. Je n’ai jamais douté de l’engagement de qui que ce soit, alors nous devons bien faire, faire d’excellents matchs. Un excellent état d’esprit, une excellente mentalité, pas seulement pour nous, mais pour la Roma, obtenir des résultats, pousser. C’est ce qui compte maintenant ; le reste n’est que conjecture. Ce sont les performances sur le terrain qui comptent ».

Plusieurs joueurs n’ont pas encore joué cette saison. Y a-t-il un noyau dur de l’équipe ?

« Oui, absolument, c’est le noyau dur, le noyau dur est fondamental, important. Ensuite, les hiérarchies peuvent être modifiées au fil des matchs, pendant la saison, tout le monde doit être prêt, qu’il soit plus ancien ou fraîchement arrivé. Certains joueurs ont fait leur premier entraînement cette semaine, d’autres sont là depuis deux mois. C’est normal, je n’ai aucune restriction, je ne donne rien à personne. Je dois présenter 11 joueurs plus les cinq qui peuvent entrer en cours de match, et c’est ce que le règlement autorise. Il y a des entraînements, beaucoup de matchs de coupe, où il y aura des opportunités, qu’il faudra mériter. Ceux qui débutent avec un peu d’avance devront défendre leur position, c’est la dynamique d’équipe, ce qui permet de donner le petit plus pour ne pas se sentir satisfait ou laissé de côté. Personne n’est laissé de côté, j’ai toujours fait jouer tout le monde, chacun a eu sa chance ».

Vous avez rencontré quelques difficultés contre Baroni ces dernières saisons. Pouvez-vous l’expliquer ?

« Ce sont d’excellentes statistiques, et c’est réconfortant de voir que nous terminons régulièrement devant au championnat. Ce n’est certainement pas facile à expliquer, mais je pense que Baroni est un excellent entraîneur. Il a toujours eu un excellent bilan. Nous essaierons de démentir cette statistique dès demain, afin de conserver l’écart de points ».

Qu’attendez-vous du Torino ? Votre objectif est-il d’obtenir un résultat le plus rapidement possible ?

« Je pense que nous devons jouer 90 minutes, plus les arrêts de jeu. Les matchs sont très serrés au début et difficiles. Nous devons nous attendre à jouer 95 minutes avec la meilleure concentration et la meilleure condition physique. Le championnat italien est toujours équilibré, cette année plus que jamais. Nous l’avons vu lors des deux premiers matchs, malgré d’excellents matchs, nous avons peiné jusqu’au bout. C’est donc la perception que nous devons avoir du match ».

Outre Gollini, vous aviez deux joueurs à l’Atalanta : Cristante et Mancini. Ont-ils progressé depuis ? Et qu’est-ce qui distingue Cristante, étant donné qu’il évolue sous tous les entraîneurs ?

« Tout d’abord, ce sont deux joueurs que j’ai eus il y a quelques années et qui ont connu d’excellentes carrières. Lorsqu’ils ont été recrutés par l’Atalanta, ils étaient jeunes mais prometteurs. Au fil des ans, ils ont apporté une contribution significative à la Roma. Je les ai retrouvés bons. Mancini est de retour en équipe nationale et Cristante est très proche. Il est clair que nous avons un avantage : ils me connaissent, ils ont joué avec moi, mais jusqu’à présent, tout le monde a fait preuve d’une disponibilité maximale ».

Lors du match amical contre Roma City, vous avez repris Ghilardi à plusieurs reprises. Le poste d’arrière droit d’Hermoso est-il toujours une solution d’urgence ? Ghilardi pourrait-il être prêt à jouer ?

« Je ne me souviens pas avoir repris souvent Ghilardi, mais pendant les matchs, les conseils sont les bienvenus. C’est un nouveau joueur, et il ne faut pas confondre conseils et réprimandes. C’est peut-être un jeune joueur qui a besoin d’un peu plus d’attention, et il a certainement moins d’expérience qu’Hermoso. C’est un joueur Espoirs, qui a joué une saison à Vérone. Je pense qu’il a besoin d’un peu plus de temps que les autres joueurs actuellement, mais c’est certainement l’un des jeunes joueurs que nous espérons voir bien grandir ».

Demain, ce sera vos 100 jours à la tête de la Roma. Qu’avez-vous trouvé de meilleur ou de moins bon que ce club ?

« Le club dispose actuellement d’un excellent centre d’entraînement, digne de la Ligue des champions. Un public de Ligue des champions. Un esprit d’équipe exceptionnel lors de ces deux matchs de haut niveau. Nous pouvons travailler sur tout le reste ensemble et progresser ensemble ».

Voyez-vous Rensch ou Celik au poste de Wesley ?

« Ils font parti des solutions, tout comme on peut mettre El Shaarawy ou Soulé, qui occupait ce poste l’an dernier. On a d’autres options, et j’y réfléchirai ce soir, quand j’aurai pris ma décision ».

Que signifierait pour vous de gagner à nouveau demain et de réussir trois victoires sur trois comme d’autres grands entraîneurs du passé ?

« C’est le début de la saison. Pour l’instant, tout est une question d’approche, d’attitude, il faut construire le championnat. Deux, trois, cinq matchs ne suffisent pas pour se fixer des objectifs. Je dis toujours dix matchs, mais on a une idée précise à la fin de la première moitié de saison, quand on connaît mieux son équipe et ses adversaires, à quel point ils se sont renforcés, ont progressé et se sont améliorés. Une fois qu’on les aura tous rencontrés, on pourra se fixer des objectifs ».