Gérard Lopez (Bordeaux) : "Je suis vu comme un fossoyeur, mais ce n’est pas la vérité" | OneFootball

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·8 juin 2025

Gérard Lopez (Bordeaux) : "Je suis vu comme un fossoyeur, mais ce n’est pas la vérité"

Image de l'article :Gérard Lopez (Bordeaux) : "Je suis vu comme un fossoyeur, mais ce n’est pas la vérité"

À quelques jours d'une nouvelle audience auprès du tribunal de commerce, Gérard Lopez, le propriétaire des Girondins de Bordeaux, s'est exprimé en longueur auprès du JDD.

Gérard Lopez sort du silence. Ce dimanche 8 juin, le propriétaire des Girondins de Bordeaux est effectivement sorti du bois dans un large entretien accordé au JDD. À quelques jours d'une nouvelle audience capitale devant le tribunal de commerce (le 13/06), qui doit valider ou non son plan de continuation, le dirigeant hispano-luxembourgeois a tenu un discours offensif.


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"Bien sûr que j’ai commis des erreurs"

"On pense ce que l’on veut de moi mais avant même ma reprise, personne ne voulait mettre un rond dans les Girondins et surtout pas les gens qui m’en mettent plein la figure aujourd’hui, commence par pointer le président bordelais en place depuis juin 2021. (...) GACP (l’ancien gestionnaire américain) nous a laissé un club qui perdait 80 millions et accusait 140 millions de dettes. On a fait le maximum. Mais quand vous jouez en Ligue 2 avec 80 salariés permanents, c’était le train de vie d’un top 5 de Ligue 1. Maintenant, on se donne les moyens de remonter sur de nouvelles bases, plus saines", affirme-t-il.

"Ceux qui me veulent du mal, une trentaine d’ultras violents et quelques élus hostiles, ne représentent rien et n’affectent pas ma volonté, bien au contraire, poursuit-il. Je suis triste de la situation actuelle pour les vrais supporters. Je veux sauver les Girondins. Bien sûr que j’ai commis des erreurs, sinon nous ne serions pas en National 2. Quand nous avons raté la remontée en Ligue 1 d’un point en 2023, j’aurais pu trancher et entamer une cure d’austérité. Mais tout le monde, et moi le premier, était persuadé qu’on réussirait la saison suivante. Alors j’ai investi en transferts comme jamais un club de Ligue 2 ne l’avait fait", se défend encore Gérard Lopez, qui possède des explications sur les événements qui ont suivi.

"Le tribunal de commerce n’est pas là pour juger Gérard Lopez"

"Le problème c’est que le traumatisme de l’été précédent n’était pas effacé, l’équipe n’y était plus, certains ne pensaient qu’à partir… S’il y a une chose que je me reproche, c’est celle-là. Mais tous les intelligents qui disent aujourd’hui qu’il ne fallait pas le faire sont les mêmes qui auraient jeté des cocktails Molotov si j’avais décidé d’entrer en redressement judiciaire à ce moment-là. Cela a finalement coûté 40 millions, pas parce qu’on est bêtes mais parce qu’il fallait respecter les contrats. On ne passe pas de 40 à 5 millions en économisant sur trois salaires de joueurs et d’entraîneur. Ça ne marche pas comme ça", tonne le dirigeant girondin, qui se veut plutôt optimiste sur l'avis du tribunal de commerce vendredi prochain.

"Le tribunal de commerce travaille sur des chiffres, il n’est pas là pour juger Gérard Lopez, balaye-t-il. Le plan a été construit de façon professionnelle depuis de longs mois, en collaboration avec le juge commissaire et les administrateurs judiciaires. S’il est validé, je suis parfaitement prêt à accueillir de nouveaux investisseurs pour peu qu’ils soient compétents et impliqués. Et je vais même vous dire plus : s’ils sont très bons, je suis prêt à leur céder la gestion du club. Je ne fais pas ça pour mon ego, je n’en ai pas besoin. Je fais ça parce que j’aime les Girondins et que je suis persuadé qu’ils peuvent retrouver leur place au sommet du foot français. (…) Je suis vu comme un fossoyeur, mais ce n’est pas la vérité. J’ai souvent aidé et soutenu", a terminé par insister Gérard Lopez, qui s'apprête donc à jouer très gros ces prochains jours ... Car si le tribunal n'accepte pas le plan de restructuration, Bordeaux pourrait tout bonnement être liquidé et disparaître.

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