Girondins de Bordeaux : David Gluzman démonte le "mythe du sauveur" de Gérard Lopez | OneFootball

David Gluzman, spécialiste de l'économie du football, s'insurge contre la communication de Gérard Lopez dans le JDD présentant l'homme d'affaires comme "sauveur" des Girondins de Bordeaux. Dans le Talk de WebGirondins, il révèle que Lopez n'a investi que 10M€ sur ses fonds propres lors de la reprise, contre 20M€ d'aides publiques. Une analyse chiffrée qui déconstruit le narratif du propriétaire à quelques jours de l'audience cruciale du tribunal de commerce.

Écoutez ses propos ou lisez-les :

Le président des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez s’est exprimé ce dimanche dans le JDD à propos de son action au club. Lors de cet entretien, il répond aux critiques. Le titre de l’article fait beaucoup parler : "Je veux sauver les Girondins de Bordeaux". Voici la réaction de David Gluzman.

“Ce titre, c’est de la provocation”

David Gluzman dans le Talk sur WebGirondins : “Je trouve le terme sauveur absolument scandaleux. C'est de l'irrespect envers tous les supporters. Je me suis même demandé, à la première lecture, si cette interview n’était pas faite exprès pour provoquer. À la seconde lecture, je me suis rassuré parce que ça parle d'une interview en visio, ce qui fait que ce ne sont pas juste des éléments transmis à un journaliste qui a mis ça “en musique”. Mais le fait que Gérard Lopez ait validé ce chapeau et ce titre, c'est de la provocation."

Des aides publiques reçues pour favoriser la reprise du club par Lopez

"Je vais vous donner quelques chiffres sur ce mythe du sauveur. Gérard Lopez a été le plus rapide et le plus agile pour reprendre les Girondins de Bordeaux, mais ce n'est absolument pas un sauveur. Au moment de la reprise du club, sur le coût du projet, Gérard Lopez n’a mis que 10 millions d'euros. D'une part, le fonds de solidarité de l'État dans le cadre du Covid lui a accordé 10 millions d'euros d'aide pour les coûts fixes et l'URSSAF, qu’il ne va pas rembourser en totalité, lui a accordé un moratoire sur les charges impayées de 10 millions d'euros. Donc il y a ces 10 millions d'euros, il y a 20 millions d'euros de l'État, et il y a King Street et Fortress. Gérard Lopez a réussi à convaincre ces derniers d’augmenter la dette pour convertir des fonds propres en dette afin de reprendre le club.

Donc ce mythe du sauveur, on l'a expliqué et réexpliqué, ça n'a jamais été vrai, à aucune intersaison ni lors de la reprise du club. Le mythe du sauveur, pour moi, c’est stop.”

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