Girondins : sous pression, Bordeaux veut recruter, pour quoi faire ? | OneFootball

Girondins de Bordeaux - Avec seulement un petit point glané en deux journées de National et aucun but marqué, la situation des Girondins est déjà critique. La tentation de recruter à nouveau se fait sentir, mais est-ce la bonne solution pour un effectif déjà renouvelé à plus de 80% ? Le recrutement des Girondins est-il déjà un échec ? Et Bruno Irlès a-t-il les capacités pour redresser la barre à Bordeaux ? Analyse d'une crise qui s'installe.

Bordeaux veut recruter, mais pour quoi faire ?

Deux matchs à domicile, un point marqué sur six et aucun but inscrit. Il n'en faut pas plus pour revoir le plan de jeu mis en place à l'intersaison et laisser miroiter un recrutement supplémentaire, comme si c’était la solution aux maux du club.

Le choix collégial et stratégique entre Bruno Irlès et John Williams de renouveler la quasi-totalité de l'effectif (seul Trichard était le rescapé de la saison dernière dans le 11 aligné face à Avranches) apparait après deux journées comme bancal. En effet, le 11 Bordelais n'a pas d'automatismes, car les joueurs ne se connaissent pas. Logique, chaque nouveau joueur doit appréhender le club, son environnement et le Stade Atlantique. Cela demande du temps.

En faisant ce choix de revoir l'effectif du sol au plafond, Irlès et Williams savaient que cela nécessitait du temps d'apprentissage. Pourquoi ne pas avoir conservé des joueurs forts de la saison dernière pour limiter ce risque ?

On ne rattrape pas le temps perdu

Or, le club n'a plus le temps . Son propriétaire le met sous pression avec un plan de continuation de 10 ans qui nécessite chaque saison l'apport de plusieurs millions d'euros (9M€ cet été), et presque autant la saison prochaine. Ainsi, le FCGB doit retrouver au plus vite le football professionnel pour survivre. C'est dans ce contexte difficile que les nouveaux joueurs arrivent. Pas facile de supporter cette pression interne et externe quand on n’arrive de La Roche VF, des Herbiers, des Émirats, de Bergerac ou de Chambly.

D'ailleurs, on peut se demander quels clubs ou structures seraient en mesure de suivre un plan à marche forcée avec l'aléa sportif : 2 ans par division jusqu'à la Ligue 1. À moins d'avoir une structuration et une organisation solide, c'est mission impossible.

Des paris sur des joueurs hors de forme et des erreurs de recrutement

De plus, la préparation et le début de saison sont plombés par les blessures. Certains prétendront que c’était prévisible, étant donné que plusieurs recrues n’ont pas joué beaucoup de matchs la saison dernière, comme Shamal, Mannaï, Ba et Vandenabeele. John Williams et Bruno Irlès ne pouvaient pas l'ignorer.

Ainsi, le journal Sud-Ouest suggère que Bordeaux serait ouvert à l’idée de recruter en fonction des occasions qui se présentent. Le prêt d'un joueur d'une structure professionnelle est aussi étudié. C'est oublier que le FCGB est sous encadrement de sa masse salariale par la DNCG et n'a toujours pas réglé son erreur de recrutement de la saison dernière à savoir l'arrivée d'Étienne Beugré au salaire de 10 000€ brut par mois. À ce sujet, quotidien régional écrit "qu'au club, on n’exclut plus, tant qu’aucune porte de sortie n’est trouvée, de réintégrer l’attaquant dans la concurrence."

Bruno Irlès fera-t-il mieux avec un ou deux joueurs de plus ?

Enfin, ce qui frappe depuis l'arrivée de Bruno Irlès sur le banc bordelais c'est sa difficulté à appréhender le championnat de National 2 avec son effectif aussi bien tactiquement dans la mise en place, que lors de ses décisions pendant les matchs. Il est souvent mis en échec par l'adversaire. D'ailleurs, avec les mauvais résultats, les critiques sur son travail sont de plus en plus nombreuses. Bruno Irlès connait la fragilité de son poste, "C'est un très mauvais début de saison de notre part. On est dans le dur et pas à la hauteur de nos prétentions sur ce début de saisons" a-t-il dit à la fin du match ce samedi.

S'il n'est pas en mesure de montrer des résultats à Châteaubriant samedi, et contre Saumur à domicile dans 15 jours, Gérard Lopez devra poser la question de le maintenir comme entraîneur. Il n'y a plus de temps à perdre.

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