Tribune Nantaise
·15 décembre 2025
Historique des matchs entre Nantes et Rennes : analyse du derby breton

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·15 décembre 2025

Le FC Nantes et le Stade Rennais forment l’une des rivalités les plus passionnantes du football français contemporain. Depuis leur première confrontation en 1950, ces deux formations de l’Ouest se sont mesurées à 100 reprises toutes compétitions confondues, donnant naissance à un derby breton qui transcende les frontières régionales.
L’analyse statistique des 100 confrontations entre Nantes et Rennes révèle une domination nantaise historique. Les Canaris comptabilisent 44 victoires contre 32 succès rennais, complétées par 24 matchs nuls. Cette supériorité nantaise se confirme également au niveau offensif avec 142 buts marqués face aux 118 réalisations rennaises, soit une différence de 24 buts en faveur des Nantais.
La répartition par compétition montre que la Ligue 1 constitue le terrain principal de cette rivalité avec 89 rencontres disputées. Les confrontations en Coupe de France représentent 8 matchs, tandis que la Coupe de la Ligue comptabilise 2 duels et le Trophée des Champions un seul affrontement historique remporté par Nantes.
Ces confrontations s’étalent sur une période de 75 années, de 1950 à 2025, témoignant de la longévité de cette rivalité bretonne. La moyenne de 2,6 buts par match atteste du caractère offensif de ces oppositions, particulièrement appréciées par les amateurs d’analyse statistique qui peuvent suivre et miser ce derby sur des sites de paris sportifs ou des casinos pompago.
Cette domination statistique nantaise masque des périodes où l’équilibre des forces a régulièrement basculé, notamment durant les années 2000-2020 où Rennes a contesté la suprématie historique des Canaris grâce à une politique sportive ambitieuse et des investissements conséquents.
Au Stade de la Beaujoire, Nantes exploite remarquablement son avantage du terrain avec 32 victoires en 51 matchs à domicile, contre seulement 9 défaites et 10 matchs nuls face aux Rennais. Cette domination nantaise à domicile se traduit par un pourcentage de victoires de 63%.
À Roazhon Park, l’équilibre des forces penche en faveur de Rennes. Les Rouge et Noir affichent 23 victoires contre 12 succès nantais en 49 réceptions des Canaris, complétées par 14 matchs nuls. Le taux de victoires rennaises à domicile s’établit à 47%, témoignant d’une supériorité locale moins marquée que celle des Nantais à la Beaujoire.
La répartition offensive confirme l’impact du facteur terrain sur cette rivalité bretonne. À Nantes, les Canaris marquent en moyenne 1,8 but par match contre 0,9 encaissé. À Rennes, l’écart se resserre avec des moyennes plus équilibrées, reflétant l’intensité particulière des matchs au Roazhon Park où l’atmosphère influence davantage l’équilibre des forces.
Les confrontations récentes modifient partiellement cette tendance historique. Depuis 2020, Rennes affiche un bilan amélioré à domicile avec 3 victoires contre 2 défaites face aux Nantais. Cette évolution illustre la capacité rennaise actuelle à mieux exploiter son avantage territorial, notamment grâce aux investissements dans les infrastructures du Roazhon Park.
La période 2020-2025 révèle un rééquilibrage des forces entre les deux formations. Sur les 10 dernières confrontations toutes compétitions confondues, le Stade Rennais compte 4 victoires contre 3 pour le FC Nantes et 3 matchs nuls.
Les confrontations récentes se caractérisent par des écarts de buts plus importants qu’historiquement. La victoire 3-0 du Stade Rennais en octobre 2022 constitue l’une des performances les plus abouties des Rouge et Noir face aux Canaris depuis 2020. À l’inverse, le succès nantais 2-1 en mai 2022 démontre la capacité des Canaris à résister dans les moments cruciaux.
Les chiffres offensifs du derby breton mettent en évidence la supériorité historique nantaise. Le FC Nantes totalise 142 buts marqués en 100 confrontations contre 118 pour le Stade Rennais, soit une différence de 24 réalisations. Cette domination offensive se traduit par une moyenne de 1,42 but par match pour les Canaris contre 1,18 pour les Rouge et Noir.
La répartition des clean sheets confirme cet avantage nantais avec 32 matchs sans encaisser de but contre 27 pour Rennes. Cette solidité défensive des Canaris s’explique notamment par leur maîtrise historique des confrontations à domicile où ils comptabilisent 32 victoires en 51 réceptions.
Du côté nantais, Bernard Blanchet domine ce classement avec 12 réalisations dans le derby, devant Philippe Gondet (8 buts). Ces deux légendes ont marqué l’âge d’or nantais des années 1960-1980, Gondet réalisant notamment deux triplés contre Rennes en 1965. Philippe Levavasseur complète ce trio avec son triplé historique lors de la victoire 6-1 de 1969.
Côté rennais, José Caiero, Daniel Rodighieiro et Giovanni Pellegrini partagent le record avec 5 buts chacun contre les Canaris. Ousmane Dembélé figure désormais dans ce classement avec son triplé de 2016, égalant les performances de Henri Baillot qui avait réalisé l’exploit en 1954.
L’évolution tactique influence ces confrontations modernes. Les deux équipes privilégient désormais un jeu plus direct et physique, contrastant avec les approches techniques d’antan. Cette transformation se traduit par des duels plus rugueux et une intensité accrue dans les contacts, expliquant l’augmentation du nombre de cartons et de sanctions disciplinaires observée depuis 2020.
Le derby Nantes-Rennes recèle des moments d’anthologie qui ont façonné cette rivalité sur 75 années d’histoire. Ces rencontres mémorables transcendent le simple résultat sportif pour marquer durablement les mémoires collectives des deux camps. Tout commence le 5 février 1950 avec la naissance officielle de cette rivalité lors du premier affrontement en compétition officielle, une victoire rennaise 3-1 en Coupe de France.
Le 3 septembre 1969, Nantes inflige une correction historique 6-1 au Stade Rennais à la Beaujoire, avec notamment un triplé de Philippe Levavasseur pour les Canaris. Ce record d’écart sera dépassé quinze ans plus tard par la victoire 7-0 du FC Nantes en Coupe de France le 21 février 1984. Cette humiliation reste à ce jour la plus large victoire de l’histoire du derby et symbolise l’écrasante suprématie nantaise des années 1980.
Le 5 janvier 2006 constitue le basculement historique de cette rivalité. Étienne Didot et John Utaka offrent au Stade Rennais sa première victoire à la Beaujoire depuis 1965, brisant 41 années de malédiction. Cette performance symbolique marque le début d’une nouvelle ère où Rennes ose défier Nantes sur son terrain, rééquilibrant progressivement une rivalité longtemps à sens unique.
L’incident de septembre 2013 transforme définitivement la nature de cette confrontation. Le vol d’un tifo rennais par des supporters nantais provoque un envahissement de terrain avant même le coup d’envoi, intensifiant une rivalité jusque-là relativement cordiale. Cet événement marque l’entrée du derby dans une nouvelle dimension émotionnelle et territoriale.
Le 6 mars 2016 entre dans la légende moderne avec le triplé foudroyant d’Ousmane Dembélé au Roazhon Park. À 18 ans, le prodige rennais inscrit trois buts en première mi-temps (1ère, 23ème et 45ème minutes), menant son équipe vers une victoire retentissante 4-1. Cette performance exceptionnelle, réalisée devant des recruteurs barcelonais, propulse instantanément Dembélé au sommet du football français et marque un tournant psychologique dans la rivalité.









































