Hacmen
·27 août 2025
“Il ne faut pas se brûler les ailes ! Nous sommes dans l’optique de pérenniser le club en Première Division !”

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·27 août 2025
Après une saison historique marquée par la remontée du HAC Handball en première division ( Ligue Butagaz Energie ), le club s’apprête à relever un nouveau défi. S’installer durablement parmi l’élite du handball féminin français. À l’aube d’une saison qui s’annonce particulièrement relevée, nous avons rencontré Tom Garnier. L’entraîneur du HAC revient sur son parcours, ses ambitions et les objectifs fixés pour l’équipe havraise.
Le projet de retrouver la première division était un challenge qui m’intéressait donc je n’ai pas hésité à rejoindre le HAC l’an passé !
Pour les non-initiés au hand, pourrais-tu te présenter et présenter ton parcours pour arriver à la tête du HAC ?
Moi, c’est Tom Garnier. Je suis originaire de Franche-Comté. J’ai commencé à entraîner très jeune dans mon club. Par la suite, je me suis orienté sur des études STAPS. J’ai fait une licence entraînement à Besançon derrière. J’ai travaillé 4 ans au club de Jura Sud à un niveau régional. Et après je suis arrivé une première fois à Besançon sur les moins de 18 ans en championnat de France. Puis sur la gestion de tout le secteur formation du club.
De 2018 à 2021, je suis parti en Guyane où j’ai créé le pôle espoirs. Enfin, en 2021, je suis revenu à Besançon sur le poste d’entraîneur adjoint de l’équipe pro et de responsable du centre de formation. J’y ai de nouveau fait 3 ans. Sur ma dernière saison là-bas, j’ai passé le diplôme d’entraîneur pro. Et j’ai eu l’opportunité d’arriver au HAC ( pour une première expérience en coach principal ). Le projet de retrouver la première division était un challenge qui m’intéressait donc je n’ai pas hésité.
Après la remontée de la saison dernière, quels sont les objectifs pour le HAC cette saison ?
Cette saison, l’objectif principal va être de se maintenir en première division. Sachant que cette année, c’est encore plus compliqué que d’habitude parce que nous allons passé à 12 équipes au lieu de 14. Il y aura donc deux descentes ( contre une auparavant ) plus un barragiste.
Tu as un nouvel adjoint à plein temps ( Alexis Roussel ) que tu connais bien puisque tu l’as déjà côtoyé à Besançon. Est-ce que cela a facilité l’adaptation ?
Oui c’est quelqu’un avec qui j’avais déjà l’habitude de travailler puisqu’on était ensemble à Besançon. On n’avait jamais entraîné ensemble au quotidien parce qu’il était plutôt sur les équipes jeunes et sur la réserve. Mais en tout cas, c’est quelqu’un que je connaissais bien. Donc je connais sa capacité de travail et ses compétences. Dans le travail, ça s’est donc mis en place plutôt facilement et rapidement.
Ce sera plus compliqué cette année de se maintenir. Il y aura deux descentes et un barragiste pour passer de 14 à 12 équipes !
Comment s’est passée la présaison ? Es-tu content du visage montré par l’équipe ?
Nous avons eu de nombreuses petites blessures, ce qui nous a compliqué la tâche. Mais nous avons quand même réussi à mettre des choses en place, à essayer d’intégrer les nouvelles recrues. On a fait un premier match contre Sambre-Avesnois qui va être un des concurrents directs pour le maintien. C’était plutôt rassurant sur notre capacité à exister face à ces équipes.
Après, on a joué contre Saint-Maur avec pas mal d’absences. Et donc on en a profité aussi pour donner beaucoup de temps de jeu aux jeunes. On va dire que le résultat est plutôt anecdotique sur ce match-là. On perd de 9 ou 10 buts mais dans le contenu, c’était plutôt intéressant. Après on a joué Paris 92. C’est une équipe d’un autre calibre qui va vouloir jouer les places européennes, on perd de six buts en faisant plutôt un bon match. Et nous avons fini par le tournoi à La Roche-sur-Yon ce weekend. On a d’abord affronté Chambray. Nous avons pris une petite claque contre Chambray.
Ca nous montre tout le chemin à parcourir pour répondre aux exigences face à ces équipes-là qui ont des ambitions. Nous avons fini par le dernier match samedi contre La Roche-sur-Yon. C’est une équipe de D2 ! Nous avons gagné de 5 buts en faisant un match plutôt cohérent dans ce que l’on attendait. Donc ce match nous confirme qu’on est à ce niveau-là. On est en capacité d’exister contre les équipes de bas de tableau. On a plus de mal contre les équipes de haut de tableau. Mais on va essayer de réduire la distance au fur et à mesure de la saison.
En un mot, comment décrirais tu ton groupe ?
C’est un groupe qui est très jeune. Et ça, c’est un peu dans la continuité de l’année dernière. Mais c’est également un groupe avec une grosse capacité de progression. Pour nous, c’est le mot d’ordre. Peu importe le résultat, on cherche à être meilleur match après match.
Nous avons eu la volonté de faire confiance aux joueuses qui ont acquis la montée. C’était quelque chose d’important !
Il y a eu peu de mouvements cet été dans l’effectif. Était-ce une volonté de garder le même groupe pour poursuivre la bonne dynamique ?
Oui c’est ça ! Nous avons eu la volonté de faire confiance aux joueuses qui ont acquis la montée. C’était quelque chose d’important ! Et aussi de pouvoir gagner du temps sur ce début de saison avec des choses déjà en place. Avec un groupe qui se connaît pour pouvoir aller un peu plus vite sur le début de saison. Donc oui, c’est une vraie volonté de notre part de continuer avec un effectif stable.
Est-ce que tu pourrais nous présenter les deux recrues et leur profil ?
Oui il y a d’abord Karolain Lewandowski. Elle a joué en première division espagnole la saison dernière. C’est une arrière droite brésilienne qui a connu un peu toutes les sélections nationales avec les équipes jeunes du Brésil. Elle vient chez nous pour passer un cap. Elle est un peu dans la même logique que tout ce groupe-là. C’est-à-dire une jeune joueuse qui a une vraie marge de progression. Ca va nous permettre aussi de travailler avec deux arrières droit gauchères. C’est un peu un luxe de pouvoir avoir deux gauchères sur ce poste-là.
C’est aussi quelqu’un qui peut défendre dans le secteur central. Cela va donc nous amener quelques solutions de rotation. Il va falloir qu’elle s’adapte au jeu de chez nous. Mais je suis plutôt plutôt confiant sur sa capacité à exister petit à petit dans ce championnat-là. Et après, il y a Lola Ribeiro. Elle nous arrive de Clermont ( D2F ). Elle est française mais originaire du Portugal. Lola a joué les Championnats du monde juniors avec le Portugal la saison dernière. Elle va nous amener normalement une vraie rotation sur le poste d’ailière droite avec Lisa Le Merrer.
Miser sur la formation, c’est clairement dans le projet du club ! Le club a l’ambition de rouvrir son centre de formation labellisé par la Fédération la saison prochaine !
Vous avez durant l’été intégré au groupe professionnel 5 jeunes conquérantes, est-ce dans ta philosophie de donner la chance aux jeunes joueuses ?
C’est clairement dans le projet du club de miser sur la formation. Moi j’ai ce parcours-là aussi ! Je suis issu de la formation, j’étais responsable du centre de formation à Besançon. Donc j’ai vraiment cette culture-là et cette envie de travailler avec les jeunes joueuses. Le club a l’ambition de rouvrir son centre de formation labellisé par la Fédération pour la saison prochaine. Nous avons remis en place les prémices de ce centre avec effectivement ces cinq jeunes joueuses. On les a intégrées au collectif et elles s’entraînent de manière très régulière avec nous.
Elles vont avoir la même charge d’entraînement que l’équipe professionnelle. Mais elles auront, je pense, dans un premier temps plutôt vocation à jouer en N2. J’espère que si elles avancent dans la saison, elles pourront venir de manière régulière avec nous. Sur la prépa, on a déjà beaucoup intégré Léonore Boly sur le poste de pivot qui a fait quasiment tous les matchs avec nous. Elle était avec nous sur le tournoi ce weekend par exemple. Il y a cette volonté. Après, la marche est grande entre la N2 et LBE ( Ligue Butagaz Energie ). Donc il va falloir du temps aussi pour y arriver. Mais en tout cas, on compte sur elle et on va travailler avec elle.
Une fois qu’on aura réussi à stabiliser et pérenniser le club en LBE, on pourra peut-être se projeter sur la première partie de tableau !
Est-ce que dans un coin de la tête du staff et de la direction, il y a l’objectif de retrouver le haut de tableau de LBE à moyen ou long terme ?
Nous sommes plutôt dans une logique de court terme. Dans l’optique de pérenniser le club en première division. Il ne faut pas non plus se brûler les ailes, parce qu’on a vu qu’il y avait pas mal de clubs ces dernières saisons qui ont été rétrogradés sur les aspects administratifs et financiers. Sur ce point, il faut qu’on reste exemplaire. Donc je pense que l’ambition pour les saisons à venir doit être de stabiliser et pérenniser le club en première division. Et une fois qu’on aura réussi ça, là oui, on pourra peut-être se projeter sur la première partie du tableau.
On a une super salle qui va être encore une des plus belles du championnat ! C’est une vraie force pour le club d’avoir cette salle qui est remplie à chaque match !
Enfin as tu un mot pour les supporters havrais ?
Oui, on a eu la chance l’an dernier de jouer sur toute la deuxième partie dans une salle des Docks Océane pleine. On a une super salle qui va être encore une des plus belles du championnat. Donc on espère que les supporters seront de nouveau nombreux à nous suivre ! Parce que c’est une vraie plus-value pour nous. Une vraie force aussi pour le club d’avoir cette cette salle qui est remplie à chaque match.