« Ils m’ont insulté tout le match » : Comment Emiliano Martinez et les Villans avaient été accueillis par le LOSC et ses supporters ? | OneFootball

Un an avant que le PSG ne fasse de même, le LOSC accueillait Aston Villa en quarts de finale de Ligue Europa Conférence. Conquérants sur le pré, les Nordistes finissaient par être écœurés par Emiliano Martinez lors de la séance de tirs aux buts (1-2, 3-4 t.a.b). Ce dernier revient en France ce mercredi et s’attend à subir une animosité similaire à celle vécue à Lille.

Ce mercredi 09 avril, le Paris Saint-Germain accueillera Aston Villa en quarts de finale aller de Ligue des Champions. Les cages des Villans sont toujours occupées par Emiliano Martinez, dont le nom suffit à irriter les observateurs du football français. Plutôt que de faire profil bas lors de son arrivée, il était déjà dans la provocation en portant une casquette sur laquelle étaient représentés ses quatre titres remportés avec l’Argentine ainsi qu’un logo ressemblant fortement à un coq.

« L’avantage, c’est que mon équipe aura moins de pression, car on va m’insulter. Je maîtrise parfaitement la situation. Contre Lille, ils m’avaient sifflé pendant 120 minutes, c’est normal », a récemment lâché le gardien argentin pour Telefe. Ce dernier lance déjà les hostilités depuis plusieurs semaines. Il est pourtant moins en forme actuellement : 13,3% de clean sheets, contre 23,5% en 2023-2024 et 30,6% en 2022-2023. Il réalise actuellement sa pire saison depuis son arrivée à Birmingham. Pour autant, le souvenir qu’il a laissé aux Dogues reste ancré dans toutes les mémoires.

Sifflé, hué, conspué

Bourreau de l’équipe de France lors du Mondial 2022, Emiliano Martinez posait ses pieds dans l’Hexagone pour la toute première fois depuis le titre de Champion du monde remporté par l’Argentine à l’occasion d’un quart de finale retour de Ligue Europa Conférence qui opposait le LOSC à Aston Villa le 19 avril 2024. Le portier des Villans avait été sifflé, hué, conspué durant l’ensemble de la partie, lors de laquelle il n’avait pas hésité à répondre aux supporters lillois. Il se muait en muraille, que ce soit dans le jeu comme lors de la séance des tirs au but durant laquelle il repoussait deux tentatives. Il contribuait ainsi à la qualification des siens (3-3 score cumulé, 3-4 t.a.b).

Ce dernier était d’ailleurs revenu quelques mois plus tard sur cette ambiance hostile : « Ils m’ont insulté tout le match. Jamais on ne m’avait autant insulté dans toute ma vie. Ils m’ont tout fait. Je n’ai rien fait pendant les 120 minutes du match, et les gens m’insultaient à chaque dégagement. Les gens m’insultaient tellement à chaque dégagement que l’arbitre m’a donné un carton jaune dès la 30e minute, déclarait-il à Tyc Sports, média argentin. Après, il y a eu la séance de tirs au but et je les ai fait taire », finissait-il par lâcher avec un grand sourire.

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Entre critiques et compliments

Auteur d’exploits répétés, Emiliano Martinez avait été complimenté par Paulo Fonseca au coup de sifflet final : « Il a été très bon lors de nos deux matchs. Il a été décisif. C’est un grand gardien. Le premier match, on a des occasions claires pour marquer, mais il a très bien défendu quand aujourd’hui, c’est sur les penalties qu’il a été décisif », avait-il lancé. Même Unai Emery avait été dithyrambique : « On sait que Martinez est un joueur très important. […] Son souhait est de toujours gagner. Il est brillant, il a une mentalité fantastique. Il aime ce genre de matchs et il a été fantastique en arrêtant deux penalties », avait déclaré l’Espagnol.

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De son côté, Olivier Létang n’avait pas apprécié son attitude : « Je n’ai pas envie d’en parler, réagissait le président lillois, interrogé sur l’attitude de Dibu Martinez en zone mixte il y a un an. Qu’est-ce qu’on passe du temps à parler de ce garçon qui a une attitude qui n’est pas celle d’un sportif de très, très haut niveau. Dans le sport de haut niveau, dans la défaite ou la victoire, il faut rester calme, élégant. Je n’ai pas envie d’en parler plus longuement. Je préfère qu’on se concentre sur nous. »

Et sur le terrain ?

Si Emiliano Martinez avait encore martyrisé le football français, c’était aussi et surtout parce que le LOSC avait mené la vie dure à Aston Villa, quatrième de Premier League la saison dernière. Malgré leur statut d’outsider, les Dogues avaient crânement joué leur chance. Ils n’avaient d’ailleurs pas été très loin de s’imposer.

« Cette défaite est cruelle. Quand on analyse les deux matchs, je pense qu’on méritait de disputer les demi-finales. Je pense qu’on était meilleur que l’équipe d’Aston Villa. Il manque peut-être un petit truc. Je préfère être positif à la fin de cette campagne européenne, c’est beaucoup de fierté », avait confié Olivier Létang, déçu malgré tout. Même Unai Emery, qui dirigeait déjà les Villans à l’époque, avait partagé un certain soulagement : « On peut tout tenter en tant que coach, mais c’est le terrain qui décide. Lille a été très fort, a été très compétitif. On peut dire que le LOSC nous a posé beaucoup de problèmes sur les deux matchs. L’avantage à l’aller (2-1) n’était pas suffisant et on le savait. Lille a été un adversaire difficile, mais on continue notre route », s’était-il exclamé.

Entre-temps, Emiliano Martinez et les Villans ont récemment chuté dans l’Hexagone. L’AS Monaco l’avait emporté sur la pelouse de Louis-II grâce à un but de Wilfried Singo (1-0) et ainsi prouvé qu’ils n’étaient pas invincibles. Le Paris Saint-Germain n’a plus qu’à réitérer la performance ce mercredi au Parc des Princes. De son côté, Lucas Digne retrouve pour la deuxième année d’affilée l’un de ses anciens clubs. Il avait d’ailleurs avoué avoir ressenti « un petit pincement au cœur » pour son retour au plus près du LOSC et des Lillois.