UltimoDiez
·22 août 2020
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·22 août 2020
À quelques heures d’entamer sa 13e saison sous les couleurs du Paris FC face à Chambly ce samedi en Ligue 2 (19h), le gardien de but Vincent Demarconnay se confie à Ultimo Diez. Au programme, les ambitions solides d’une montée en Ligue 1 et l’entrée du Royaume de Bahreïn au capital du club.
Ultimo Diez – Vous avez bouclé une préparation estivale avec 6 victoires en 7 matches dont deux face à des clubs de L1, Dijon et Lens. Quel bilan tirez-vous de ces rencontres ?
Vincent Demarconnay – Ce qui est intéressant, c’est qu’on a joué des équipes de Ligue 1, Ligue 2, National, avec des profils et des tactiques différentes. C’est plutôt bien pour nous préparer au championnat. Il faut encore qu’on travaille à être plus consistants sur la durée d’un match et plus préparés sur les entames de rencontres. C’est toujours bien de remporter ses matches de préparation, ce sont de bons indicateurs, mais la vérité restera toujours le championnat.
Est-ce qu’il a été compliqué pour le groupe de se remobiliser après une si longue interruption ?
Non, c’était relativement facile parce que tout le monde avait envie de reprendre ce qu’on aime, le football. Après, une prépa reste une prépa, on souffre malgré tout. On est là pour préparer une saison, donc ce n’est pas toujours facile. Il y a eu des séances d’entraînement difficiles mais c’est le lot de chaque préparation. Le point positif, c’est que la préparation a été progressive avec un travail par petits groupes au départ.
Racontez-nous comment se passe le quotidien d’un joueur de foot dans ce contexte sanitaire ?
Finalement, il n’y a pas énormément de changements. On prend le soin de se saluer avec le poing, de se passer régulièrement les mains au gel, de porter le masque dès qu’il le faut. Toutes ces habitudes sont désormais faites de manière naturelle. Le staff nous a également demandé d’être vigilant dans nos vies privées aussi, de continuer à faire attention. On a conscience que la région parisienne est beaucoup plus touchée par la reprise du Covid.
Vous vous êtes maintenus de justesse la saison passée en terminant à la 17e place. Quelles sont les erreurs à ne pas répéter pour la saison qui arrive ?
La principale erreur a déjà été effacée. À la reprise, le 22 juin dernier, le recrutement était déjà bouclé à 90%, en grande partie, et il ne restait plus que des ajustements à faire. On a pu bénéficier d’un groupe quasi complet et partir en stage avec la totalité de l’effectif. Alors que l’année précédente, on en était vraiment loin. Avec la pause de quelques mois, le club a pu anticiper sur le mercato et convaincre plusieurs joueurs de nous rejoindre.
Après, de l’arrivée de René Girard en janvier dernier à la fin prématurée du championnat (une période de 10 matches, ndlr), on était 8e au classement sur cette période. Il y a toujours des choses à améliorer, mais nous étions quand même dans le vrai. On veut capitaliser sur ce qui a été bien fait lors de la deuxième partie de saison dernière et continuer à s’améliorer.
Comment décririez-vous l’ambiance au sein du vestiaire du Paris FC ?
Très bonne. On a eu la chance de faire deux stages, donc on a passé énormément de temps ensemble depuis fin juin. Cela aide à mieux se connaître, intégrer les nouveaux et faciliter leur adaptation. Mon rôle, c’est d’essayer d’aider comme je peux sur des choses toutes bêtes, comme des conseils sur la vie parisienne par exemple, ou aussi sur le fonctionnement du club.
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Après une carrière déjà bien fournie, René Girard est sorti de sa retraite pour venir entraîner au Paris FC. On le sent très impliqué au club. Vous confirmez ?
Si René a accepté de venir au Paris FC, dans un premier temps pour une mission maintien, c’est qu’il croit au projet du club et qu’il est totalement investi. Il est attentif à tout ce qui se passe au sein du club et du groupe, il nous apporte énormément. J’entretiens une relation amicale avec lui, on s’entend bien. Il vient me demander des choses quand il en ressent le besoin.
L’actualité du Paris FC a récemment été marquée par l’entrée du Royaume de Bahreïn à son capital. Quel regard portez-vous sur cet investissement ?
Je ne suis pas vraiment surpris par l’arrivée de nouveaux actionnaires. Cela fait deux, trois ans que le club est en cours de structuration, de développement, et le fait d’être en Ligue 2 a accéléré ce processus-là. Je suis plutôt content que ça se fasse, que le club avance, que le projet s’épaississe. J’espère que ce sera de bon augure et c’est à nous de le retranscrire au mieux sur le terrain. Cela assoit un peu plus les fondations du club, y compris du centre de formation et des féminines. Je sais qu’on a un président (Pierre Ferracci, ndlr) très présent, qui a les reins solides et qui sait vers où et comment il veut aller, donc je ne suis pas du tout inquiet.
L’objectif affiché est la montée en Ligue 1 dans les trois prochaines années… Crédible selon vous ?
Pour moi, dans les deux, trois, quatre ans… (Il s’arrête) Après, on connait le football et on sait que ce n’est jamais évident de se fixer des objectifs chiffrés. Ce qui est certain, c’est que je sens que le projet du club se développe et devient de plus en plus solide. On l’a vu il y a deux ans quand nous avons joué les barrages d’accessions en Ligue 1 : le Paris FC a le droit d’avoir de l’ambition à moyen terme et de vouloir retrouver l’élite. Le club s’en donne les moyens et c’est complètement légitime.
La saison dernière n’a pas freiné vos ambitions ?
C’est clair qu’on aborde la saison qui arrive avec beaucoup plus de prudence. On a déjà envie d’essayer d’être dans la première partie du classement, ce serait déjà pas si mal.
À 37 ans, vous allez entamer votre 13e saison au Paris FC. Jusqu’à quand vous voyez-vous jouer ?
Je n’y pense pas plus que cela. Je sais que c’est possible que ce soit la dernière année mais je ne me prends pas la tête du tout. Je vais peut-être encore faire deux, trois saisons supplémentaires, je ne sais pas. Il n’y a encore rien d’acté dans ma tête. Je me sens bien. J’ai surtout envie de prendre du plaisir à faire la meilleure saison possible, parce que je sais forcément que j’approche de la fin.
Avec une saison supplémentaire en cas de montée ?
Ce sont des discussions privées que l’on pourrait avoir avec le club. Mais oui, c’est possible que si jamais on arrive à atteindre la Ligue 1, j’ai envie de la vivre aussi en tant que joueur. C’est une éventualité.
Pensez-vous déjà à votre après-carrière ?
Rester dans le foot, c’est possible et probable. Je me sens capable de faire des choses assez variées et différentes. Je déciderai au moment venu et selon les opportunités qui s’offriront à moi. M’investir au Paris FC pourrait être intéressant. Le club va continuer à grandir et se développer dans le futur. Évidemment que ça peut être attirant.
Crédit photo : Icon Sport