InterviewG4E. Raphaël Gerbeaud : « On sait tous que ce n’est pas la place des Girondins de Bordeaux » | OneFootball

InterviewG4E. Raphaël Gerbeaud : « On sait tous que ce n’est pas la place des Girondins de Bordeaux » | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Girondins4Ever

Girondins4Ever

·20 novembre 2024

InterviewG4E. Raphaël Gerbeaud : « On sait tous que ce n’est pas la place des Girondins de Bordeaux »

Image de l'article :InterviewG4E. Raphaël Gerbeaud : « On sait tous que ce n’est pas la place des Girondins de Bordeaux »

Il est aujourd’hui l’un des meilleurs buteurs de son groupe de National 2, comme Andy Carroll, qu’il aurait aimé affronter samedi. Raphaël Gerbeaud, l’attaquant de l’US Saint-Malo, est également passé par le centre de formation des Girondins de Bordeaux un peu plus d’une saison. Malheureusement, comme la majorité des footballeurs passés par le FCGB à ce moment-là, à l’issue de la saison 2017-2018, il ne fut pas conservé. Il faut dire que pour quelqu’un qui n’avait pas le cursus d’un centre de formation, qui était très éloigné géographiquement de chez lui, le Club au Scapulaire ne lui a laissé que trop peu de temps pour s’acclimater. Sans rancune ni rancœur, et comme il le fit sur sa carrière ensuite, prenant toute expérience pour avancer, Raphaël est aujourd’hui avec son équipe en tête du groupe B de N2, et souhaite, comme face à chaque adversaire, le distance un peu plus au classement. Interview.

Image de l'article :InterviewG4E. Raphaël Gerbeaud : « On sait tous que ce n’est pas la place des Girondins de Bordeaux »

Saint-Malo


Vidéos OneFootball


Vous venez de vous qualifier en Coupe de France face à Saint-Brieuc, vous entretenez donc une bonne dynamique puisque vous êtes toujours invaincus cette saison.

C’est ça, exactement. On a su être sérieux ce week-end. Ce n’était pas un match simple, mais on a réussi à assurer l’essentiel en Coupe de France.

Cette saison, vous êtes donc leaders de la poule. Est-ce que c’était quelque chose de prévu ou d’espéré en début de saison ?

On ne va pas se mentir, l’année dernière on a fini deuxième, donc on voulait maintenir cette dynamique-là. Après, on sait aussi que le championnat est très long, il reste vingt journées. On a passé le tiers du championnat à peine. Il ne faut pas non plus s’enflammer, il faut rester humbles, prendre les matches les uns après les autres comme on l’a fait jusqu’à aujourd’hui. On fera les comptes le jour du dernier match, le 17 mai.

Après, c’est difficile de se cacher vu les points d’avance que vous avez…

Pour dire la vérité, l’année dernière, on s’est peut-être un peu emballés, à vouloir se projeter un peu vite dès les premières journées. Cette année, on ne veut pas réitérer cette erreur-là, qui, je pense, nous a été préjudiciable à un moment de la saison. On essaie vraiment de se focaliser sur l’adversaire qu’on va affronter le week-end. De toute façon, on sait que si on bat notre adversaire du week-end, on le met à distance. On essaie de fonctionner comme ça avec l’équipe.

Ce week-end, ce sera donc des retrouvailles pour toi, avec les Girondins. Tu as dû suivre ce qui s’est passé ces dernières années et particulièrement cet été. Qu’est-ce que cela t’évoque, même si tu n’es passé qu’un peu plus d’une saison par chez nous ?

J’y ai passé un an et demi pour être précis. C’est sûr que ça fait mal au cœur de voir un club – au-delà du fait que j’y sois passé pendant une saison et demie – qui reste emblématique comme ça, redescendre à ce niveau-là. On sait tous que ce n’est pas la place des Girondins de Bordeaux. Donc forcément, cela fait un petit pincement au cœur. Après, il faudra mettre les états d’âme de côté ce week-end, et tout faire pour défendre notre maillot, qui est celui des Diables Noirs maintenant.

Image de l'article :InterviewG4E. Raphaël Gerbeaud : « On sait tous que ce n’est pas la place des Girondins de Bordeaux »

Concernant ton passage au FCGB, tu ne t’es pas longuement exprimé sur le sujet. Tu as juste dit qu’« à Bordeaux, ça s’est joué sur des détails ». Quels sont ces détails ?

A vrai dire, ça a été un vrai changement pour moi le moment où j’ai signé à Bordeaux. J’avais effectué de longues années dans un petit club à côté de chez moi à Saint-Renan, dans le Finistère. Ensuite, il y avait eu un petit changement, j’étais parti en Sport Etudes sur Rennes. J’avais changé de club et j’étais passé à Plouzané, mais voilà, j’étais dans un univers un peu différent. J’ai été bercé dans le foot amateur pendant toutes les catégories jeunes. J’ai fait la passerelle qui fut un peu brutale à cette époque-là. J’ai mis un peu de temps à m’acclimater et à partir du moment où j’ai commencé à me sentir bien, c’était déjà l’heure du bilan parce que je n’avais signé qu’un an et demi à l’époque. C’est pour ça… Il n’y a pas de regrets parce que j’ai appris beaucoup de choses, et que ça restait à l’époque un centre de formation qui marchait très bien. J’ai appris beaucoup de choses. Le temps m’a peut-être manqué. Mais si ça s’est passé comme ça, c’est que ça devait se passer comme ça. Si c’était à refaire, je le referais parce que j’ai vraiment appris beaucoup de choses à Bordeaux.

Cet aspect « brutal », c’est de ne pas avoir débuté en centre de formation plus tôt, ne pas avoir été conditionné à ça comme beaucoup d’autres joueurs.

Oui, j’aurais aimé un temps d’adaptation un peu plus long. Quand on change de région comme ça, quand on est jeune, on a besoin de digérer tout ça. Moi, j’ai eu peu de temps pour le faire, et c’est ces détails-là dont je parlais.

Depuis, tu as fait beaucoup de clubs, mais tu es à chaque fois revenu dans ta Bretagne natale. Est-ce qu’on peut dire que cette région est importante, voire essentielle pour ton épanouissement ?

Je ne sais pas trop. A vrai dire, j’ai su aussi être perforant dans des clubs qui n’étaient pas bretons, mais c’est sûr qu’il y a mes parents qui habitent à Brest… J’y suis, là, d’ailleurs (au moment où l’on enregistre cet entretien, ndlr). J’ai un attachement aussi à cette région. Je ne suis pas trop superstitieux non plus, donc je n’y crois pas à 100%… Mais oui, c’est sûr que l’attachement est là. J’ai mes racines qui sont en Bretagne, et ça me fait toujours plaisir d’y retourner.

Tu réalises un très bon début de saison 6 buts et 2 passes décisives en 9 matches en N2… Et aussi un but en Coupe de France. Est-ce le meilleur début de saison de ta carrière ?

J’avais bien débuté aussi l’année où j’étais parti à Saint-Pryvé. Les six premiers mois avaient bien marché. Mais oui, je suis et nous sommes dans la continuité. Le club à Saint-Malo fonctionne très bien ces derniers temps, surtout sous la houlette du coach, qui a réussi à bâtir quelque chose qui lui correspond, et correspond aussi au club je pense. C’est vrai que je me sens bien, on a une équipe compétitive, qui a encore progressé par rapport à l’année dernière. Je suis épanoui dans le groupe, donc à partir du moment où je suis épanoui dans le groupe et dans ma vie, je pense qu’après on le ressent sur le terrain aussi.

Malheureusement, tu ne rencontreras pas Andy Carroll, suspendu pour ce match. C’est une déception ? Et qu’est-ce que cela change pour Saint-Malo ?

C’est sûr que personnellement, j’aurais préféré l’affronter. Après, c’est peut-être parce qu’il n’est pas dans ma zone (rires). J’ai toujours tendance à apprécier jouer contre des bons joueurs et qui plus est un joueur de classe mondiale… Il est un peu plus âgé aujourd’hui mais il a marqué aussi son époque. C’est une déception personnelle parce que c’est vraiment toujours bien de voir ce qui se fait de mieux. Mais oui, collectivement, je pense que c’est toujours une meilleure chose qu’il ne soit pas là, si on pense plus au collectif. Après, le match n’est pas fait encore, ce n’est qu’une partie de l’équation, exactement (sourire).

Votre stade semble bien se remplir… Cela va être un atout ? Est-ce que l’engouement est un peu plus supérieur parce que Bordeaux vient ?

Oui, mais il y a un engouement qui est dû à nos bons résultats du moment. Forcément, ça attire du monde. Mais on ne va pas se voiler la face, le fait que Bordeaux vienne chez nous, ça attire le regard. Cela va être un bon match, je pense que ça va être une belle fête aussi. C’est toujours des matches agréables à jouer.

Penses-tu que celui qui remportera ce match prendra un ascendant sur l’autre pour la suite de la saison ?

Vraiment, je ne veux pas refaire les erreurs du passé, je veux en tirer les enseignements. L’année dernière, on a fonctionné comme ça, en pensant que si on gagnait ou qu’on perdait contre les adversaires directs, c’était une fin en soi. Au final, je pense que les conclusions qu’on en a tirées, c’est qu’il ne faut pas en tirer trop vite. Forcément, si on les bat, ce sera bénéfique pour nous au classement, mais ce ne sera que le classement de la onzième journée qui sera bon pour nous, pas celui de la trentième (sourire).

Image de l'article :InterviewG4E. Raphaël Gerbeaud : « On sait tous que ce n’est pas la place des Girondins de Bordeaux »

Saint-Malo

À propos de Publisher