"J'ai même déjà reçu des menaces de mort" : les gardienne des Bleues Pauline Peyraud-Magnin dénonce le harcèlement sur les réseaux sociaux | OneFootball

La gardienne de but de l'équipe de France féminine Pauline Peyraud-Magnin a dénoncé le harcèlement par les sportifs de haut niveau sur les réseaux sociaux. La portière des Bleues révèle même, dans les colonnes de L'Équipe, avoir déjà reçu des menaces de mort.

Trop, c'est trop. Ce lundi 27 octobre, au cours d'un entretien accordé au journal L'Équipe, Pauline Peyraud-Magnin est montée au créneau pour défendre les sportifs de haut niveau victimes d'harcèlement sur les réseaux sociaux. Et notamment ses coéquipières de l'équipe de France. Dernier exemple en date : la vague de haine subie par Selma Bacha (24 ans) après l'élimination en quarts de finale de l'Euro 2025 en Suisse durant le dernier été (1-1, 5 tab à 6). "J'ai vu des choses malveillantes, homophobes", dénonce la gardienne de but de 33 ans auprès du quotidien.

"Ce n'est même pas moi en particulier que ça a touchée, mais ma famille et notamment ma mère, qui était triste pour moi, poursuit l'internationale française aux 70 sélections. (...) Je me dis que ce n'est que du football, c'est un jeu. Vous pouvez avoir de la déception, de la colère, tous ces sentiments-là, mais ça ne doit pas aller au-delà. Ce qu'il s'est passé l'été dernier est inacceptable", déplore-t-elle. Le dernier rempart de la Juventus Turin confie avoir "déjà reçu des menaces de mort" après des matchs de l'équipe de France ou en club.

"Il faut taper un grand coup"

"À l'époque, je ne savais pas ce que je pouvais faire. J'avais signalé sur Instagram, mais il n'y avait rien eu derrière. Heureusement, l'été dernier, la Fédération française a pris les choses en main", salut-elle. L'instance a effectivement rapidement réuni les messages haineux dont les Bleues ont pu être victimes, afin de les transmettre à la justice. "Je trouve ça hyper bien que la Fédé nous protège. Si tu n'es pas bien mentalement, tu peux descendre très bas à cause du harcèlement sur les réseaux sociaux. J'ai reçu la vidéo, en gif, d'une personne se faisant égorger et on m'écrivait qu'on allait faire pareil avec moi. Les gens qui envoient cela ne se rendent pas compte que derrière un téléphone, il y a un humain qui a des sentiments, que ça peut toucher".

Lancée dans ce combat, Pauline Peyraud-Magnin se veut "optimiste" pour l'avenir. Car "à chaque problème, il y a une solution, philosophe-t-elle. Il faut taper un grand coup. Le racisme, ce n'est pas OK. L'homophobie, ce n'est pas OK. Ça attise la haine, ça détruit des vies, ça détruit des gens. Tout ce qui atteint la dignité des gens, ce n'est pas OK. Il faut que certaines personnes mesurent les conséquences de leurs actes", termine-t-elle. À bon entendeur !

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