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Lucarne Opposée

·6 septembre 2022

Japon – J.League 2022 : Sanfrecce Hiroshima nouveau leader

Image de l'article :Japon – J.League 2022 : Sanfrecce Hiroshima nouveau leader

Le championnat nippon est désormais dominé par un nouveau club : Sanfrecce Hiroshima. Grâce à sa victoire et aux faux pas des habituelles têtes de gondole de la J1, les supporters peuvent se prendre à rêver d’un quatrième titre dans l’histoire professionnelle du club. En bas du classement, Vissel Kobe dévisse à nouveau. Sinon, le score de la journée : 2-2.

Sanfrecce Hiroshima recevait Shimizu S-Pulse pour un match qui présageait une belle confrontation. Les violets restent en effet sur quatre victoires consécutives en championnat (six en comptant la Coupe Levain) alors que les oranges sont invaincus depuis six journées. Coach Skibbe réintégrait dans son onze Tsukasa Shiotani et titularisait sa dernière recrue Pieros Sotiriou, tout comme Yusuke Chajima, décisif lors de la dernière journée ; Makoto Mitsuta était lui absent de la feuille de match. Treinador Zé Roberto reconduisait son quatuor d’attaquant habituel au trois quarts brésilien alors que Reon Yamahara prenait place sur le banc. Si la première période n’a pas été prolifique en termes d’occasions franches, la deuxième était tout autre. Dangereux en contre, le club de Shizuoka faisait briller le jeune international nippon Keisuke Osaka à deux reprises coup sur coup. Sur un nouveau contre chirurgical, Shiotani était expulsé pour s’être interposé face à Takashi Inui en position de dernier défenseur juste après l’heure de jeu. De quoi déstabiliser le club aux trois flèches ? Que nenni. Sanfrecce passait de contré à contreur et ouvrait le score par l’intermédiaire de Takumu Kawamura à dix minutes du score final. Il inscrivait un doublé dans les arrêts de jeu sur un lob de plus de cinquante mètres (2-0). Est-ce ce genre de match qui fait d’une équipe un champion en puissance ? Sans doute. Cette équipe a du caractère et son entraineur semble capable de l’emmener tout en haut du classement.


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À la faveur de son match en retard remporté en milieu de semaine, Kawasaki Frontale avait pris la tête du classement. Pour consolider sa position, l’équipe au dauphin avait un derby de Kanagawa a priori abordable à remporter face à Shonan Bellmare et surtout un affront à essuyer – ses joueurs avaient été humiliés à la maison 0-4 à l’aller. Malheureusement pour eux, ils devront patienter au moins la saison prochaine pour prendre leur revanche. Si Kei Chinen marquait malgré lui le premier but de la rencontre à la suite d’un corner et le concours opportun de capitaine Taniguchi en première mi-temps, la deuxième tournait au vinaigre. Quelques minutes après le retour des vestiaires, Shuto Machino provoquait un pénalty qu’il convertissait lui-même en poussant à la faute Jesiel. Un poteau plus tard, Hiroyuki Abe crucifiait les champions sortants dans les arrêts de jeu (2-1) et permet à son équipe de reprendre un peu de marge sur la zone rouge.

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Feu d’artifice à Tokyo

Le FC Tokyo fêtait la fin de l’été en recevant en grande pompe Yokohama F-Marinos et en proposant à ses fans un feu d’artifice mémorable au Stade Ajinomoto. Le match a été à l’image de l’évènement : somptueux et incandescent. Le rouleau compresseur des Tricolores a fait son office en première période : bien que le tokyoïte Kazuya Konno ait allumé la première mèche en balançant un pétard sur la barre dans les premières minutes de la rencontre, les hommes de Kevin Muscat scoraient à deux reprises en fin de première mi-temps par les opportunistes Tomoki Iwata et Teruhito Nakagawa. Ils auraient pu avoir trois buts d’avance sur une action tennis-ballon partie du gardien Takaoka et sortie impeccablement par son homologue Slowik. De retour des vestiaires, l’ancien rival de Kawasaki Frontale dorénavant gazier, Koki Tsukagawa, freinait les ardeurs des joueurs de Kanagawa en inscrivant un doublé à l’heure de jeu consécutif à deux coups de pied arrêtés. Adailton puis Anderson Lopes auraient pu donner la victoire aux siens dans les dix dernières minutes ; ce dernier trouvait même la barre au bout du temps additionnel (2-2). Du beau spectacle hors et sur le terrain, dommage que l’été se termine.

Toujours en haut du classement, un match qui sentait la poudre se jouait au Kashima Soccer Stadium entre Kashima Antlers et Urawa Reds. Durant ce match, ce sont les locaux qui ont rapidement inscrit un doublé en première période grâce à son attaquant brésilien Arthur Caike. Zion Suzuki, la relève de la légende Shusaku Nishikawa, était titularisé dans les cages mais a été plus que fautif sur le second but. Pas le temps de tergiverser pour les joueurs de Saitama car Yusuke Matsuo les remettait dans la foulée dans le droit chemin pour le troisième but du match en une demi-heure de jeu. Yuya Oki, la relève, lui, de Kwon Sun-tae, repoussait les assauts rouges mais devaient finalement s’incliner en deuxième période face à Takuya Iwamami sur une deuxième passe décisive de la partie du stakhanoviste du milieu de terrain Ken Iwao (2-2). Le score ne bougeait plus, condamnant probablement les camarades de Yuma Suzuki à rester au pied du podium jusqu’à la fin de la saison.

Toujours dans le haut du panier, Kashiwa Reysol affrontait au Shizuoka Stadium ECOPA Jubilo Iwata, la lanterne rouge à qui il ne reste plus beaucoup de cartouches pour espérer le maintien. A nouveau titulaire après sa blessure qui l’a maintenu loin des terrains durant pratiquement toute la saison, Douglas se signalait rapidement en trouvant le poteau d’une tête smashée. Puis il ouvrait la marque de manière improbable en reprenant un centre ras de terre venant de la droite du talon gauche. Son compagnon de l’attaque Yuki Muto inscrivait également son nom sur le tableau d’affichage juste avant de rentrer au vestiaire pour sa septième réalisation de la saison. Le temps filait en seconde période et on voyait mal Jubilo revenir dans le match. Lorsque survint la 72e minute. Sur un mouvement à trois, le jeune Mahiro Yoshinaga, vingt ans, remobilisait les troupes en nettoyant proprement la lucarne de Masato Sasaki. Cinq minutes plus tard, le Colombien Fabián González égalisait en remportant son un-contre-un face au gardien espoir nippon (2-2). Jubilo Iwata reprend un peu de confiance et sait toujours marquer, lui qui n’avait planté qu’une fois sur les huit dernières journées. Attention toutefois, la place de barragiste est à cinq points.

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Vissel Kobe inquiète à nouveau

Dans le bas du classement, un derby du Kansai qui pouvait couter cher à l’un comme pour l’autre entre Kyoto Sanga et Vissel Kobe. Dans un match très ouvert, ce sont les kyotoïtes qui s’en sont les mieux tirés, grâce à deux buts précoces du capitaine Matsuda, alors que la première minute de jeu n’était pas atteinte, et de Yuta Toyokawa, premier pion de la saison pour l’ancien pensionnaire du KAS Eupen, après huit minutes de jeu. Puis plus rien. Rien de nouveau sur le tableau d’affichage du moins. Il y avait allégrement de quoi se mettre sous la dent avec les poteaux de Daiju Sasaki, de Koya Yuruki et Yudai Kimura, ou encore l’expulsion de Yuki Kobayashi (le défenseur) en position de dernier défenseur, sans parler des gros ratés des Goke ou Utaka (2-0). Bref, le stade quasiment rempli de Kyoto a vibré ce weekend et les supporters des violets vont espérer que leur club surfe sur cette victoire pour enchainer les résultats positifs et se maintenir. Par contre, c’est la soupe à la grimace pour les coéquipiers d’Iniesta qui se retrouvent toujours avant-dernier, à quatre points du barragiste – mais avec deux matchs de retard.

Le barragiste justement, c’est un autre club du Kansai, Gamba Osaka. Ses fans voyaient bien leur club remporter neuf points en une semaine avec pour victime Sagan Tosu. Un ancien du Cerezo s’est fait un malin plaisir à ne pas contenter les supporters bleus et noirs. Jun Nishikawa, qui s’était révélé aux yeux du monde lors des mondiaux U17 en 2019, marquait le premier but de la rencontre et le premier sous ses nouvelles couleurs. Il faisait même une passe décisive pour Yuji Ono, un ancien du Gamba, pour le troisième but du match. Entre-temps, Taisei Miyashira avait inscrit le second but des bleus et roses (0-3). Une nouvelle déroute pour le club doublement champion du Japon à qui il reste encore beaucoup à faire pour rester au sein de l’élite nippone.

Autre équipe en danger, Avispa Fukuoka se mesurait à Nagoya Grampus. Un match avec de nombreux faits de jeu qui risquent de hanter l’arbitre central du jour. Le premier but était inscrit dans les premiers instants de la partie. Alors que le gardien des locaux Takumi Nagaishi avait percuté tête contre son tête son défenseur central hors de sa surface, le jeu se poursuivait sans que l’arbitre n’intervienne (alors qu’il aurait largement pu le faire) pour aboutir à l’ouverture du score de Ryoya Morishita. Vingtième minute. Dans la zone défensive de Grampus, la touche était jouée par Avispa pour être remise directement à son adversaire – fair-play oblige. Néanmoins, Lukian décidait de jouer le coup à fond et servait Jordy Croux pour l’égalisation. Courroux contre Lukian qui faisait signe que les rouges et jaunes auraient dû balancer en touche lorsque son gardien agonisait un peu plus tôt. Chose rare, les frelons ont laissé marquer les orques sur leur engagement. Le football est toutefois un sport sans pitié : les coéquipiers de Mateus Castro, à la maison et sans doute forfait pour le reste de la saison, prenait le large grâce à Kensuke Nagai avant la pause. Yuto Hiratsuka réduisait la marque, sans que ces coéquipiers ne recollent totalement au score (2-3). L’équipe de Kyushu est plus que jamais en danger.

Enfin, Consadole Sapporo se donne de l’air face à Cerezo Osaka. Incroyablement maladroite dans la zone de vérité malgré les cadeaux offerts par la défense adverse, l’équipe sakura a réussi à perdre son match en ouvrant la marque à l’extérieur à douze minutes du coup de sifflet final. Si Hikaru Nakahara marquait son premier but en J1, le transfuge estival venu de Suwon Samsung Bluewings Kim Gun-hee faisait de même pour sa deuxième apparition en plaçant une tête imparable au fond des filets d’un Kim Jin-hyeon dépité. Dans les ultimes instants de la rencontre, le dernier rempart sud-coréen restait à nouveau impuissant face à la frappe de Ryota Aoki à la conclusion d’un contre éclair (1-2). Toujours à porter de tir, l’équipe d’Hokkaido peut respirer dans sa lutte pour le maintien. Celle du Kansai, elle, devra mettre les bouchées doubles si elle veut accrocher le podium.

Les buts

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Brèves

Matchs en retard de la vingtième journée. Sale temps pour les clubs de Kyushu. Kawasaki Frontale a infligé une rouste 4-0 à Sagan Tosu tandis que Gamba Osaka s’est imposé sur les terres d’Avispa Fukuoka grâce à Patric à la dernière seconde de jeu (0-1).

Nagoya Grampus à l’amende. Deux millions de yens : c’est le prix à payer pour avoir causé le report du match contre Kawasaki Frontale comptant pour la 22e journée à cause de prétendus cas de COVID-19 au sein de son effectif. En fait, rien n’était à signaler.

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