Japon – J.League 2025 : écarts réduits | OneFootball

Urawa assure l’essentiel, Hiroshima se paie le leader et Kyoto prive Kashiwa d’un bon coup. Voici le bilan de la huitième journée de J League 2025.

Urawa s’impose sans briller

Après un début de saison cataclysmique, Urawa a commencé à redresser la barre en mars malgré des performances encore très moyennes et une certaine fébrilité défensive. En face, un Shimizu assez irrégulier malgré un très bon travail du coach Tadahiro Akiba. Ce match et la journée entière s’étant disputés en milieu de semaine, un certain turnover avait été effectué par les coachs, afin d’affronter les trois matchs en huit jours. Le polonais Maciej Skorza avait décidé de faire souffler Takahiro Sekine, le remplaçant par Hirokazu Ishihara sur le côté droit de la défense, un pur latéral de métier. Au milieu, Ryoma Watanabe, de retour de blessure et buteur à son entrée face au Cerezo, était préféré à Samuel Gustafson, un peu en difficulté depuis quelques semaines. De même pour Takuro Kaneko, absent. C’est Yusuke Matsuo qui était donc aligné sur l’aile gauche. Du côté de Shimizu, des changements plus importants ont été tentés par Akiba, notamment sur le trio offensif, puisque ni Takashi Inui, ni Koya Kitagawa, ni Kai Matsuzaki n’étaient titulaires. Ils cédaient leur place à Hikaru Nakahara, Motoki Nishihara et Ahmed Ahmedov. Excellents face à Shonan, les deux expérimentés pistons Kengo Kitazume et Yutaka Yoshida étaient de retour. Dans le jeu prôné par le coach de Shimizu, les pistons n’ont pas à beaucoup multiplier les courses, ce qui permet à des joueurs d’expérience d’enchaîner les matchs.

Souffrant depuis quelques matchs de problèmes d’efficacité, Urawa n’en manque pas cette fois-ci. Après une perte de balle de Shimizu, Matheus Savio travaille sur son côté, puis trouve dans l’axe Ryoma Watanabe, qui tente sa chance de l’extérieur de la surface. Yuya Oki juge mal la trajectoire, le ballon termine sous la barre, en pleine lucarne. Urawa trouve des brèches dans le bloc de Shimizu qui avait pourtant posé tant de problèmes à Shonan ou Hiroshima. Jelani Reshaun Sumiyoshi commet aussi quelques erreurs, notamment de placement. En seconde période, le trio Inui, Matsuzaki et Kitagawa rentre. Shimizu domine encore plus un Urawa qui fait le dos rond. Le club de Saitama arrive cependant encore à porter le danger vers le but de Yuya Oki, qui n’est pas serein du tout. Après un centre de Hirokazu Ishihara, le ballon est dévié sur Matheus Savio. Le Brésilien tente une frappe au premier poteau dans un angle fermé. Le portier de S-Pulse se troue totalement et permet à l’ancien de Kashiwa d’inscrire son premier but de la saison de J1. La fin de match est un vrai calvaire pour Urawa. Danilo Boza sauve une frappe d’Inui sur la ligne. Puis sur un corner, la tête de Sen Takagi tape la barre, puis rebondit sur Shusaku Nishikawa, très malchanceux. Shimizu a réduit l’écart. Mais n’arrive pas ensuite à arracher le nul. Urawa s’impose de justesse et glane son second succès de la saison. Encore un match très compliqué mais très fédérateur pour les hommes de Maciej Skorza, qui se donnent de l’air. Shimizu peut avoir des regrets. Le club a bien su s’adapter et renverser la dynamique après avoir pris deux buts, mais a manqué d’efficacité. Les recrues comme Ahmed Ahmedov et Hikaru Nakahara posent question et n’arrivent toujours pas à performer.

Kashiwa rate un bon coup

Avec la défaite de Kashima, Kashiwa avait l’occasion de revenir à un petit point du leader. Un peu moins en forme qu’en février, le club de la préfecture de Chiba pouvait compter sur la révélation de ce début de saison, le piston Tojiro Kubo, ancien joueur de J3. Il était d’ailleurs titulaire, au sein d’une formation menée par Ricardo Rodriguez qui bouge assez peu, à l’exception de l’attaque, où Yoshio Koizumi, en déclin depuis quelques matchs, conservait la confiance de l’espagnol. Idem pour Yuki Kakita. Le trio était complété par Mao Hosoya, préféré à Kosuke Kinoshita. Sur le banc, Kohei Tezuka et Yuto Yamada, de retour depuis quelques matchs, étaient aussi présents. L’adversaire du jour, Kyoto, est une équipe indéchiffrable, qui ne fait jamais le même match. Vainqueur du Sanfrecce quelques jours plus tôt avec cinquante-sept pourcents de passes réussies seulement, l’équipe du Sud-coréen Jo Gwi-jae performe en transition grâce à d’excellente individualités devant et au milieu. Le trio avec Taichi Hara, Rafael Elias et Temma Matsuda fonctionnant plutôt bien et n’étant pas trop fatigué grâce à une gestion plutôt bien pensée, seule la défense était en chantier sur ce match. Shinnosuke Fukuda évoluant au poste de latéral droit plutôt que Hidehiro Sugai. Ce dernier était basculé à gauche pour reposer Kyo Sato. Dans l’axe, c’est Yuta Miyamoto qui accompagnait Yoshinori Suzuki, et non pas Hisashi Appiah Tawiah.

Dans un début de match assez disputé, Reysol trouve des espaces entre les lignes et punit des joueurs de Kyoto un peu trop statiques grâce à une frappe magnifique de Tojiro Kubo à l’extérieur de la surface qui bat Gakuji Ota. Kyoto essaie de réagir, en imprimant notamment une grosse intensité physique et à la récupération. Le bloc de Kashiwa est solide et tient bon, malgré une grande difficulté à contenir Rafael Elias, très solide à chaque duel. En deuxième période, Kashiwa est proche de faire le break mais touche le poteau. Au lieu d’insister, Reysol recule et subit de plus en plus, ne se contentant que de quelques contres assez mal négociés. Et lors de la dernière action du match, après un une-deux entre Kyo Sato et Yuta Miyamoto, le ballon cafouille dans la surface. Les défenseurs de Reysol en bloquent plusieurs tirs, mais pas celui de Rafael Elias. Un but qui aurait finalement dû être annulé à cause d’une main, mais qui vient punir Kashiwa pour sa passivité et son manque de volonté de se mettre à l’abri face à une équipe pas franchement rassurante derrière. Kashiwa fait donc une mauvaise opération, tandis que Machida, Hiroshima et Kawasaki ont tous gagné leur match. Kyoto, de son côté, continue de piéger les clubs du haut de tableau.

Hiroshima fait chuter le leader

En très grande difficulté depuis le début de saison, Hiroshima a sorti face à Kashima ce qui semble être son match référence, en tout cas défensivement. Michael Skibbe avait d’ailleurs fait tourner sur ce match. Sur les côtés, Daiki Suga et Naoto Arai avaient été préférés à Shunki Higashi et Shuto Nakano, très en délicatesse. Valère Germain était reconduit, mais cette fois ci un cran en dessous, accompagné de Naoki Maeda en soutien de Ryo Germain. Aucun changement en revanche pour Kashima. Yu Funabashi semblait avoir pris la place de Gaku Shibasaki et Kei Chinen au milieu. Aleksandar Cavrić et Ryuta Koike soutenaient le très dangereux duo Yuma Suzuki et Leo Ceara. Dominateur en tout début de match, Kashima déroule son jeu habituel ; un jeu assez vertical et beaucoup d’insistance sur les couloirs, où le Sanfrecce est en difficulté depuis l’arrivée de l’Allemand Skibbe en 2022. Hiroshima ne se laisse pas faire et commence à évoluer plus haut. Dans un temps fort, Hayao Kawabe repique intérieur après avoir dézoné pour soutenir Naoto Arai. Il centre pour Naoki Maeda, qui bute sur Tomoki Hayakawa. Le ballon revient sur Valère Germain, qui a l’intelligence de le remettre à Maeda, qui la met cette fois-ci, à moins d’un mètre du but. Hiroshima a parfaitement géré son temps fort. De quoi rassurer une équipe qui doute offensivement. Kashima n’y est pas et la marée violette continue de s’abattre. Naoki Maeda passe proche du doublé. En seconde période, Les Violet et Blanc voient peu le ballon, mais restent bien plus dangereux que leurs adversaires sur les phases construites comme en contre. Quelques percées de Kimito Nono et Ryuta Koike font un peu trembler le flanc gauche de la défense, mais le Sanfrecce tient bon, et s’impose sur un petit score face au leader qui a été bien terne. Leo Ceara a été très bien marqué par Hayato Araki et Tsukasa Shiotani, l’empêchant de se trouver en bonne position de frappe. Les deux recrues tardives du Sanfrecce, Valère Germain et Naoki Maeda ont été décisives sur cette partie. L’intégration express du dernier apporte beaucoup de fraicheur et de spontanéité devant. Pas sûr qu’Urawa aie fait un bon coup en le laissant partir.

Ailleurs

Encore une victoire pour Nagoya qui quitte la zone rouge, face à un Yokohama F.Marinos très faible. Les hommes de Kenta Hasegawa ont disputé un match référence avec vingt-quatre tirs tentés, plus que sur les trois derniers matchs à domicile réunis. Les buts sont venus de deux défenseurs : Yota Sato et Akinari Kawazura. YFM continue de douter, et chute à la dix-neuvième place. Match nul dans le derby de Tokyo, entre deux clubs en difficulté. Naoki Hayashi a ouvert le score pour Verdy, son premier but en J1 League, mais le FC Tokyo a rapidement égalisé par Kein Sato. Les Vert et Blanc ont repris l’avantage grâce à Itsuki Someno, avant que le défenseur Henrique Trevisan n’arrache le match nul. Après sa belle victoire contre le FC Tokyo, Kawasaki a surfé sur sa dynamique en battant un Shonan en grande difficulté depuis mars. Score final de deux buts à zéro grâce à Yasuto Wakizaka et Ten Miyagi. Frontale enchaîne un troisième match sans encaisser de but. Kobe s’impose face à Yokohama FC dans un match de mal classés. Le champion en titre a profité du troisième but en trois matchs du brésilien Erik, et quitte la zone rouge, contrairement à son adversaire qui l’intègre.

Quatrième victoire un but à zéro sur les cinq derniers matchs pour l’Avispa. Le club de Kyushu a profité du manque d’efficacité de son adversaire, l’Albirex Niigata, pour le piéger. But du défenseur Masaya Tashiro. Fukuoka poursuit sa belle remontée et revient à un point du podium. Yuki Soma continue sa folle saison. Unique buteur du match face au Gamba Osaka, il permet à Machida de revenir à égalité avec Kashima. Enfin, après six matchs sans victoire, le Cerezo se redonne de l’air en disposant du Fagiano Okayama. Les deux Brésiliens Thiago Andrade et Rafael Ratao ont été les buteurs pour le club d’Osaka. Le jeune Ryunosuke Sato, prêté par Tokyo à Okayama a aussi marqué, mais c’est insuffisant.