Lucarne Opposée
·14 mars 2025
Japon – J.League 2025 : Kashima s'installe

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·14 mars 2025
Kashima prend la tête du championnat, Urawa gagne en fin et Machida enchaîne, voici le bilan de la cinquième journée de J1 League 2025.
Depuis sa victoire contre le Gamba lord du match d’ouverture, le Cerezo n’a plus gagné. Face à un Nagoya lanterne rouge, le club d’Osaka devait retrouver la victoire. Arthur Papas effectuait de nouveau plusieurs changements, ceux opérés contre Niigata n’ayant pas porté leurs fruits. Retour de Hinata Kida et d’un double-pivot avec Shunta Tanaka. Retour aussi de Reiya Sakata au poste d’ailier droit, et première titularisation de Niko Takahashi, ancien de la Masia. Kyohei Noborizato, expérimenté défenseur, était quant à lui sur le banc après sa blessure. Coupable contre Machida malgré un bon début de saison, Kennedy Mikuni débutait sur le banc pour Nagoya. Yuki Nogami descendait d’un cran et retrouvait donc sa vraie place. Il était remplacé à son poste de piston droit par Katsuhiro Nakayama, premier match en 2025. Enfin, dans le trio offensif, Yuya Yamagishi accompagnait Kensuke Nagai et Ryuji Izumi. Juste avant le terme d’une première mi-temps assez équilibrée où Nagoya cible la faiblesse du Cerezo, le mauvais alignement de sa défense, mais manque de réalisme, Sota Kitano ouvre le score. Le jeune japonais inscrit son quatrième pion en cinq matchs. Motohiko Nakajima est à la passe décisive, après un beau mouvement collectif très vertical, typique de ce qu’on peut voir depuis le début de saison pour le Cerezo. Avec l’avantage psychologique, les Rose et Blanc déroulent en deuxième mi-temps, mais font preuve d’un manque de réalisme assez alarmant alors que Grampus n’arrive que difficilement à défendre, même dans sa propre surface. Et tout se paie dans le football. À la suite d’une belle action bien construite, très rare sur le second acte, Yuya Asano centre pour Mateus, qui ouvre son compteur but. Les deux entrants ont fait la différence. Nagoya inscrit donc son deuxième point de la saison et prolonge la série sans victoire du Cerezo, qui pour la première fois de la saison semblait sous-performer devant. Un scenario qui rappelle la saison 2024.
Face à un Fagiano sur le papier bien plus faible, la victoire était obligatoire pour les Reds. Et ce peu importe la manière. Maciej Skorza était sur un siège éjectable et il ne fallait pas perdre trop de points face aux autres cadors, qui, eux, enchaînaient les victoires. Fini les fantaisies, les expériences peu productives, le tacticien polonais ralignait un onze cohérent. Samuel Gustafson dans le double- pivot, Taishi Matsumoto de retour en dix et Takuro Kaneko sur l’aile droite. En face, le Fagiano sortait d’un match nul face à Shimizu. Un nul satisfaisant qui poussait donc Takashi Kiyama a gardé les mêmes bases. Une seule modification : Hijiro Kato au poste de piston gauche à la place de Takahiro Yanagi. Prêté par le FC Tokyo, le jeune Ryunosuke Sato faisait sa première sur le banc. Il avait raté le début de saison à cause de la Coupe d’Asie U20. Avec presque soixante-quinze pourcents de possession, les Reds posent le pied sur le ballon en première mi-temps. La situation est presque identique au match d’ouverture face à Kobe : un bloc bas très solidaire qui laisse peu d’espaces, et des tentatives de centres, vouées à l’échec. Mais contrairement au Vissel, le Fagiano n’est pas si imperméable. Notamment sur la partie droite, où Yugo Tatsuta peut facilement craquer sous la pression. Thiago l’a bien compris, et appuie en demandant des ballons courts. Cela aurait pu payer avant la mi-temps, mais le buteur brésilien est hors-jeu. Ce n’est que partie remise. De retour des vestiaires, situation de contre éclair cette fois-ci. Kaito Yasui déborde et centre dans la surface. Yugo Tatsuta est en retard, et Santana peut battre Svend Brodersen. Urawa marque sur sa seule frappe cadrée du match. Et n’a plus qu’à gérer, face à une équipe manquant beaucoup trop de cohérence et de qualité pour réellement inquiéter Shusaku Nishikawa. Première victoire pour les Reds de Maciej Skorza, qui lancent leur saison. Un match difficile face à des adversaires accrocheurs. Performance aussi exemplaire derrière, où Danilo Boza prend ses marques. Le contenu reste encore assez léger pour être totalement enthousiaste.
C’était l’affiche de cette cinquième journée. Deux clubs proches tant géographiquement que par leur nom, et qui sont les deux cadors historiques de l’Est du Kanto. Kashima, quatrième, se déplaçait donc chez le leader Kashiwa. Séduisant depuis le début de saison, Reysol sortait d’une victoire avec la manière contre Urawa. Pas de changement donc dans le onze de Ricardo Rodriguez, qui paraissait avoir trouvé son trio offensif avec Yoshio Koisumi, Kosuke Kinoshita et le revenant Yuki Kakita. La qualité technique de Tojiro Kubo et la capacité de Tomoya Koyamatsu à multiplier les efforts avaient aussi définitivement installé les deux dans les couloirs. Le tacticien espagnol pouvait enfin compter sur le retour de Hiromu Mitsumaru sur le banc. Vainqueur de son côté du FC Tokyo, Toru Oniki n’avait presque pas effectué de changements non plus pour ce choc. Ce onze avait très bien fonctionné et pouvait compter sur la qualité des deux buteurs Yuma Suzuki et Leo Ceara. Seul le jeune Yu Funabashi était de retour sur le banc, laissant sa place à Gaku Shibasaki. Petite surprise, le retour de Kyosuke Tagawa, en très grande souffrance depuis son aventure ratée au Portugal et en Ecosse. Comme depuis le début de saison, les Antlers laissent volontiers le ballon à l’adversaire, qui ouvre ensuite des espaces dans sa défense exploitables pour le quatuor offensif. C’est ainsi qu’après une belle percussion de Yuta Matsumura, l’ailier combine avec Koki Anzai, qui dépose un centre sur la tête de Leo Ceara. Pourtant la tête sous l’eau depuis dix minutes à ce moment-là, Kashima réussit à surprendre l’adversaire pendant son temps fort. Il réussit ensuite à le faire douter. La ligne de quatre devant presse. Et Yuta Matsumura, encore lui, chipe un bon ballon à Wataru Harada, puis centre pour trouver son coéquipier brésilien qui marque un doublé. Contrairement à Urawa, Kashima tente peu de centres, mais est clinique sur ses quelques tentatives. Kashiwa fait tout de même preuve de résilience. Tojiro Kubo combine avec Yuki Kakita, et voit sa frappe être déviée par Ikuma Sekigawa et terminer au fond des filets. Un espoir de revenir vite balayé par Leo Ceara quatre minutes plus tard. L’attaquant s’est excentré sur une contre-attaque, et a laissé Yuma Suzuki attirer les défenseurs. Sa frappe croisée surprend Ryosuke Kojima, qui se troue et offre un triplé au brésilien. Le club d’Ibaraki n’a ensuite plus qu’à faire le dos rond. Kashima a définitivement fait oublier sa défaite lors du match d’ouverture contre Bellmare. Avec quatre victoires consécutives, et avec la manière, les hommes de Toru Oniki prennent logiquement la première place de cette J1 déjà très disputée.
Sur courant alternatif depuis février, Zelvia devait se rassurer et enchaîner face au club qui semble le plus faible du championnat : Yokohama FC. Go Kuroda, un peu remis en question pour ses choix, n’opérait pas changement après la victoire face à Grampus. Les titularisations de Kotaro Hayashi et Hokuto Shimoda, deux grands artisans de la belle épopée de 2024, ayant porté leurs fruits le match précédent. Malgré sa passe décisive, Kanji Kuwayama restait lui sur le banc ; Oh Se-hun étant toujours préféré. Un peu démuni après deux rencontres sans but inscrits, Shuhai Yomoda, entraîneur de Yokohama, prenait le parti de ne toujours pas opérer de changement dans son trio offensif composé de Joao Paulo, Mizuki Arai et Solomon Sakuragawa. Et ce malgré la présence de joueurs intéressants comme Toma Murata ou Keijiro Ogawa sur le banc. Seule modification, Akinori Ichikawa était de retour, et prenait la place d’un Phelipe Megiolaro très peu rassurant. Toujours très prudent dans son approche, Zelvia peut compter sur la qualité de déplacement de Takuma Nishimura et sur les coups de pieds arrêtés pour être dangereux, bien que ça ne suffise pas à faire céder Akinori Ichikawa. Il manque un petit quelque chose pour que le ballon termine dans le filet d’un YFC très peu dangereux. Et cette petite étincelle va venir de deux entrants, et de deux erreurs. Tout d’abord Kanji Kuwayama, qui profite d’une glissade de Kosuke Yamazaki et du manque de réactivité de Boniface Nduka pour ouvrir le score. L’ancien de l’université Tokai inscrit son premier but en professionnel. Puis à Na Sang-ho, qui intercepte une passe latérale d’Akito Fukumori et n’a plus qu’à battre ensuite Akinori Ichikawa. La défense de Yokohama FC s’est sabordée toute seule. Nouvelle victoire sans la manière pour Machida qui manque encore beaucoup d’inspiration devant, où les trois offensifs sont trop esseulés. Pour YFC, l’hécatombe continue. Aucun tir cadré, un seul petit but en cinq matchs. C’est très inquiétant.
Dominateur, l’Avispa Fukuoka s’est imposé pour la deuxième fois consécutive et a quitté la zone rouge. Un seul but dans ce match contre le Kyoto Sanga, grâce à Kazuya Konno. Malgré une armada offensive, Kyoto peine à produire du jeu. Et s’incline pour la deuxième fois de la saison. Pas de but entre le FC Tokyo et le Shonan Bellmare. Privé de Marcelo Ryan, le club de la capitale a dominé un Shonan en difficulté mais très solide derrière, qui reste sur le podium. Nouveau scenario cruel pour l’Albirex Niigata. Une nouvelle fois dominateur, le club du Hokushin’etsu n’a obtenu que le point du nul face à Verdy. Les Tokyoïtes ont ouvert le score grâce à Yudai Kimura, mais Niigata a égalisé par Motoki Hasegawa, puis a pris l’avantage grâce à l’expérimenté Michael Fitzgerald. Mais Yuto Tsunashima a arraché le nul. Première défaite de la saison pour Shimizu. Le Gamba, solide derrière, a vu Ryoya Yamashita inscrire un but incroyable, le seul de la partie. Troisième victoire de la saison pour le club de Suita, encore très timide devant, mais plus intéressant depuis l’arrivée de Makoto Mitsuta. Enfin, à cause de leur participation en Asian Champions League, le Vissel Kobe, le Sanfrecce Hiroshima, Kawasaki Frontale et Yokohama F.Marinos ne jouaient pas le week-end dernier.