« Je n’oublierai jamais », le témoignage poignant de Maud Griezmann, au Bataclan le 13 novembre 2015 | OneFootball

Maud Griezmann, la seule d'Antoine qui disputait France – Allemagne le 13 novembre 2015, était présente au Bataclan lors de cette funeste soirée...

Dix ans ont passé depuis la nuit d’horreur qui a bouleversé la France. Ce 13 novembre 2015, alors que son frère Antoine disputait le match France-Allemagne au Stade de France, Maud Griezmann assistait, elle, au concert du Bataclan. Deux lieux devenus symboles d’une tragédie nationale. Et si tous deux ont eu la chance d’en réchapper, cette nuit reste gravée à jamais dans leur mémoire. « Au début, nous pensions que c’était une blague, une partie du concert. Mais ensuite, nous avons entendu les cris », raconté Maud Griezmann à Marca qui publie un reportage ce jeudi.

La sœur de l'ancien numéro 7 des Bleus se souvient encore de la confusion, du moment où la musique s’est tue pour laisser place à la panique. En un instant, la fête s’est transformée en cauchemar. « Quelqu’un à côté de moi a bougé et ils lui ont tiré dessus. Je l’ai entendu tomber. Après, les moments de silence ont été terribles, parce que tu ne savais pas ce qui se passait. »

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« Antoine avait besoin de comprendre »

Allongée au sol, paralysée par la peur, elle a attendu de longues minutes sans savoir si elle reverrait le jour. Quand les forces de sécurité sont enfin intervenues, elle s’est relevée et a couru vers la sortie. « Je ne me souviens plus comment, mais j’ai réussi à monter dans un taxi. J’ai supplié le conducteur de me ramener chez moi. »

Dehors, Paris était en état de choc. Au même moment, au Stade de France, les explosions retentissaient à proximité du terrain. Antoine Griezmann, comme ses coéquipiers, ignorait encore la gravité de la situation. À la fin du match, il apprendra que sa sœur se trouvait au Bataclan. Quelques heures plus tard, il écrira sur les réseaux sociaux : « Grâce à Dieu, ma sœur a pu sortir du Bataclan. Toutes mes prières vont aux victimes et à leurs familles. Vive la France. »

Dix ans après, Maud reconnaît que bien évidemment, rien ne sera jamais pareil depuis cette nuit d'horreur. « Évidemment, ça te marque. Je n’ai pas eu besoin d’aide psychologique professionnelle, parce que ma famille et mes amis se sont occupés de moi. Antoine m’a dit que j’étais une personne qui avait un caractère fort. Il avait besoin de comprendre. »

Aujourd’hui, Maud tente de vivre pleinement, avec cette ombre toujours présente. « Je continue d’avancer, même si je ne veux pas oublier. Je me dis qu’il faut profiter de ma famille, mais je ne veux pas oublier. »

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